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écoutez la plus consolante des paroles que vous puissiez ouïr. Vous cherchez un médiateur entre vous et Dieu; vous ne le trouverez ni en vous-même, ni dans aucun de vos semblables. Nul ne peut l'être que ce Jésus dont vous avez souvent proféré le nom, sans le recevoir lui-même dans votre cœur. Il se présente à vous comme un Rédempteur tout-puissant, sauvant à plein tous ceux qui s'approchent de Dieu par lui. La mort que vous méritez, le salaire du péché, il l'a enduré en son ame et en son corps sur la croix. Cette dette accablante que vous ne pouvez payer, ces transgressions accumulées, dont tout votre sang ne pourroit effacer une seule, c'est lui, lui seul, qui les a effacées par son sang. Oh! quelle Nouvelle quelle réjouissante Nouvelle pour quiconque a des oreilles pour l'entendre! Ne la recevrezvous pas avec toute l'avidité du malheureux qui voit déjà le glaive suspendu sur sa tête, et à qui on annonce sa grâce sur le lieu de son supplice! ternez-vous donc à l'instant même devant le Seigneur qui est là à vos côtés. Prenez sa Parole; croyez-y. Suppliez celui qui donne la foi de la faire naître et de la développer dans votre cœur. Quand vous croirez au Fils, vous ne serez plus condamné; vous aurez la vie éternelle. '

Pros

Ah! que le Seigneur veuille mettre cette foi dans votre ame, et alors vous ne profanerez plus le saint jour qu'il a appelé de son nom; il vous donnera de le lui consacrer dans votre cœur et dans votre conduite. Connoissant Jésus comme votre propre Sauveur, vous le connoîtrez aussi comme votre guide, votre force, et comme la source d'une vie toute nouvelle.

(6) Hébr. VII. 25.

(7) Jean III. 18. 36.

LE DERNIER MOT.

DIEU ne s'est jamais laissé sans témoignages; et les

témoins que dans tous les temps il a suscités pour la manifestation de sa vérité, sont plus nombreux qu'on ne s'en doute généralement. Entre les instructions que nous présente leur histoire, il en est une que nous ne devons pas oublier, c'est que dans tous les lieux et à toutes les époques ils ont été plus ou moins exposés aux mêmes reproches de la part du monde. J'en citerai aujourd'hui pour exemple le Pasteur Schoner, de Nuremberg, qui, par la maturité et la fermeté de sa foi, aussi bien que par sa prédication fidèle et onctueuse, a été, dans le siècle passé, comme un flambeau brillant au milieu de cette cité commerçante.

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Un homme de distinction, se trouvant un jour avec le Pasteur Schoner, lui dit que lui-même, s'il en avoit le loisir, assisteroit plus souvent à ses prédications. «< Mais, ajouta-t-il, «< il y a une chose qui me semble singulière dans vos sermons : c'est que depuis tant d'années le contenu en est toujours le même; vous revenez constamment sur la corruption et la misère naturelle de l'homme, et sur la rédemption par Jésus-Christ. Cependant les Evangiles et les Epîtres offrent au prédicateur de si riches moyens de varier les sujets! Je vous avoue, quant à moi, que j'ai souvent été étonné de ce que, dans chaque sermon, ne fût-ce qu'à la fin, vous parveniez toujours à ramener votre sujet favori et à le rattacher à votre discours, quand on s'y seroit le moins attendu. >>

Schoener lui répondit qu'il se souvenoit d'avoir lu une fois, qu'un Pasteur qui faisoit beaucoup de

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sermons, avoit soin d'y parler toujours du chemin de la vie, du salut offert aux pécheurs en JésusChrist, et ne manquoit jamais d'avertir avec force ceux qui suivoient encore le chemin de la mort et de l'enfer; «< car, » disoit-il, « qui sait si ce ne sera pas le dernier sermon que je prêcherai, ou bien le dernier qu'entendra tel de mes paroissiens qui est peut-être bien près de quitter ce monde? Ainsi, je ne veux pas négliger la dernière occasion d'inviter à la repentance les pécheurs, et de les adresser à Christ, afin qu'aucune des ames qui m'ont été confiées ne puisse un jour m'accuser devant le tribunal de Dieu, en disant : « la dernière fois que j'assistai à ton » sermon, j'y apportois secrètement dans mon cœur >> cette question: que faut-il que je fasse pour être » sauvé ? Mais tu n'y as point répondu. » « J'ai pris ces paroles à cœur, » poursuivit le vieux Schoener, « et je tâche d'agir en conséquence. Ce n'est donc pas simplement par habitude, comme vous le pensez, que je ramène dans chacun de mes sermons ce qui est la pierre fondamentale du Christianisme; mais c'est sur cette pierre que sont basées et que reposent toutes les exhortations et les instructions que j'adresse à mon Eglise. On dit de certaines gens, qui veulent toujours avoir raison, qu'il faut qu'ils aient le dernier mot en toutes choses. Pour moi, je ferai ensorte, autant du moins qu'il sera en mon pouvoir, que Celui qui seul a raison, tandis que tous les hommes sont menteurs, ait encore le dernier mot au cœur et aux oreilles du pécheur expirant; car il suffit d'aller auprès d'un lit de mort, pour apprendre quel est, après tout, le dernier aiguillon et la dernière consolation. >>

