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DES

ARMES SPÉCIALES

ET DE L'ÉTAT-MAJOR.

PUBLIE

SUR LES DOCUMENTS FOURNIS PAR LES OFFICIERS DES ARMÉES FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES,

PAR

J. CORREARD,

Ancien ingénieur,

TOME IV. - 3° SÉRIE.

PARIS,

LIBRAIRIE MILITAIRE, MARITIME ET POLYTECHNIQUE DE J. CORRÉARD,

LIBRAIRE-ÉDITEUR, ET LIBRAIRE-COMMISSIONNAIRE,

Rue Christine, 1.

1848

DES

ARMES SPÉCIALES.

RECHERCHES THÉORIQUES

SUR LES

INCONVENIENTS D'UN GRAND VENT

DANS LES BOUCHES A FEU.

Par M. de BROCKHUSEN, lieutenant en second
dans la 7e brigade de l'artillerie prussienne.

NOTE DU TRADUCTEUR.

Le mémoire qu'on va lire, quoique rédigé par un officier distingué de l'armée prussienne, auteur de plusieurs autres mémoires remarquables, ne doit pas être considéré comme le dernier mot sur l'importante question qu'on y traite. On doit plutôt le regarder comme l'ébauche d'un travail plus considérable que réclame ce sujet.

La différence entre le diamètre du projectile et celui de l'âme s'appelle le vent. Le vent diminue la justesse du tir et occasionne une grande déperdition de gaz qui atténue l'effet de la charge; il est aussi la cause principale des dégradations des bouches à feu. Il importe donc, pour diminuer ces inconvénients, qu'il soit calculé de manière à assurer le service, sans être trop nuisible à la conservation de la pièce. Les règlements fixent le vent moyen pour les canons de 24 et de 16 à 3mm, 4; pour les canons de 12, de 18 et de 4 à 2, 3. En Prusse le vent est plus grand et cependant des officiers distingués de l'armée prussienne ont demandé, dans ces derniers temps l'élévation du chiffre minimum déterminé par les règlements. Le mémoire présent a pour but de combattre les idées émises par ces novateurs. En France, des expériences conduites avec beaucoup de talent par nos officiers les plus éminents, ont permis de fixer des chiffres qu'une longue pratique a consacrés, et qui satisfont à tous les besoins de notre artillerie si avancée; cependant la question théorique n'est pas résolue avec la même certitude, car nous lisons dans des ouvrages mis entre les mains de nos jeunes officiers des écoles, que des officiers d'artillerie pensent que la réduction du vent peut altérer la solidité des pièces. Le mémoire qui suit appellera l'attention sur ce point de la théorie des bouches à feu, et il serait à désirer qu'un travail complet basé sur les expériences officielles qui ont été faites à ce sujet, vienne démontrer que la théorie est d'accord avec ce que la

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