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NOTICE

SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE RICARD.

les effets dans la cause, et le mal a fait depuis de terribles progrès.

En 1770, il prononça un Discours latin sur le

rie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche. Le style de ce discours montre combien il était versé dans la langue de Cicéron; les portraits et les maximes qu'on y trouve font honneur à son

primé, il se vit contraint de venir à Paris pour y chercher des moyens d'existence. Quoique l'éducation fùt une carrière pénible et remplic d'écueils, surtout dans un temps de dissolution et de vertige, il s'y engagea néanmoins avec courage, et la parcourut avec succès. Ses instructions et ses exemples furent des semences de vertu qui germèrent dans le cœur de ses élèves. Il ne pouvait être fermé à la reconnaissance : aussi chérirent-ils cet excellent maître, auquel le même sentiment attacha leurs parents. Après la mort de ceux-ci, il resta lui-même si fidèle à leurs enfants, qu'on a dit de son amitié qu'elle était un héritage de famille. En effet, on ne peut guère aimer véritablement une personne, sans être attaché à ses enfants: heureuse habitude du cœur, qui lui rend ses pertes moins sensibles, et le rattache en quelque sorte à la vie, au moment du plus grand déchirement qu'il puisse éprouver.

Dominique Ricard naquit à Toulouse le 23 mars 1741, dans le sein d'une famille qui le fit élever avec soin. Il fit de rapides progrès, et il avait à peine atteint l'àge prescrit par les ré-mariage de Louis XVI, alors dauphin, avec Maglements de l'Université, qu'il fut reçu bachelier en théologie. Il quitta bientôt sa patrie pour se rendre à Auxerre, et y occuper une chaire d'éloquence au college de cette ville. La pureté et la douceur de ses mœurs lui acquirent l'es-jugement. Le college d'Auxerre ayant été suptime et l'amitié de tous ceux qui le connurent, et l'on s'empressa de le nommer c'anoine honoraire de la cathédrale. Il n'était que simple ecclésiastique, n'ayant jamais voulu s'engager dans les ordres. Il n'avait guère plus de vingtcinq ans lorsqu'il fut choisi, en 1766, pour prononcer, dans la salle du college, l'Eloge funèbre du Dauphin, fils de Louis XV. En parlant de la piété du prince vertueux que la France venait de perdre, l'orateur s'écria: «Grand » Dieu! touchons-nous à ce moment terrible où › le puits de l'abime ouvert va laisser sortir cette » fumée qui doit même obscurcir le soleil, selon l'expression de votre prophète (Apocalypse, » ch. Ix)? La foi va-t-elle s'éteindre sur la › terre? et ce royaume, autrefois si célèbre par › son amour pour la religion et pour sa doctrine, > va-t-il se laisser enlever ce précieux héritage, > et enrichir les étrangers de ses dépouilles? » Quel spectacle, et qu'il est déplorable aux yeux » de la foi! Le démon de l'irréligion et de l'in» crédulité a répandu presque partout un es» prit d'orgueil et de révolte... Presque par» tout on ne voit que des philosophes sans sa» gesse, que des hommes sans raison, qui, vou» lant expliquer la philosophie par la raison, se » montrent également ennemis de l'une et de l'autre, se dégradent honteusement en vou» lant détruire les seuls titres de leur grandeur, >> et tombent dans un véritable néant, plus fu»> neste mille fois que celui qu'ils se donnent » pour terme. » A cette époque, on aurait pu taxer l'auteur d'hyperbole; mais il voyait bien

