Histoire de la littérature française: cours à l'usage des Gymnases et des Maisons d'éducation |
Common terms and phrases
admirable auteur beau beautés Béranger Bernardin de Saint-Pierre brillant caractère Casimir Delavigne célèbre chants charme Châteaubriand chef-d'œuvre Chénier chose christianisme cœur comédie Cormenin critique Delavigne Demogeot dernier distingué dramatique drame école écrit écrivain Edgar Quinet élégant élevé éloquence époque esprit études Fénelon François Ier génie genre goût Guizot Histoire homme Hugo humain idées jeunesse l'Académie l'âme l'art l'auteur l'école l'éloquence l'empire l'esprit l'histoire Lamartine langage langue lettres LITTÉR littéraire littérature française livre Louis XIV lui-même lyrique mélancolie ment Mme de Staël mœurs monde montre morale morceaux mort Napoléon nature naturel Nisard noble œuvre ouvrage panthéisme passion peinture pensée philosophie pièce poëme poésie poëte poétique politique premier prose publia religieux religion remarquable renferme Restauration reste révolution révolution de 1830 roman Rousseau s'est Saint-Marc Girardin Sainte-Beuve satire scène sentiment société souvent style succès sujet surtout talent théâtre tion tique tragédie vérité versification verve Villemain Vinet Voltaire vrai XVIIIe siècle
Popular passages
Page 66 - Le parler que j'ayme, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche ; un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque : Haec demum sapiet dictio, quœ feriet, plustost difficile qu'ennuieux, esloingné d'affectation, desreglé, descousu et hardy ; chaque lopin y face son corps ; non pedantesque, non fratesque, non pleideresque, mais plustost soldatesque...
Page 114 - Jean s'en alla comme il était venu , Mangea le fonds avec le revenu , Tint les trésors chose peu nécessaire. Quant à son temps , bien le sut dispenser : Deux parts en fit, dont il soûlait' passer L'une à dormir, et l'autre à ne rien faire.
Page 109 - Un autre défaut de Molière, que beaucoup de gens d'esprit lui pardonnent et que je n'ai garde de lui pardonner, est qu'il a donné un tour gracieux au vice, avec une austérité ridicule et odieuse à la vertu. Je comprends que ses défenseurs ne manqueront pas de dire qu'il a traité avec honneur la vraie probité, qu'il n'a attaqué qu'une vertu chagrine et qu'une hypocrisie détestable : mais, sans entrer dans cette longue discussion, je soutiens que Platon et les autres législateurs de l'antiquité...
Page 60 - Jodelle le premier , d'une plainte hardie, Françoisement chanta la grecque tragédie , Puis, en changeant de ton, chanta devant nos rois La jeune comédie en langage françois , Et si bien les sonna que Sophocle et Ménandre , Tant fussent-ils savans , y eussent pu apprendre.
Page 106 - Il faut avouer que Molière est un grand poète comique. Je ne crains pas de dire qu'il a enfoncé plus avant que Térence dans certains caractères. Il a embrassé une plus grande variété de sujets. Il a peint par des traits forts presque tout ce que nous voyons de déréglé et de ridicule. Térence se borne à représenter des vieillards avares et ombrageux...
Page 90 - Je suis maître de moi comme de l'univers ; Je le suis, je veux l'être. O siècles ! ô mémoire ! Conservez à jamais ma dernière victoire : Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous. Soyons amis, Cinna; c'est moi qui t'en convie...
Page 62 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption. Où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire; c'est le charme de la canaille : où il est bon , il va jusqu'à l'exquis et à l'excellent, il peut être le mets des plus délicats.
Page 83 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis à sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir.
Page 49 - Marot bientôt après fit fleurir les ballades, Tourna des triolets, rima des mascarades, A des refrains réglés asservit les rondeaux Et montra pour rimer des chemins tout nouveaux.
Page 65 - En vérité, le mentir est un maudit vice. Nous ne sommes hommes, et ne nous tenons les uns aux autres que par la parole.