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SUR UNE

DÉCISION MINISTÉRIELLE

Qui prescrit aux officiers de toute arme de se présenter à leur rentrée de congé chez MM. les membres de l'intendance.

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Une décision ministérielle prescrit aux officiers de toute arme de se présenter à leur rentrée de congé chez MM. les membres de l'intendance. Cette mesure, prise pour que MM. les intendants s'assurent par eux-mêmes de la rentrée réelle des officiers, et d'empêcher ainsi des rentrées fictives, est très-bonne pour éviter des abus. Sous ce rapport elle ne peut qu'être approuvée par tous ceux qui veulent le règne de la justice et voir disparaître l'arbitraire vrai tenia de l'armée.

La décision ministérielle ajoute que MM. les officiers devront se présenter en tenue sans être astreints à une seconde visite, s'ils ne rencontrent pas le fonctionnaire de l'intendance.

Admettons qu'il y ait convenance à ce que MM. les ofticiers se présentent en tenue chez les membres de l'intendance, il est évident qu'il y aurait aussi convenance à ce que ces derniers reçussent les visites réglementaires dans une tenue militaire convenable. N'est-il pas en effet inconvenant qu'un officier, un chef de corps même, fasse une visite en tenue à un membre de l'intendance qui la reçoit sans façon en habit bourgeois plus ou moins négligé, souvent même en robe de chambre! Evidemment il serait ridicule que MM. les intendants restassent dans leurs bureaux avec leurs

habits galonnés et leur innocente épée au côté attendant les visites! Mais pourquoi ces messieurs n'auraient-ils pas dans leurs bureaux la tenue prescrite pour tous les officiers comptables, c'est-à dire, la capote et le képi ? Cette tenue réglementaire, indépendamment de la convenance, aurait encore l'avantage de signaler à l'officier visiteur le membre de l'intendance aujourd'hui confondu avec ses commis, quand il est au milieu d'eux.

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DES

ARMES SPÉCIALES.

MÉMOIRE

SUR LA FABRICATION

DE LA POUDRE A CANON,

PAR M. BRADDOCK,
Commissaire de l'Ordnance;

TRADUIT DE L'ANGLAIS AVEC NOTES ET REMARQUES,

PAR GABRIEL SALVADOR,
Capitaine d'artillerie.

(Suite.)

GRENAGE.

112. La nécessité de cette opération résulte de l'inconvé nient qu'il y aurait dans la pratique à employer de la poudre en galette, et de ce fait que la poudre laissée à l'état de masse compacte brûle sans faire explosion. Si l'on met le feu à un fragment solide de galette provenant soit des meules, soit de la presse, la poudre ne s'enflammera pas avec une explosion instantanée comme cela aurait lieu si elle avait été préalablement réduite en grains, mais elle donnera lieu à une combustion très-intense (1). Ce fait nous apprend que

(1) Il est inutile de rappeler que les principaux phénomènes produits pendant la combustion de la poudre ont été décrits dans les savants Mémoires du colonel Piobert.

. l'explosion d'un tas de poudre est due à la combustion rapide de toutes ses parties; là où la poudre est en contact avec un corps enflammé, là commence la combustion qui se propage jusqu'à ce que tout le tas soit consumé. Cette action successive, quoique bien connue, est pourtant si rapide, même pour une quantité considérable de poudre, qu'on dirait qu'il n'y a qu'une seule et subite expansion de flamme, quoique réellement et analytiquement il ne puisse en être ainsi. Nous traiterons du reste cette question avec plus de détails quand nous arriverons à parler de la combustion de la poudre.

113. Pour ce qui est relatif au grenage, voici les deux points à examiner: Convient-il de grener la poudre en gros grain, ou en grain fin?

114. Dans toutes les questions pratiques qui ont rapport à la nature et aux effets de la poudre, il me paraît que l'influence du système de fabrication est si intimement liée aux résultats fournis par les épreuves, que des observations nombreuses, parfaitement vraies lorsqu'on les considère en ayant égard à une poudre particulière et aux épreuves dont elle a été l'objet, perdent toute leur vérité et deviennent inapplicables aussitôt qu'on veut les détourner du cas particulier qu'on avait en vue, pour les généraliser en les appliquant à d'autres espèces de poudre soumises à des épreuves absolument semblables. De là vient la difficulté d'établir des principes généraux; c'est sans doute aussi à cette même cause qu'il faut attribuer les nombreuses contradictions et les invraisemblances que l'on rencontre si souvent chez les auteurs qui ont écrit sur la poudre. Ces remarques se rapportent à la question actuelle; car il y a des expériences

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