Le séjour que Ricard fit à Auxerre lui rappela sans doute Amyot, qui avait été évêque de cette ville, et dont la statue existait encore dans la cathédrale, avant la révolution. Cet illustre savant savant a mérité la reconnaissance de la postérité, par sa traduction complète des OEuvres de Plutarque. Quoiqu'il eût à surmonter beaucoup de difficultés, il fut cependant favorisé dans cette entreprise par le caractère de notre langue, qui avait alors une facilité, une souplesse et une naïveté qu'elle à perdues en se perfectionnant aussi l'ouvrage d'Amyot a-t-il conservé des charmes qui en rendront toujours la

lecture agréable, malgré tous les défauts qu'on peut lui reprocher, et dont le principal vient de l'état où se trouvait de son temps le texte de Plutarque. Dacier crut devoir profiter du changement que les grands écrivains du siècle de Louis XIV avaient opéré dans la langue, pour traduire de nouveau Plutarque: mais, avec beaucoup de savoir, il n'avait pas le talent d'écrire, et la traduction qu'il publia des Vies de cet auteur ne fit point oublier celle qu'Amyot avait donnée. Le succès de Dacier ne peut donc être attribué qu'au grand intérêt qu'ont les faits, et à la manière dont Plutarque les rapporte. Les OEuvres Morales de cet écrivain sont d'un autre genre. Outre la difficulté des choses, le texte en était très corrompu; et ce n'est qu'après les travaux de plusieurs savants, que M. Wyttenbach, aidé encore de sa propre sagacité, vient d'en donner une bonne édition, fruit de longues veilles. Ainsi il n'est point étonnant que la traduction de ces œuvres par Amyot soit si peu supportable, et souvent même inintelligible. Des gens de lettres ont tenté de nous faire mieux entendre quelques traités; mais, nous osons le dire, aucun, à l'exception de MM. Burette et du Theil, n'y a réussi. Il y avait donc autant de courage que de nécessité à donner une nouvelle traduction des quatre-vingts traités sur différents sujets de morale, de physique, de politide philosophie, d'histoire même, qui sont aujourd'hui ce qui nous reste des œuvres de Plutarque; car il en avait composé un plus grand nombre.

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est clair et facile. Il s'efforce partout d'ètre fidèle: on peut assurer qu'il y réussit le mieux dans les matières abstraites, et que, quel que soit le sujet, il se fait lire avec plaisir. Les notes dont est accompagnée sa traduction sont instructives, judicieuses, et dignes surtout d'un ami de la vertu. Le succès couronna les efforts de Ricard, et cet ouvrage fit sa réputation littéraire. L'académie de Toulouse le reçut au nombre de ses membres; et il est très vraisemblable qu'il eût fini par être de l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres, si, dans le cours de la révolution, cette savante compagnie n'eût point été supprimée. Elle agréa la dédicace pleine de modestie et de noblesse que Ricard lui adressa.

Les connaissances de Ricard étaient très variées. Ayant fait une étude assez approfondie de l'astronomie, il voulut inspirer le goût de cette science aux jeunes gens en conséquence il composa un poëme en huit chants sur la Sphère. Il ne se contente pas d'en expliquer le mécanisme et de décrire les cercles qui la composent; il représente encore le tableau général des cieux et de la terre, en parlant des constellations, des climats, des saisons, etc. Peut-être desireraiton dans cet ouvrage plus d'invention et moins de vers prosaïques; mais rien n'est plus difficile qu'un bon poëme didactique. On est dédommagé de ce qui manque à celui de Ricard par des notes explicatives qui sont à la suite de chaque chant. L'ouvrage est terminé par une longue notice des poètes grecs, latins et français qui ont écrit sur l'astronomie. Ce morceau est un des meilleurs qui soient sortis de la plume de l'au

curieuses. Il avait conçu et exécuté le projet de son poëme à la campagne de M. et de madame de Meslay, auprès desquels il passa vingt ans de sa vie, et qu'il n'abandonna jamais, tout occupé d'eux, s'oubliant lui-même dans les crises les plus périlleuses de la révolution, où tant d'hommes ont cherché leur salut dans l'oubli de leurs devoirs, et trop souvent dans la plus coupable ingratitude.

