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avec soin sur les deux éditions de 1707 (1): se trouve en tête du volume des Economistes financiers du xvi° siècle, publié en 1843 à Paris, à la librairie de Guillaumin, par M. E. Daire. Il y a un reproche à adresser à cette édition : c'est que les transformations de mesures anciennes en mesures métriques n'y aient pas été faites et indiquées entre parenthèses.

5o Traité de l'attaque des places; nouvelle édition, entièrement conforme au manuscrit présenté par l'auteur au duc de Bourgogne; publiée avec l'autorisation du ministre de la guerre, par M. Augoyat, chef de bataillon du génie. 1 volume in-8° de xxiv-332 pages et atlas in-fo de 33 planches; chez Anselin, 1829 (2).

6o Traité de la défense des places: nouvelle édition, augmentée des agenda du maréchal sur l'attaque et la défense, de ses notes critiques sur le discours de Deshoulières relatif à la défense, et da mémoire sur les munitions des places de guerre formant le VIe volume des Oisivetés. Publié avec l'autorisation du ministre de la guerre par M. le général Valazé. 1 volume in-8° de xx-360 pages et atlas in-fo de 16 planches, Paris, chez Anselin, 1829.

(1) Il existe aussi une édition de la Dime royale de 1708.

(2) On peut également consulter pour connaitre les principes de Vauban sur l'attaque des places, l'ouvrage d'un ingénieur qui fut admis dans le corps du génie cinq ans avant sa mort. Je veux parler du Traité de la défense des places fortes avec application à la place de Landau, par Louis Roland Hue de Caligny, publié par M. Favé, in-8° de XVI-206 pages, Paris, chez Corréard, 1846. Voyez, entre autres passages, celui relatif aux sorties, p. 48, et celui relatif à la défense du chemin couvert, de la page 103 à la page 114.

7° Mémoires inédits du maréchal de Vauban sur Landau, Luxembourg et divers sujets, extrait des papiers des ingénieurs Hue de Caligny, et précédés d'une notice historique sur ces ingénieurs, par M. Augoyat, lieutenant-colonel du génie. 1 volume in-8° de VIII-272 pages, Paris, chez J. Corréard, 1841.

Ce volume contient : Lettre de M. de Vauban à M. de Caligny sur la manière de faire des statistiques; —— Propriétés des fortifications de Luxembourg quand elles seront mises en l'état proposé par le projet de 1684; - Description de la ville de Landau; - Journal de la défense de Landau en 1704; - Projet d'ordre et des précautions contre l'effet des bombes au Havre et ailleurs, mémoire déjà inséré dans l'ouvrage cité au numéro 2o de cette bibliographie; - Mémoire au roi sur la levée et l'enrôlement des soldats; De la solde, de l'habillement et des armes de l'infanterie, mémoire vraisemblablement extrait du tome V des Oisivetés.

8° Mémoires militaires de Vauban et des ingénieurs Hue de Caligny, précédés d'un avant-propos par M. Favé, capitaine d'artillerie. 1 volume in-8° de XVI-174 pages et 3 planches, Paris, chez Corréard, 1847.

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Ce volume renferme les mémoires de Vauban dont les titres suivent Observations critiques sur le siége de Luxembourg en 1684; - Remarques sur les fortifications (probablement de Vauban); Lettre de Vauban à Louvois sur les fortifications d'Ypres (du mois de septembre 1688); - Exposé des propriétés de la fortification d'Ypres (1689); - Projet d'un nouveau fort à la Kenock (du 15 juillet 1699).

9° Abrégé des services du maréchal de Vauban, fait par lui en 1703, publié avec un supplément par M. Augoyat, lieutenant-colonel du génie; in-8° de 32 pages, Paris, chez Anselin, 1839.

S IV.

ESQUISSE D'UNE APPRÉCIATION SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE DE

VAUBAN.

Dans l'art de la fortification, a dit d'Arçon, le meilleur ne peut jamais être que relatif (1); en effet d'un point à un autre les circonstances locales changent. Ce principe était professé par Vauban plus d'un siècle avant que l'auteur des Considé rations militaires et politiques sur les fortifications ne l'énonçât; nul ingénieur ne sut en effet mieux que Vauban adapter la fortification au sol. Je cite à cet égard un témoignage irrécusable, celui d'un écrivain allemand grand partisan des maximes de Montalembert. « Vauban, dit M. de Zastrow (2), n'a réellement imaginé aucune nouvelle manière. Nous avons vu au contraire qu'il emprunta à d'anciens ingénieurs presque tous

(1) Considérations militaires et politiques sur les fortifications, Paris, de l'imprimerie de la République, an III, p. 237.

(2) Histoire de la fortification permanente, p. 251 du tome 11 de ma traduction. -- Un écrivain militaire allemand, connu par d'excellents ouvrages, M. le major Louis Blesson, a, contrairement à l'opinion généralement reçue en Allemagne, chaleureusement défendu les principes de fortification de Vauban. Voyez son Esquisse historique de l'art de la fortification permanente (en allemand), in-12 de 132 pages et 1 planche, Berlin, 1830, chez Schlesinger.

les ouvrages élémentaires de ses méthodes. Il prit à Pagan les proportions de son enceinte et le double ravelin; à Floriani la tenaille; à Dillich les tenaillons; à Castriotto l'idée des contre-gardes; à Zanchi les tours bastionnées, etc. Mais si Vauban ne peut prétendre à la gloire d'inventeur d'une nouvelle méthode, il possédait l'art difficile de plier la fortification au terrain, comme personne ne le posséda ni avant ni depuis lui, et cet art est ce qui constitue réellement le véritable, le grand mérite de l'ingénieur. Les nombreuses manières de fortifier qui existent nous enseignent qu'en inventer une n'est ni l'objet d'une grande difficulté, ni l'indice d'un rare talent. L'art de plier la fortification au terrain se rencontre au contraire chez peu d'ingénieurs à un haut degré, parce qu'il est moins produit par l'enseignement de certains principes que par un talent inné. Aussi ce talent est-il ce qui constitue la partie vraiment artistique de la théorie, et ce par quoi le génie de Vauban se manifesta. >>

Vauban n'a rien écrit sur l'art de fortifier, et ce que l'on nomme ses trois systèmes n'est autre chose que trois groupes de principes déduits des constructions qu'il a fait exécuter. Il traita la fortification en artiste : il produisit des œuvres, il créa d'admirables types: mais, comme dans son faire il n'y avait rien d'exclusif, il ne formula pas plus que le statuaire ou le peintre des procédés qu'il considérait toujours comme variables parce qu'il les perfectionnait sans cesse suivant les inspirations de son génie et les données de la nature, sans s'astreindre à obtenir des tracés réguliers.

Les avantages du premier système de fortification de Vauban sont des bastions spacieux et bien construits; — des flancs formant avec la courtine l'angle de 100 degrés; - une fausse-braye isolée (tenaille); — une ligne de défense plus courte et des demi-lunes plus saillantes que chez Pagan; — T. 3. No 6. NAI 1848. 3 SÉRIE (ARM. SPÉc.)

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