Essai sur la répartition des richesses et sur la tendance à une moindre inégalité des conditions, Volume 2

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Librairie Guillaumin, 1883 - Economics - 584 pages
 

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Popular passages

Page 246 - C'est comme une mer répandue sur une vaste contrée : les sommets des montagnes s'élèvent audessus des eaux, et forment des îles fertiles, et cultivées. Si cette mer vient à s'écouler, à mesure qu'elle descend, les terrains en pente, puis les plaines et les vallons, paraissent et se couvrent de productions de toute espèce. Il suffit que l'eau monte ou s'abaisse d'un pied pour inonder ou pour rendre à la culture des plages immenses.
Page 14 - En tout genre de travail, il doit arriver et il arrive en effet que le salaire de l'ouvrier se borne à ce qui lui est nécessaire pour lui procurer sa subsistance.
Page 250 - J'avoue que je ne suis pas enchanté de l'idéal de vie que nous présentent ceux qui croient que l'état normal de l'homme est de lutter sans fin pour se tirer d'affaire, que cette mêlée où l'on se foule aux pieds, où l'on se coudoie, où l'on s'écrase, où l'on se marche sur les talons et qui est le type de la société actuelle, soit la destinée la plus désirable pour l'humanité, au lieu d'être simplement une des phases désagréables du progrès industriel.
Page 558 - tous les arrangements qui empêchent à un haut degré la supériorité de profiter des avantages de la supériorité ou qui protègent l'infériorité contre les maux qu'elle produit, tous les arrangements qui tendent à supprimer toute différence entre le supérieur et l'inférieur sont des arrangements diamétralement opposés au progrès de l'organisation et à l'avènement d'une vie plus haute.
Page 394 - Un propriétaire, un fermier, un maître manufacturier, un marchand peuvent généralement vivre une année ou deux des fonds qu'ils ont par devers eux, sans employer un seul ouvrier. La plupart des ouvriers ne pourraient pas subsister une semaine, fort peu l'espace d'un mois et presque aucun l'espace d'un an sans travailler. A la longue, le maître ne peut pas plus se passer de l'ouvrier que l'ouvrier du maître. Mais le besoin qu'il en a n'est pas si urgent.
Page 389 - On se tromperait en croyant que, considérée en soi, en bloc, la grève ait nui à la classe ouvrière. Elle a certainement contribué à faire respecter davantage les ouvriers par les patrons, à prévenir beaucoup d'abus de détail, toutes sortes de modes d'exploitation ou de dégradation.
Page 74 - La propriété, c'est le vol! il ne se dit pas, en mille ans, deux mots comme celui-là. Je n'ai d'autre bien sur la terre que cette définition de la propriété : mais je la tiens plus précieuse que les millions des Rothschild, et j'ose dire qu'elle sera l'événement le plus considérable du gouvernement de Louis-Philippe (37*).
Page 250 - ... indépendance nationale qu'un pays ne reste pas sous ce rapport trop en arrière de ses voisins. Mais ces progrès ont en eux-mêmes peu d'importance tant que l'accroissement de la population ou toute autre cause empêche la masse du peuple d'en retirer aucun avantage. Je ne vois pas pourquoi il y aurait lieu de se féliciter de ce que des individus, déjà plus riches qu'il n'est besoin, doublent la faculté de consommer des choses qui ne leur procurent que peu ou point de plaisir, autrement...
Page 72 - Ce, qu'on nomme proprement la Rente, c'est la somme « payée pour l'usage des forces naturelles et de la puissance « inhérente au sol. Elle est entièrement distincte de la somme « payée à raison des constructions, clôtures, routes et autres « améliorations foncières. La rente est donc toujours un monopole.
Page 406 - ... le pouvoir sur le qui-vive. « Chez le parasite l'effet est autre ; ce n'est plus de la « famine ; c'est une voracité insatiable. Il est d'expérience « que plus l'improductif consomme, plus, par l'excitation « de son appétit, en même temps que par l'inertie de ses « membres et de son cerveau, il demande à consommer. « La fable d'Erésichthon, dans les .Métamorphoses, est l'em

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