Ricard, versé dans l'étude longue et difficile de la langue grecque, eut ce courage; et l'on ne saurait trop l'en louer. Il a fait lire avec plai-teur: écrit avec goût, il offre des recherches sir des écrits utiles pour la plupart aux progrès de la vertu, et qui honoreront éternellement leur auteur. Ricard ne se fit point illusion, et sentit combien sa tâche était pénible; et peut-être s'en serait-il dégoûté, s'il n'eût pas été encouragé par une femme d'esprit, pleine de connaissances, attachée surtout aux vrais principes, qu'elle voyait sans cesse attaqués, ou plutôt outragés, dans une société où elle était forcée de vivre : je veux parler de madame de La Ferté-Imbault', qui, se plaisant à faire des extraits de Plutarque, excitait sans cesse Ricard à continuer son ouvrage. Il employa plus de dix ans à l'achever; et certes il fallait encore une grande application pour y mettre si peu de temps. Son style

Marie-Thérèse Geoffrin, marquise de La Ferté-Imbault. Celle dame avait extrait de Plutarque un recueil de maximes.

S'étant toujours proposé de traduire les Vies de Plutarque, Ricard ne pensa plus qu'à exécuter ce nouveau dessein. Il publia le premier volume de ces Vies dans l'année 1798, et bientôt après les trois suivants. En 1802, le cinquième et le sixième parurent. Sa traduction

La première édition de cet ouvrage était en treize volumes.

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Ila représenté, à fleur de terre, une pierre sé> pulcrale qui se brise en trois endroits, par la » secousse de la terre, au moment de la résur>rection générale. Sous la pierre entr'ouverte, » on aperçoit la figure d'une très belle femme, » qui fait effort pour soulever cette masse qui

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qu'elle a d'aller jouir de l'immortalité. Elle a » sur son sein un enfant qu'elle presse (elle » était morte en couche), et qui lui-même s'ef› force pour écarter la pierre, qui est moins en> tr'ouverte de son côté. La cassure de la pierre » est représentée avec un naturel et une vérité qui font honneur au talent de l'artiste, etc. › On a remarqué que la carrière des lettres avait été sans épines pour Ricard. En effet, il n'eut pour ennemi aucun homme de lettres, et ne fut point décrié par les philosophes, qui ne pouvaient pardonner qu'on pensât autrement qu'eux en matière de religion. Les remarques qu'on se permit de faire sur sa traduction des OEuvres Morales de Plutarque furent moins des critiques que des conseils aussi se fit-il un devoir de revenir sur ses pas, comme il l'avouait sans peine, lorsqu'elles lui parurent fondées. Une pareille conduite lui concilia l'estime et la bienveillance des savants et des littérateurs. Plusieurs furent ses amis, entre autres M. l'abbé Pluquet.

était entièrement achevée lorsqu'il mourut. On conviendra sans peine que cette traduction l'emporte de beaucoup sur celle de Dacier, soit du côté du style, soit du côté de la fidélité; les notes en sont plus étendues, et renferment des éclaircissements nécessaires, qu'on chercherait en vain dans cette dernière. Une critique sage» la couvre, et qui semble s'opposer au desir dirige toujours la plume de l'auteur, et se fait apercevoir surtout dans les remarques qui concernent les Vies des hommes illustres de Rome, sur lesquels Plutarque avait commis un plus grand nombre d'erreurs. La vie de cet immortel écrivain se trouve au commencement du premier volume; et ce n'est pas l'écrit qui fait le moins d'honneur à Ricard. Il s'y peint lui-même, sans le vouloir, dans le portrait de l'homme de lettres : « Livré tout entier au soin précieux d'éclairer ses semblables, moins occupé du desir de la gloire que du besoin d'être utile, le véritable homme de lettres ne songe, en cultivant sa raison, qu'à faire partager aux autres les fruits de son étude, qu'à leur tracer des règles de conduite qui soient pour eux comme ces signaux qu'on élève dans des chemins difficiles, pour indiquer au voyageur la route qu'il doit suivre. » La Politique d'Aristote offre de plus grandes difficultés encore à vaincre que les OEuvres de Plutarque; Ricard en était tellement persuadé, qu'après avoir gardé vingt ans dans son portefeuille la traduction de cet ouvrage, il ne l'a point publiée. D'après la lecture que nous en avons faite, nous croyons que s'il eût eu le temps de la revoir avec soin, et de mettre surtout plus de concision dans le style, elle aurait été fort supérieure aux deux traductions qu'on a imprimées de nos jours; car l'une et l'autre ne sont ni assez fidèles, ni bien écrites.

