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hâte-toi de fuir la colère à venir! La mort est là, le jugement suit la mort; et le malheur éternel suit le jugement, pour toute ame non réconciliée avec Dieu. Hate-toi donc, tandis que ce jour se nomme. Aujourd'hui, à cette heure même, crois au Seigneur JésusChrist et tu seras sauvé. 3 Le jour de demain, l'heure qui suit, ne t'appartiennent pas; il ne faut qu'un coup de sang et tout sera fini pour jamais. C'est MAINTENANT le temps favorable. "

ANNONCE DE LIVRES.

GUIDE

pour la LECTURE et la MEDITATION de L'ECRITURE SAINTE, par Caroline FRY; traduit de l'anglais. 1830. Genève, chez Mme. S. Guers; Paris, chez J. J. Risler. Se trouve aussi chez Fr. Dupuis, libraire, à Lausanne. Un volume in-18 de 264 pages. Se vend, cartonné, 14 batz.

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Voici encore un de ces ouvrages que nous nous faisons un plaisir d'annoncer, parce qu'ils ont immédiatement pour but de faire lire, aimer et comprendre la bonne Parole de notre Dieu. Outre des directions générales sur ce sujet, le lecteur y trouvera des réflexions utiles sur la lecture de plusieurs des livres de la Bible en particulier, notamment sur celle des Psaumes. Peut-être, plus tard, donneronsnous dans ces feuilles l'abrégé de quelques-uns des chapitres de ce livre plein d'observations ingénieuses. Aujourd'hui nous nous bornerons à un fragment de celui qui a pour titre: but de la lecture de l'Ecriture Sainte. Le premier but, dit l'auteur, est l'instruction : Sans la Bible, l'homme seroit plongé dans l'ignorance à l'égard des vérités les plus importantes pour lui. Il n'auroit jamais (3) Act. XVI. 31. (4) 2 Cor. VI. 2.

pu avoir la connoissance de Dieu, de lui-même ni de sa destination. On a vu pendant des siècles entiers que là où cette divine révélation n'avoit point été accordée aux hommes, la simplicité du sauvage et la science du philosophe étoient également insuffisantes pour les éclairer sur leur état présent et futur. Une notion imparfaite de la Divinité, une idée non moins vague de l'immortalité de l'ame, quelques traditions héritées de leurs pères, ne pouvoient répandre du jour au travers des ténėbres de l'ignorance ou des préjugés qui les environnoient. Ne le voit-on pas encore de nos jours, même au milieu de ceux qui possèdent le trésor inappréciable de l'Ecriture Sainte, lorsqu'ils continuent à former leurs opinions d'après tout autre chose que ce qu'elle enseigne, soit qu'ils se confient à leurs préjugés, à la raison humaine, à des autorités hasardées, et plus souvent encore à leurs aveugles passions? Et que sait-on après tout cela? Absolument rien. Si je parle de Dieu à quelqu'un, lorsqu'il n'a pas tiré de la Bible sa connoissance de cet Etre adorable, quoiqu'il fasse profession de croire en lui, et qu'il ne montre plus le soleil ni aucune image formée par les hommes en disant que c'est la Divinité, il ne fait guère mieux. Il s'imagine un Dieu tout bon, qui cependant à créé un monde plein de maux et qui l'abandonne aux caprices du hasard; un Dieu qui a imposé des lois, mais qui n'en exige point l'observation, et qui ne fait point retomber sur les coupables le châtiment dont il les a menacés: un Dieu parfait et immuable, dont on peut se former l'idée que l'on veut, que l'on peut servir comme on le juge convenable, ou même ne servir nullement; enfin un Dieu Créateur, Juge, Dispensateur et Maître absolu de toutes choses, et qui est en même temps l'Etre auquel il est permis de penser le moins, de se confier et d'obéir le moins; à qui il est temps de rendre ses devoirs après que les intérêts de la vie, les droits de la société et les réclamations de la sensualité et de l'égoïsme n'exigent plus rien de nous. L'idée qu'on se forme de la Divinité s'écarte un peu moins ou un peu plus de ces notions, selon qu'on en a acquis dans l'Ecriture Sainte une connoissance plus ou moins partielle, sans l'admettre toutefois entièrement, telle qu'elle nous y est révélée. Mais ce mélange de la vérité avec Ferreur est plein d'absurdités et d'inconséquences: Un Dieu de vérité n'exécuteroit ni ses promesses, ni ses menaces? Un Dieu saint recevroit dans le séjour de la pureté des êtres couverts des souillures du péché? Un Dieu fidèle auroit dénoncé des peines éternelles, quoiqu'elles ne dussent retomber sur personne? Enfin, un Dieu parfaitement sage auroit imagine un plan de salut et sacrifié son Fils unique pour exécuter ce salut dont chacun pourroit se passer? Hauroit fait descendre du ciel

