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en entendront-ils parler, s'il n'y a quelqu'un qui le leur prêche ? Et comment le prêchera-t-on, s'il n'y en a qui soient envoyés?

«Nos bien-aimés frères! que le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle par JésusChrist, vous rende accomplis, vous affermisse, vous fortifie et vous établisse! »

PENSÉES CHRÉTIENNES.

Le mystère de l'Evangile, dans son opposition à

la loi, consiste simplement à changer l'ordre de deux mots. La loi dit : « Fais et tu vivras. » L'Evangile : « Vis et tu feras. » (TH. ADAM.)

Cessez de prendre la résolution de faire des choses que vous n'exécuteriez jamais. Mais connoissez votre foiblesse, croyez et priez. (TH. ADAM.)

Chacun devroit s'appliquer la Bible comme si elle n'étoit écrite que pour lui seul.

(TH. ADAM.)

PASSAGE DE LA BIBLE.

Esaïe I. v. 3. Le bœuf connoit son possesseur, et l'âne la crêche de son mattre; mais Israël n'a point de connoissance: mon peuple est sans intelligence.

Une personne convertie désiroit fort de faire quelque chose pour le salut d'un de ses parents, homme très-considéré et versé dans la connoissance de la

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Bible, mais qui, aveuglé par la propre justice, ne savoit point y découvrir la justice que l'on obtient par la foi en Jésus-Christ. Dans ce but elle lui prêta l'ouvrage d'Hollaz, intitulé: L'Ordre de la grâce évangélique ; et quelque temps après, elle retourna auprès de lui pour s'informer de l'impression qu'il pouvoit avoir reçu de cette lecture. « Je n'aime pas » ce livre,» s'écria-t-il aussitôt ; « il rabaisse l'hom» me au-dessous de la brute. » Le prêteur lui répon>> dit, comme le Chrétien devroit toujours répondre aux contredisants, par la Parole de Dieu: « Mais, Monsieur, n'est-il pas dit dans le Prophète Esaïe: Le bœuf connoit son possesseur, et l'áne la crèche de son maître; mais Israël n'a point de connoissance et mon peuple est sans intelligence! » Il n'en fallut pas davantage : cette simple parole de la Bible frappa si vivement ce juste du monde, qu'il en eut la bouche fermée; bien plus, il fut convaincu par-là que l'homme, et par conséquent lui-même, étoit de sa nature un être déchu; et que malgré la divinité de son origine, son état de rebellion contre Dieu place réellement l'homme beaucoup plus bas dans l'échelle des êtres que la plus humble des créatures demeurée telle que le Créateur la forma, c'est-à-dire dans l'ordre. Ainsi humilié il se mit à relire l'ouvrage d'Hollaz, et surtout la Bible, qui lui parut toute nouvelle, et qui lui révéla le grand amour de (Dieu pour les pauvres pécheurs.

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(3) Cet excellent ouvrage traduit de l'allemand, étoit déjà assez connu dans plusieurs villes de notre pays, il y a plus de 50 ans. C'est à cette époque, et dans l'une de ces villes, qu'à eu lieu le fait que nous citons ici. Dès-lors, une nouvelle édition de L'Ordre de la gráce évangélique, a été publiée en un volume in-12, qui se vend 8 172 batz, et se trouve chez Fr. Dupuis, libraire, rue Grand St. Jean, à Lausanne.

IMPRIMERIE DES FRÈRES BLANCHARD, A LAUSANNE.

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CANTON DE VAUD.

Que toutes choses se fassent pour l'édification..... afin que suivant la vérité avec la charité, nous croissions en toutes choses en celui qui est le Chef, Jésus-Christ. 1. COR. XIV. ✯. 26. · EPH. IV. N. 15.

CONSOLATIONS

ADRESSÉES A UNE AMIE Fort affligée. 1

J'AI reçu votre lettre, ma chère amie, et dès-lors

je n'ai cessé d'être préoccupée par la pensée de vous répondre. Jamais je n'ai éprouvé une telle angoisse! Votre lettre annonce des espérances déçues, et la perspective de maux terribles; elle indique une ame profondément blessée. Par où commencerai-je? J'ai mis le tout devant notre souverain Sacrificateur, qui a compassion de nos infirmités, et je lui ai demandé de me diriger. Assiste-moi, Esprit-Saint! dont l'office est de nous convaincre de péché aussi bien que de nous apporter la consolation! Mets ces deux choses dans le cœur et sous la plume de ta servante! Il me paroit nécessaire de fixer premièrement votre attention sur la souveraineté de Dieu. L'argent et l'or sont à lui, ainsi que tous les biens de cette terre. Il les donne à qui il veut. Il élève l'un et abaisse l'autre. Il fait tout ce qui lui plait dans l'armée des Cieux et parmi les habitants de la terre; personne ne peut arrêter sa main et lui dire: qu'as-tu fait?