M. de Meslay, ayant résolu de faire un voyage en Suisse, ne voulut point se séparer de Ricard; d'ailleurs il était bien aise de le distraire quelque temps de ses études. Ils partirent en 1784, et parcoururent ensemble cette contrée, qu'on a tant visitée, pour contempler ses sites pittoresques et romantiques. Ricard s'amusa à les décrire; nous ne citerons qu'un endroit de son ouvrage encore manuscrit, lequel pourra en donner quelque idée. Il s'agit d'un monument élevé dans le village d'Hindelbach, à trois lieues de Berne. C'est, dit-il, le tombeau › de la femme du ministre du lieu, morte en » 1751, la veille de Pâques. Cette circonstance › a fourni au sculpteur l'idée, ce me semble, la plus sublime que j'aie encore vue en ce genre.

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Cet écrivain estimable avait laissé manuscrit un Traité sur la Superstition et l'Enthousiasme: Ricard se chargea de publier ce traité posthume; il en revit le texte, et y ajouta une notice judicieuse et intéressante sur la vie et les travaux de M. Pluquet, dont tous les ouvrages1 sont recommandables par la sagesse des vues, et par un raisonnement juste et solide.

La mort vint surprendre Ricard au milieu de ses travaux, et il expira le 28 janvier 1805, dans les bras des personnes qui l'avaient toujours chéri. Quand on le connaissait, il était presque impossible de ne pas sentir pour lui un attrait que l'estime rendait bientôt aussi fort que durable. Et que de droits n'avait-il pas à cette estime! Une piété tendre et éclairée, une charité délicate et sans réserve, une conduite irréprochable dans tous les temps, même les plus orageux; des mœurs pures, une aménité

Ces ouvrages sont au nombre de cinq. I. Examen du Fatalisme, Paris. 1757;3 vol. in-12. II. Dictionnaire des III. De la Sociabilité,

Hérésies, Paris, 1762; 2 vol. in-8°.
Paris, 1767; 2 vol. in-12. - IV. Livres classiques de l'Empire
de la Chine, 1784-4786; 7 vol. in-12. — V. Traité philosophi~
que et politique sur le luxe, Paris, 1786; 2 vol. in-12

naturelle, et une modestie rare, formaient le ca- | prima cette société littéraire, empêcha que l'a

ractère de cet homme vertueux, sur le tombeau duquel ses amis ont versé d'abondantes larmes.

Les derniers devoirs allaient être rendus à M. Ricard, lorsqu'un de ses amis, à la sollicitation de ceux qui le pleuraient comme lui, écrivit les pages suivantes au pied même du cercueil de cet homme tant regretté. Nous allons les extraire d'un des journaux où elles furent recueillies, parce qu'elles nous semblent aussi précieuses par la circonstance qui les fit naitre, que par

la sensibilité qui les anime.

EXTRAIT DU JOURNAL DE PARIS, DU 16 FÉVRIER 1803.