ses envoyés pour enseigner ce que les hommes peuvent croire ou ne pas croire, faire ou ne pas faire selon leur volonté? Telle est la connoissance de Dieu qu'ont ceux qui lisent la Bible, sans cependant la recevoir comme la boune nouvelle du pardon de leurs péchés et la seule règle de leur foi et de leur conduite. 11 paroît encore plus surprenant que l'homme puisse vivre sans se connoître lui-même, cependant cette vérité est si évidente qu'elle est passée en proverbe : « Personne ne se connoît bien » est une expression reçue lors-même qu'on ne lui donne point un sens tout-à-fait spirituel. L'homme trompé dans ses motifs et dans ses désirs, sur ses sentiments et sur son caractère, pense avoir accompli une loi dont il n'a jamais connu réellement l'importance, et s'imagine avoir mérité des récompenses, tandis que des châtiments lui sont dûs. Il croit être dans l'abondance et n'avoir rien à craindre, mais le créancier est à la porte, attendant qu'il sorte pour le saisir, et le forcer à payer ses dettes arrièrées. Il pense être juste, ferme et libre, et cependant les facultés de son esprit et de son corps sont asservies, affoiblies et corrompues. Il s'imagine qu'il sert un seul Dieu, et il porte dans son cœur des idoles qu'il encense tour-à-tour, tandis que le vrai Dieu seul ne reçoit point de lui le service qu'il a droit d'attendre. Enfin il se persuade qu'il a rempli le but de sa création et de son existence, qu'ainsi il ira au ciel après avoir atteint le terme de sa carrière mortelle, quoiqu'il ne se soit point assuré de la volonté de son Créateur et encore moins inquiété de la remplir.

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Quand il s'agit de sa destination, le voyageur sait quel est le lieu où il doit se rendre; l'animal dépourvu de raison reconnoît le chemin qui conduit à son gîte, mais interrogez certaines personues sur leur destinée éternelle, elles vous répondront qu'elles n'en savent rien. Si elles disoient la vérité elles répondroient plutôt qu'elles ne se soucient point de le savoir, car tout le prouve dans leur conduite. Si elles ont tiré de l'Ecriture Sainte quelque idée d'une existence future, elles ne la reçoivent et ne la croient qu'à demi; s'imaginant ainsi un séjour de récompense pour des vertus qu'elles ne pensent pas même à pratiquer, et un enfer destiné à punir des péchés qu'elles ne supposent point avoir commis, elles disent qu'il sera temps de songer au bonheur céleste au moment de quitter cette vie. L'alternative entre ces différentes demeures éternelles leur fait seule trouver la première désirable, mais d'ailleurs elles sont peu curieuses d'acquérir plus de lumières sur un sujet dont elles n'aiment point à s'occuper. Cependant, quelque insuffisantes que soient leurs connoissances à cet égard, c'est encore à la révélation qu'elles en sont redevables. Il est probable qu'aucun

homme n'auroit pu de lui-même concevoir l'idée de l'immortalité, ou s'il l'avoit fait, nous voyons par l'exemple de différentes nations sauvages qu'il auroit supposé trouver dans cette existence future, toutes les choses qui flattent ses sens et qui l'intéressent ici-bas. Si telles sont les connoissances erronées de l'homme à l'égard de la vie éternelle lorsqu'il ne les a pas complètement tirées de la Bible, il est évident que l'instruction est un des grands buts qu'il doit se proposer dans la lecture de la Parole de Dieu.

