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auraient fait connaître, d'une part, et d'abord, l'histoire de la première et de tous les événements civils et politiques qui s'y rapportaient; d'autre part, l'histoire particulière de la Collégiale et de son Chapitre. Cette marche était en quelque sorte indiquée, tracée, à l'Auteur, par le titre même qu'il s'était choisi. Au lieu de cela, il a préféré nous entretenir, du commencement à la fin, de son étude, tantôt de la ville de Hombourg-l'Évêque, tantôt de sa Collégiale, ce qui n'était nullement propre à nous donner sur chacune d'elles des idées claires, précises et un peu suivies.

Ainsi, Messieurs, d'une part, votre Commission croit que l'auteur aurait pu, en traitant son sujet, répondre plus directement à la question d'histoire du programme de concours; d'autre part, elle se fait un devoir de reconnaître l'étendue des recherches de ce travail, et le nombre et la valeur des pièces et de documents qui y sont rapportés; elle vous propose donc de décerner à l'auteur une mention honorable.

Metz, le 4 mai 1876.

L'Académie ayant approuvé la proposition de sa Commission, le pli cacheté joint au manuscrit a été ouvert et fait connaître le nom de M. Raymond DUPRIEZ comme auteur du mémoire.

RAPPORTS

SUR LE

CONCOURS D'AGRICULTURE

FAITS A L'ACADÉMIE

DANS SES SÉANCES DES 27 AVRIL ET 4 MAI 1876

AU NOM D'UNE COMMISSION COMPOSÉE DE

MM. ANTOINE, le baron LANIER, SAMSON, L. VIANSSON,
et le Dr F. SCHNEIDER, rapporteur.

I. CONSTRUCTIONS RURALES.

Messieurs,

Votre Commission a été dans l'embarras après avoir examiné le Mémoire qui a pour titre : « Étude sur les constructions rurales. » En effet, l'auteur s'est affranchi des exigences du programme en s'abstenant de fournir un projet de construction basé sur les règles d'économie et d'hygiène qu'il préconise dans son travail; en revanche il a éclairé, avec une science approfondie, les détails de la question qu'il traite. En terminant il dit : « Construire bien et aux moindres frais possibles, tel est mon but. » Cependant, s'il enseigne incontestablement les moyens de construire hygiéniquement, il a malheureusement omis de démontrer, avec le secours d'un devis ap

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proprié, que ses constructions peuvent être établies d'une façon vraiment économique, c'est-à-dire en ne dépassant pas le chiffre de 500 fr. par hectare, fixé

par

l'Académie. Ce travail d'ensemble aurait jeté sur le sujet un jour décisif, tandis que les détails les plus compliqués dans lesquels l'auteur est entré laissent à peu près complétement dans l'ombre la question des débours, c'est-à-dire une question vitale en agriculture.

En conséquence, votre Commission a dù considérer le Mémoire soumis à son examen comme un véritable manuel d'hygiène appliquée aux constructions, comme une question agricole librement choisie par le candidat et susceptible, néanmoins, d'être récompensée par l'Académie. A ce point de vue, nous sommes heureux de reconnaître que l'auteur a fait preuve d'une érudition remarquable, basée sur les principes de la science la plus moderne. D'ailleurs le style de l'ouvrage est généralement correct, malgré la modestie de l'écrivain qui se croit obligé de déclarer qu'« il a tracé plus de sillons qu'il n'a rempli de pages. »

Votre Commission, Messieurs, vous propose de décerner à l'auteur de cette remarquable étude une médaille d'argent petit module.

L'Académie ayant approuvé la proposition de sa Commission, l'ouverture du pli cacheté a fait connaître que l'auteur du traité couronné est M. CLÉMENT (Léon), de Hinckange, actuellement à la ferme de Vélizy, près Versailles.

II. VITICULTURE.

Messieurs,

Votre Commission d'agriculture a trouvé, dans le Mémoire intitulé La Culture de la vigne, un travail éminemment sérieux qui, malgré la modestie de son titre, constitue en réalité une monographie complète de la vigne et de la vinification. Le langage franc et le style simple de l'auteur révèlent un homme doué à un haut degré du talent d'observation et un administrateur très-éclairé qui semble, du reste, plus préoccupé de faire servir les résultats de sa pratique au progrès de la viticulture mosellane qu'enclin à proposer des théories.

On a tant écrit sur la vigne, en général, qu'il semble difficile d'offrir des aperçus nouveaux sur un sujet ressassé dans les livres. Cependant notre auteur soutient, avec infiniment de raison, que chaque pays réclame une culture particulière de la vigne, conformément à l'opinion formulée par Van Mons: « Une seule taille n'est praticable que dans un seul pays du monde. » Aussi bien, l'ouvrage qui est soumis à l'appréciation de l'Académie aurait pu être intitulé: «< Culture de la vigne dans la Lorraine », car il fait ressortir avec un soin jaloux les procédés de viticulture susceptibles de réussir dans notre pays, en même temps qu'il indique les raisons qui s'opposent à l'introduction de méthodes préconisées dans ces derniers temps, comme celles du docteur Guyot et de M. Trouillet. Les conseils de l'auteur sont d'autant plus précieux qu'ils émanent directe

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