Page images
PDF
EPUB

il s'écria tout-à-coup: « Maintenant, maintenant, je sens que je puis glorifier Dieu; maintenant il est venu à moi; gloire à Dieu ! » Son visage resplendissoit d'une joie céleste. Il ne cessoit de répéter: gloire à Dieu! gloire à Jésus-Christ! avec un accent qu'il est impossible de rendre. Il avoit toute sa présence d'esprit, et demandoit avec calme tout ce dont il avoit besoin. Le bonheur tout nouveau dont il jouissoit étoit si visible qu'il se communiquoit aux assistants. C'étoit une démonstration d'Esprit et de puissance de la réalité des choses qu'il avoit crues. Alors tout étoit paix et joie ; auparavant tout étoit angoisse et terreur; son ame étoit sur le bord de l'abîme; elle entrevoyoit une voie de salut, mais sans y entrer, jusqu'à ce que l'amour du Sauveur, comme la lumière du soleil, eût percé les ténèbres qui l'environnoient. Il me fit appeler, et me dit avec le sourire sur les lèvres, en me prenant la main : « J'avois peur de vous voir, maintenant j'aime vous voir. Venez à toute heure si vous le pouvez. Me pardonnez-vous?» Je ne pouvois me retenir de pleurer, en entendant cet homme, impie il y avoit quelques jours, et si foible qu'il pouvoit à peine parler, répéter à haute voix pendant des heures entières; gloire à Dieu! Je lui dis : « Comment vos yeux ont-ils été ouverts? » Il me répondit : « Je tremblois, je rugissois de douleur; j'ai prié Jésus-Christ, je me suis mis à ses pieds ; je lui ai dit: pardonne-moi mes péchés; et il m'a pardonné. La crainte est bannie pour toujours. Qui a opéré ce changement? C'est Jésus-Christ, c'est l'amour divin; je suis un de ses élus; j'ai été lavé dans son sang. » Et il commençoit à dire : gloire à Dieu!« Prêchez, disoit-il, le sang de JésusChrist; prêchez librement la grâce de Jésus-Christ. » Je le revis le même soir. « Le diable m'a tenté, dit-il ; il m'a dit: tu te trompes; mais j'ai invoqué le nom du Seigneur, et il m'a délivré. Quand je quitterai ce morceau d'argile, je serai dans la présence de mon

Dieu. Mes amis, servez le Seigneur; mes amis, servez le Seigneur. B...., ma femme, élève mon enfant dans la crainte de Dieu, dans le véritable amour de Jésus-Christ.» Nous nous réunîmes autour de lui, quelques amis, sa femme et moi, pour rendre grâces à Dieu et chanter ses louanges. Il ne cessoit de bénir luimême et disoit : « Le Seigneur est miséricorde infinie.»> Mais il avoit usé le reste de ses jours à glorifier son Sauveur; il mourut trois jours après avoir trouvé la paix. Je le vis au moment où il alloit expirer et lui dis: « Le Seigneur est-il avec vous?» Il me fit signe que oui. Au mouvement de ses lèvres je jugeai qu'il prioit. C'étoit le vingtième jour après ma première visite. Cette conversion pour laquelle je glorifie Dieu m'a humilié et m'a encouragé, en me montrant la puissance de la Parole de Dieu et celle de la prière. Toute l'Eglise de Dieu qui est ici prioit avec moi pour ce malade. Puissent ceux qui en liront le récit en éprouver le même effet et glorifier Dieu avec nous! Nous avons lieu de croire que cette conversion sera suivie de quelques autres!

1.

POURQU

JÉSUS EST MON TOUT.

(Traduction d'un Hymne d'Olney.)

OURQUOI craindrois-je l'heure la plus sombre, ou tremblerois de la tempête? Jésus est mon Rocher. 2. Bien que la lutte soit violente, pourquoi quitterois-je le champ de bataille? Pourquoi céder ou m'enfuir, puisque Jésus est mon puissant Bouclier? 3. Quand les joies de la terre se flétrissent et disparoissent, le mondain peut pleurer; mais pourquoi pleurerois-je ? Jésus vit encore et il est près de moi. 4. Quand tout aliment périssable me seroit retranché, mon ame ne craindroit pas la famine, car Jésus est pour moi le pain de vie.

5. J'ignore ce qui peut m'arriver, ou comment il sera pourvu à mes besoins; mais Jésus le sait et il y pourvoira.

6. Lors même que le péché me rempliroit de trouble, j'oserois encore aller au trône de la grâce; car Jésus est ma justice.

7. Quelque foibles que soient mes prières, quelque froid que soit mon amour, ma ferme espérance ne m'abandonnera point, tant que Jésus intercédera là-haut.

8. La terre et l'enfer peuvent s'unir contre moi; la puissance divine est de mon côté. Jésus est tout, et il est à moi.

LA

ANNONCE DE LIVRES.