L'homme à qui Schoener s'adressoit, garda le silence et parut absorbé dans ses réflexions.- Dès-lors on le vit plus souvent aux sermons de ce Pasteur, et il y paroissoit beaucoup plus attentif.

PENSÉE DÉTACHÉE.

JUSQU'A

USQU'A ce que nous soyons dans un autre monde, nous ne connoîtrons jamais la millième partie des grâces, des délivrances, des protections temporelles et spirituelles dont nous sommes les objets pendant notre vie. (TH. ADAM).

PASSAGE De la Bible.

PROV. XV. . 11. Le sépulcre et le gouffre sont devant l'Eternel; combien plus les cœurs des enfants des hommes!

Dire qu'une chose est devant l'Eternel, c'est dire qu'elle lui est parfaitement connue et découverte, qu'il la considère et la voit à fond. Dieu a l'œil ouvert sur toutes ses œuvres; les gouffres de la mer n'échappent point à son regard perçant; il s'y trouve aussi des créatures qui réclament ses soins, qui crient à lui pour lui demander de la pâture, et le plus petit poisson, le plus petit reptile, l'animal le plus imperceptible à notre vue n'échappe point à la sienne, et n'est point privé de sa protection souveraine. Le sépulcre même est une portion de son vaste empire; les vers qui s'y meuvent reçoivent de lui leur nourriture, quand sa voix dit: fils des hommes, retournez. Rien n'est oublié dans son domaine par le Roi de l'univers : et c'est là une des preuves de sa divine grandeur. Mais fermeroit-il

Mais

les yeux sur ce qui se passe dans les cœurs des hommes? Non. Le sépulcre et le gouffre sont devant l'Eternel; combien plus les cœurs des enfants des hommes! Mortels, pas uu des mouvements de vos ames ne lui est caché. Tremblez à cette pensée. s'il a soin des bêtes, combien plus n'aura-t-il pas soin de vos ames, si vous les remettez entre ses mains? Le don de Christ vous assure de son amour envers les enfants des hommes; béni soit-il pour ce don ineffable! O homme! crois au Sauveur, et tout sera bien pour toi, dans la vie et dans l'éternité! Alors tu connoîtras les douceurs de cette portion de son empire appelé le Paradis, et tu seras sauvé des horreurs de l'Enfer.

IMPRIMERIE DES FRÈRES BLANCHARD, A LAUSANNE.

No. 23. 1831.

DU 7 AOUT.

FEUILLE RELIGIEUSE

DU

CANTON DE VAUD.

Que toutes choses se fassent pour l'édification..... afin que suivant la vérité avec la charité, nous croissions en toutes choses en celui qui est le Chef, Jésus-Christ 1. COR. XIV. . 26. EPH. IV. . 15.

LA GRÊLE,

OU LES CHATIMENTS De dieu.

UNE grêle terrible a frappé une partie considé

rable de notre pays, dévasté les vignes, hâché les moissons, et endommagé plus ou moins toutes les récoltes de la campagne. Nous ne rappellerons pas ici les détails assez connus de ce désastre, mais nous voudrions offrir à nos lecteurs, et particulièrement à ceux que la main de Dieu a visités, quelques réflexions propres, avec la grâce divine, à faire sortir de cette épreuve des fruits paisibles de justice. Souvenez-vous d'abord que les biens et les maux viennent du commandement du Très-Haut. Qui estce qui dit que cela a été fait et que le Seigneur ne l'a point commandé ? 1 Le feu et la GRÊLE, la neige et la vapeur, et le vent de tourbillon exécutent sa parole, c'est-à-dire les ordres de Dieu. *

I

Mais souvenez-vous aussi de ce que nous dit l'Ecriture: S'Il afflige quelqu'un, Il en a aussi compassion selon la grandeur de ses bontés; car ce n'est pas volon

(1) Lament. III. 38. 37.

(2) Ps. CXLVIII. 8.

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