Toi qui sembles le dieu des cieux qui t'environnent, Qui fais pâlir le front des astres de la nuit; Le trône où tu t'assieds s'abaissait devant moi; C'est peu de me créer, il fut mon bienfaiteur. Mais si le repentir pouvait obtenir grace!... Non, rien ne fléchira ma haine et mon audace; Non, je déteste un maître, et sans doute il vaut mieux NOTE 4, page 158. Le Dante a répandu quelques beaux traits dans son Purgatoire; mais son imagination, si féconde dans les tourments de l'Enfer, n'a plus la même abondance quand il faut peindre des peines mêlées de quelques joies. Cependant cette aurore qu'il trouve au sortir du Tartare, cette lumière qu'il voit passer rapidement sur la mer, ont du vague et de la fraîcheur. (Chant Ier.). Dolce color d'oriental zaffiro Che s'accoglieva nel sereno aspetto A gli occhi miei ricominciò diletto Lo bel pianeta, ch'al amar conforta, Velando i Pesci, ch' erano in sua scorta. Mi vols' a man destra; et posi mente Goder pareva' I ciel di lor fiammelle, Poi che privato se' di mirar quelle! Com' io de loro sguardo fui partito Vidi presso di me un veglio solo Lunga la barba, et di pel bianco mista Li Raggi delle quattro luci sante Ch' io 'l vedea come 'l sol fosse davante. Venimmo poi in sul lito diserto : CHANT II. Gia era 'l sole a l'orizzonte giunto. E la notte, ch' opposit' e lui cerchia, Si che le bianche et le vermiglie guance Per troppa etade divenivan rance. Noi eravam lungh' esso 'l mare ancora, Come gente, che pensa a suo cammino ; corpo dimora : Che va col cuore, e col Ed ecco, qual sul presso del mattino Cotal m'apparue, s' io ancor lo veggia, Dal qual com' i' un poco hebbi ritratto Purgatorio di Dante, canto I et II. LA BIBLE ET HOMÈRE. CHAPITRE PREMIER. DE L'ÉCRITURE ET DE SON EXCELLENCE. C'EST un corps d'ouvrage bien singulier que celui qui commence par la Genèse, et qui finit par l'Apocalypse; qui s'annonce par le style le plus clair, et qui se termine par le ton le plus figuré. Ne dirait-on pas que tout est grand et simple dans Moïse, comme cette création du monde, et cette innocence des hommes primitifs, qu'il nous peint; et que tout est terrible et hors de la nature dans le dernier prophète, comme ces sociétés corrompues, et cette fin 'du · monde, qu'il nous représente? Les productions les plus étrangères à |