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NOTICE sur FÉLIX NEFF, pasteur dans les Hautes-Alpes, mort le 12 Avril 1829. Genève, 1831, chez Mme. S. Guers. Paris, chez J. J. Risler. Une brochure 8°. de 140 pages, avec un portrait lithographié..

Nous ne faisons aujourd'hui qu'annoncer cette biographie qui n'aura pas besoin de recommandation auprès de ceux qui, connoissent un peu les beaux et nombreux travaux du minis tère de Neff. Plus tard, si Dieu le veut, nous donnerons à nos lecteurs un résumé de ce que cette Notice renferme de plus intéressant..

PASSAGE DE LA BIBLE.

MATTH. V. *. 17. Ne pensez pas que je sois venu anéantir la loi ou les prophètes; je suis venu, non pour les anéantir mais pour les accomplir.

La loi violée nous pousse vers Christ pour obtenir le pardon, et Christ reçu par la foi comme Sauveur nous ramène à la loi avec tous les avantages possibles pour l'exécuter. Cest ainsi qu'il est venu, non pour anéantir la loi, mais pour l'accomplir.

AVIS IMPORTANT.

LA FEUILLE RELIGIEUSE paroîtra, si Dieu le permet, pendant l'année 1832, de la même manière qu'en 1831, et aux mêmes conditions. Les abonnés actuels, qui seroient dans l'intention de DISCONTINUER leur abonnement pour l'année prochaine, sont instamment priés d'en donner promptement avis au Bureau de la Feuille Religieuse à Lausanne, ou mieux encore à la personne par l'entremise de laquelle ils avoient souscrit précédemment; afin que la Rédaction puisse en être aver tie assez tôt pour éviter des envois inutiles.

Les abonnés actuels, qui, d'ici au 31 Décembre, n'auront pas transmis l'avis sus-mentionné, seront censés renouveler leur souscription pour 1832.

IMPRIMERIE DES FRÈRES BLANCHARD A LAUSANNE.

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CANTON DE VAUD.

Que toutes choses se fassent pour l'édification..... afin que suivant la vérité avec la charité, nous croissions en toutes choses en celui qui est le Chef, Jésus-Christ 1. COR. XIV. ✯. 26. EPH. IV. V. 15.

MISSIONS ÉVANGÉLIQUES.

VII. OCÉANIE, OU LES SAUVAGES DES ILES.

LE règne de Dieu s'établit maintenant dans quel

ques parties de la terre avec une si grande rapidité et une si grande abondance de bénédictions, que les courtes notices insérées dans ces Feuilles, ne nous permettent pas toujours d'en suivre pas à pas la marche glorieuse. Une ou deux fois déjà les îles Sandwich y ont été nommées; mais ce n'est qu'aujourd'hui que nous pouvons vous dire enfin: Venez et voyez ce que le Seigneur a fait au milieu d'elles. Là où, il y a douze ans, aucune voix n'avoit encore parlé des choses magnifiques de Dieu, là, un peuple sauvage, abruti, idolâtre, non-seulement s'est adouci dans ses mœurs, mais confesse, à la louange de la gloire de sa grâce qu'il n'y a point d'autre Sauveur que Lui."

Peut-être lira-t-on avec plus de plaisir ces détails après une courte description de ce qu'étoient ces îles sauvages.

Les Iles Sandwich, au nombre d'environ 12, for

(1) Es. XLIII. 11.

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