mitié ne fit violence à la modestie. Simple ecclésiastique, quoiqu'il n'eût point été engagé dans les ordres sacrés, il remplissait presque tous les devoirs que la religion impose aux prêtres, et la douceur de ses vertus exerçait dans Paris un aimable sacerdoce. Combien de vieillards n'avons-nous pas connus, ne connaissons-nous pas encore, qui ont voulu ou qui voulaient mourir entre ses bras, l'avoir pour protecteur, pour ami de leurs derniers instants; comme si Dieu ne pouvait manquer d'accueillir dans son sein La religion, les lettres et l'amitié viennent de une ame qui lui aurait été recommandée par un faire une grande perte dans la personne de si parfait imitateur de Jésus-Christ, par un si M. Dominique Ricard, traducteur des OEuvres digne disciple de l'Evangile! Sa présence inde Plutarque. Les savants et les gens du monde spirait une si tendre et si religieuse vénération, ont depuis long-temps rendu justice à ce grand, que personne n'osa jamais prononcer devant à ce pénible ouvrage, devenu classique, et qui lui une parole capable d'offenser son oreille, manquait à notre littérature. En effet, la tra- d'élever un nuage sur sa sainte physionomie. duction d'Amyot, malgré tout son mérite, a be- Quand on voulait achever l'éloge d'un homme, soin, à cause de son ancienneté, d'être sans cesse on disait, Ricard est son ami: tout était renétudiée; et celle de Dacier ne présente que de la fermé dans ce mot. Personne n'eut jamais auroideur et de la sécheresse, au lieu de l'énergie, tant d'amis, parce que personne ne fut aussi de l'abandon et de la bonhomie qui caracté- digne d'en avoir : il aimait chacun d'entre eux risent le philosophe de Chéronée. Mais ce n'est comme s'il n'avait que celui-là; et chacun l'aipoint du mérite littéraire de Ricard que la dou- mait à son tour comme son ami unique. Quand leur nous permet aujourd'hui de parler: nous Dieu eut rappelé à lui cette belle ame, et que avons besoin de nous environner du souvenir nos premières larmes curent coulé sur ses préde ses vertus, de nous retracer l'image de son cieux restes: Hélas! dit un vieillard, je le ame, de solliciter une plume touchante et fi- fréquente depuis trente-six ans, et je ne lui ai dèle qui, en la copiant, s'il est possible, tout en- pas connu un seul défaut. Il y a quarantetière, lui donne une seconde vie, et nous con- cinq années que je suis lié avec lui, reprit un sole d'avoir perdu un si bon, un si saint homme. autre, et il n'existe point de vertu morale et Il a consacré ses vingt plus belles années à l'in- religieuse dont il ne m'ait constamment offert struction publique ou particulière, et n'a cessé, l'exemple. -Savez-vous, poursuivit un troijusqu'à son dernier instant, de protéger la jeu- sième, pourquoi il cédait si souvent aux sollicinesse éparse dans les diverses institutions de tations de ses amis, qui regardaient comme un Paris, et pour laquelle, second Rollin, il avait jour de fête et de bénédiction le jour où sa préune espèce de paternité. C'est pour elle qu'il sence sanctifiait leur table? C'était dans l'intenentreprit son grand ouvrage, persuadé, avec tion de pouvoir être plus libéral envers les pauJ.-J. Rousseau, que les OEuvres de Plutarque, vres. A combien de prêtres octogénaires, de principalement ses Vies, étaient à-la-fois un religieuses, de malheureux enfin de tout état, trésor public et domestique, un antidote infail- Ricard n'a-t-il point fourni des moyens de sublible qui devait garantir la jeunesse du poison et sistance? Mes amis me nourrissent, disait-il de la fureur des romans. Il mettait autant de ingénument, et je leur ai l'obligation de pousoin à fuir les honneurs littéraires, que d'autres voir nourrir quelques pauvres. Ah! › › mettent d'empressement à les rechercher. Tou- m'écriai-je à mon tour en pleurant, quelle tefois il eût sans doute été reçu à l'académie des perte pour tous! quelle terrible perte pour Inscriptions et Belles-Lettres, où l'appelaient > moi! je ne pourrai jamais... je ne veux pas hautement les vocux de ses membres les plus dis- la réparer. Ainsi chacun de nous contribuait tingués, et surtout de M. l'abbé Barthélemy, di- à son éloge, et le plus éloquent était celui qui gnes appréciateurs de l'utilité de ses travaux; savait le plus de traits de sa vie. Quelles toumais la révolution, qui, dans son origine, sup-chantes révélations l'amitié ne fit-elle pas au

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