A SAINTE BIBLE, avec des NOTES EXPLICATIVES, des RÉFLEXIONS PRATIQUES, et de NOMBREUX PARALLÈLES; par feu THOMAS SCOTT; traduit de l'anglais sur la 5o. édition. SECONDE livraison, 6 comprenant L'EPITRE de St. Paul aux ROMAINS; 1 vol. 4°. de 140 pages. Prix 3 francs (de France). Paris, J. J. Risler, rue de l'Oratoire, No. 6. Se trouve aussi à Genève, chez Mme. S. Guers; à Lausanne, chez H. Fischer, et chez Fr. Dupuis; à Neuchâtel, chez Michaux, libraire. Plus tard le prix doit en être augmenté. Ceci n'est que la seconde portion d'un ouvrage fort étendu, dont les livraisons à venir se succéderont, si Dieu le permet, à de moins grandes distances que les deux premières. Mais supposé que l'entreprise ne dût jamais s'achever, la partie de l'ouvrage de Scott qui seroit traduite, n'en deviendroit que plus

(6) La première livraison renfermoit l'Evangile selon St. Matthieu (prix 7 fr. de France), et se trouve déjà épuisée, à quelques exemplaires près. S'adresser aux mêmes libraires.

précieuse, et n'en seroit pas moins utile, comme échantillon d'un ouvrage tel que nous n'en possédons aucun en français. Nous avertissons nos lecteurs que c'est avant tout un ouvrage d'instruction chrétienne, mais qu'ils y trouveront aussi de l'édification, non-seulement dans les notes qui sont la portion instructive, mais particulièrement dans les Réflexions pratiques qui sont essentiellement la partie édifiante. Il est une troisième partie du travail de Scott, inaperçue en quelque sorte, mais qui n'est pas la moins importante, soit par les recherches laborieuses dont elle est le fruit, soit par la grande utilité qu'elle offre à tout chrétien désireux de sonder les Ecritures; nous voulons parler des Références marginales, c'est-à-dire des passages nombreux cités en marge du texte, pour l'expliquer et l'éclaircir. S'il est vrai que le meilleur commentaire de la Bible soit la Bible elle-même; s'il est vrai que conférer les Ecritures et les expliquer par les Ecritures mêmes, soit le meilleur et le plus sûr moyen d'en acquérir l'intelligence, nous croyons que les lecteurs du Commentaire de Scott y puiseroient de grandes lumières, quand ils ne feroient que de lire le texte de l'Epitre aux Romains, en cherchant eux-mêmes dans leur Bible tous les passages cités en marge.

PUBLICATIONS de la SOCIÉTÉ POUR LA DISTRİBUTION DES LIVRES RELIGIEUX dans le Canton de Vaud.

C'est au mois de Février de l'année dernière que nous avons, pour la dernière fois, annoncé les traités publiés par cette Société. Dès-lors, elle a fait paroître les brochures suivantes :

No. XVII. Ferdinand Caulier; prix 2 crutz. — XVIII. Sur les Jurements; 2 cr.- XIX. Conversion

(7) Néhémie VIII. 8.

(8) Voy. Feuille Religieuse, 1830, page 126 et 227.

I

d'un honnête homme; 1 cr. XX. Le Passé; 1 cr.XXI. Le Christ de Dieu; 1 cr. - XXII. Aujourd'hui ; 1 cr.- XXIII. Les deux chemins ; /, cr. - XXIV. La pauvre Sara; 1 cr.- XXV. Le Berger et son troupeau; 2 cr.— XXVI. Le Jugement; 10 exemp. pour 1 batz. -XXVII. Le pauvre Joseph; 1 cr. - XXVIII. Les deux vieillards; 2 cr.- XXIX. Les Adieux d'un voyageur; I cr.~ XXX. Mort chrétienne de Jenny O., âgée de 5 ans; 1 cr. XXXI. Réflexions sérieuses sur

l'éternité; 1 cr.

Nous ne nous arrêterons pas à faire connoître ces traités, qui sont pour la plupart tirés de la Feuille Religieuse. Les autres sont écrits dans le même esprit, et tous sont d'ailleurs à un si bas prix, qu'il n'y a aucun de nos lecteurs qui ne puisse se les procurer, soit pour y puiser lui-même quelque édification, soit pour en procurer à d'autres.

La même Société nous demande de faire connoître qu'elle a dans ses dépôts des traités allemands, dont le nombre sera bientôt augmenté, et qui sont pour la plupart des traductions des traités français qu'elle répand. Elle a aussi reçu en don de la Société des traités de Londres, de petits ouvrages religieux en italien, qui ne tarderont pas à se trouver dans ses dépôts.

PASSAGE DE LA BIBLE.

2. SAM. XII. v. 13. L'Eternel a fait passer ton péché; tu ne mourras point.

Si j'ai la foi en Christ, c'est à moi aussi bien qu'à David que le Seigneur parle ici, et quoique je ne saisisse pas toujours cette promesse avec le même degré de clarté ou la même fermeté d'assurance, cependant l'Ecriture me l'adresse toujours; or il ne m'est pas permis de donner un démenti à la Parole de Dieu, non pas même un seul instant.

IMPRIMERIE DES FRÈRES BLANCHARD, A LAUSANNE.

« PreviousContinue »