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H. Lecène et H. Oudin, 1888 - 238 pages
 

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Popular passages

Page 153 - ... montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d'eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu'ils ont semé.
Page 153 - certains animaux farouches , des mâles et des femelles : répandus par la campagne , noirs , livides , et tout brûlés du soleil , attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une opiniâtreté invincible : ils ont comme une voix articulée , et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes.
Page 176 - J'ai des jambes, et vous des yeux. Moi , je vais vous porter ; vous, vous serez mon guide : Vos yeux dirigeront mes pas mal assurés ; Mes jambes, à leur tour, iront où vous voudrez. Ainsi , sans que jamais notre amitié décide Qui de nous deux remplit le plus utile emploi, Je marcherai pour vous , vous y verrez pour moi.
Page 182 - Prenant et quittant les plus belles. Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien Sont différents ! Dame nature Pour lui fit tout, et pour moi rien : Je n'ai point de talent, encor moins de figure; Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici-bas. Autant vaudrait n'exister pas.
Page 219 - ... habille, Qui leur donne du lait et qui fume leurs champs. Je vois chaque matin quelqu'un de ma famille Assassiné par ces méchants. Leurs confrères les loups dévorent ce qui reste. Victimes de ces inhumains, Travailler pour eux seuls, et mourir par leurs mains, Voilà notre destin funeste ! Il est vrai, dit le chien; mais crois-tu plus heureux Les auteurs de notre misère? Va, ma sœur, il vaut encor mieux Souffrir le mal que de le faire.
Page 191 - Cela fait, et le bâtiment Mis à l'eau, le lapin entre tout doucement Dans le léger esquif, s'assied sur son derrière, Tandis que devant lui la sarcelle nageant Tire le brin de jonc, et s'en va dirigeant Cette nef à son cœur si chère.
Page 175 - AIDONS-NOUS mutuellement, La charge des malheurs en sera plus légère : Le bien que l'on fait à son frère, Pour le mal que l'on souffre est un soulagement ; Confucius l'a dit : suivons tous sa doctrine.
Page 142 - L'on se couche à la cour et l'on se lève sur l'intérêt - c'est ce que l'on digère le matin et le soir, le jour et la nuit : c'est ce qui fait que l'on pense, que l'on parle , que l'on se tait , que l'on agit...
Page 182 - L'azur, le pourpre et l'or éclataient sur ses ailes; Jeune, beau, petit-maître, il court de fleurs en fleurs. Prenant et quittant les plus belles. Ah!
Page 175 - L'aveugle, à qui tout pouvait nuire, Etait sans guide, sans soutien, Sans avoir même un pauvre chien Pour l'aimer et pour le conduire. Un certain jour il arriva Que l'aveugle, à tâtons, au détour d'une rue, Près du malade se trouva; II entendit ses cris ; son âme en fut émue. Il n'est tels que les malheureux Pour se plaindre les uns les autres. « J'ai mes maux, lui dit-il, et vous avez les vôtres, Unissons-les, mon frère ; ils seront moins affreux.

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