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NOTE (ax), page 170.

:

Indiquons un principe d'analogic propre à faire réfléchir de même que l'organisme de la matière se perfectionne en se compliquant, ainsi les gouvernements qu'on appelle constitutionnels, parlementaires, etc., reconnus supé. rieurs aux autres, sont les moins simples, les plus savamment combinés, au moyen d'une foule d'agents ou organes dont se passent les gouvernements despotiques.

NOTE (ay), page 171.

« Qui a fait les partages de la terre, si ce n'est la force? Toute l'occupation de la justice est à maintenir les lois de la violence. >>

VAUVENARGUES.

NOTE (az), page 172.

Les États-Unis d'Amérique font exception. Ils

ont commencé sous de plus heureux auspices. L'acte d'indépendance est peut-être le plus beau monument de la raison humaine. « La révolution, aux États-Unis, dit M. de Tocqueville, a été produite par un goût mûr et réfléchi pour la liberté, et non par un instinct vague et indéfini d'indépendance. Elle ne s'est point appuyée sur des passions de désordre, mais au contraire elle a marché avec l'amour de l'ordre et de la légalité.x

NOTE (ba), page 172.

<< Ne sait-on pas que tout rapport, tout désordre même, pourvu qu'il soit constant, nous pa raît une harmonie? >> BUFFON.

NOTE (bb), page 174.

« Et il s'établira de peuple à peuple un équilibre de force qui, les contenant tous dans l'exercice de leurs droits réciproques, fera cesser leurs

barbares usages de guerre et soumettra à des voies civiles le jugement de leurs contestaVOLNEY.

tions.

NOTE (bc), page 174.

« A mesure que s'élargit la base de la civilisation, la stabilité en devient plus grande. » E. LITTRÉ, De la Philosophie positive.

NOTE (bd), page 175.

<«< Enfin la guerre perpétuelle dans les premiers âges, puis organisée pour un but vraiment social dans la dernière partie du polythéisme, diminuant notablement sous le règne du monothéisme, présente, à l'approche de la domination des notions positives, une nouvelle et plus grande diminution. >>>

E. LITTRÉ, De la Philosophie positive.

NOTE (be), page 175.

« Les hommes commencent à voir qu'ils

peuvent avec profit exercer toute leur activité sur des objets légitimes; par exemple, en surmontant les difficultés naturelles de leur passage dans la vie, ou en faisant preuve d'une généreuse émulation dans une ligne de devoirs profitables à eux-mêmes et à leurs semblables. Ainsi, la lutte finit par se circonscrire dans un cercle relativement plus étroit, etc., etc.

(Vestiges de l'Histoire naturelle de la création.

NOTE (bf), page 175.

Le génie le plus affirmatif des temps modernes, M. de Maistre, s'arrête et recule consterné devant ce qu'il appelle la grande extravagance humaine. Il dit que, l'homme étant donné avec sa raison, ses sentiments, ses affections, il n'y pas moyen d'expliquer comment la guerre est possible humainement. Il se demande pourquoi les nations n'ont pu s'élever à l'étal social comme

les particuliers, pourquoi il ne s'est pas formé une société générale pour terminer les querelles des nations, comme il s'est formé une société nationale pour terminer les querelles des individus, observant avec sagacité que toutes les raisons imaginables pour établir que cette société des nations est impossible militeront de même contre la société des individus. Il décrit, en des pages d'une grande éloquence, les terribles fatalités de la guerre, et alors, par un trait d'une audace que je n'hésite pas à qualifier d'impie, par cela même qu'elle lui paraît monstrueuse il la déclare divine; il affirme que rien dans ce monde ne dépend plus immédiatement de Dieu que la guerre; qu'il a restreint sur cet article le pouvoir naturel de l'homme, et qu'il aime à s'appeler le Dieu des armées. Et comme s'il pressentait qu'il va soulever le sentiment général par cette proposition effroyable, il y insiste, et établit avec une persistance d'aberration inouïe,

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