(1) Traduit de l'anglais de Mme. Graham.

C'est à sa volonté qu'il attribue tous les événements; les hommes et les autres créatures ne sont que des instruments dans sa main. Les cœurs corrompus des hommes leur font faire le mal; mais les événements proviennent du Seigneur, qui gouverne tout pour sa propre gloire et pour le bien de son peuple. Jésus ayant été livré par le Conseil défini et par la Providence de Dieu, vous l'avez pris et mis en croix, et vous l'avez fait mourir par la main des méchants. Joseph dit à ses frères: ce que vous aviez pensé en mal contre moi, Dieu l'a pensé en bien, pour me faire selon ce que vous voyez maintenant, afin de faire vivre par mon moyen un grand peuple. 3 Souvent le Seigneur ne fait pas connoître d'abord à son peuple les raisons pour lesquelles il l'afflige; mais souvent aussi ses enfants ne tardent pas à les découvrir.

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Job étoit un saint homme; Dieu l'affligea de la manière la plus forte. La dureté et l'injustice révoltante de ses amis ne furent pas la moindre portion de son épreuve; et il sortit de ses lèvres des paroles sans science. Quand Dieu paroît, il ne répond point aux vains raisonnements de Job, et ne lui dit pas POURQUOI il avoit agi de la sorte; mais il lui ferme la bouche par la manifestation de sa majesté, de sa puissance, de sa sagesse, et en rappelant à Job sa bassesse et son néant devant Dieu. Cependant sa conduite avoit été meilleure que celle des autres hommes en général; car je crois qu'il parloit vrai, quand il disoit: Je délivrois l'affligé qui crioit et l'orphelin qui n'avoit personne pour le secourir. La bénédiction de celui qui s'en alloit périr venoit sur moi, et je faisois que le cœur de la veuve chantoit de joie. Je servois d'œil à l'aveugle et de pied au boiteux. J'étois le père des pauvres, et je m'informois diligemment de la cause qui ne m'étoit point connue. Dieu per

(2) Act. II. 23.

(3) Gen. L. 20.

mit qu'il fut douloureusement éprouvé dans son ame et dans son corps; il le convainquit ainsi de présomption, et Job fut enfin amené à se prosterner devant Dieu et à lui dire : voici, je suis un homme vil; que te répondrois-je! Je mettrai ma main sur ma bouche. J'ai horreur d'avoir ainsi parlé, et je m'en repens sur le sac et sur la cendre. Or toutes ces choses sont des exemples pour nous, et ont été écrites pour notre instruction.

Cette dispensation affligeante de la providence à votre égard est maintenant arrêtée, du moins pour le moment. Ce que vous possédez actuellement est la portion que votre Dieu vous a assignée. Ne vous attachez pas aux moyens secondaires; mais écoutez l'Esprit-Saint Humiliez-vous en la présence du Seigneur, et il vous élèvera. Pour cela je vous recommande de jeter un coup-d'œil sur votre vie passée, de l'examiner scrupuleusement, en priant Dieu avec ardeur qu'il vous sonde et qu'il vous éprouve; qu'il vous montre quelles mauvaises voies il y a eu et il y a encore en vous. Remontez aux jours de votre jeunesse; considérez attentivement quel usage vous avez fait de votre abondance et de votre influence, sans vous comparer à d'autres, mais en vous jugeant par la loi de Dieu, la seule règle sûre du juste et de l'injuste, de la vérité et de l'erreur. Cherchez en vous-même ce qui peut vous humilier; si le SaintEsprit vous éclaire, vous trouverez suffisamment de raisons pour le faire. Cherchez votre consolation dans les promesses gratuites de Dieu par Jésus-Christ; il y en a en abondance; elles sont aussi pour le premier des pécheurs. Ce que Ce que je vous recommande c'est ce que j'ai fait surtout dans les temps d'é

preuves.

Lisez le Chap. III des Lament. de Jérémie; cherchez à vous pénétrer de contrition à la vue de vos péchés, et tirez toute votre consolation de la foi en la grande

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