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(dominante de l'avoine!) Cela nous mène fatalement

au décompte suivant :

5,750 foin X dominante 5,20 = 29,90

8,333 avoine X Id. 6,44

14k,083

D'où 83,56 14,08 =

=

53,66

83,56

5,9. C'est-à-dire que la

relation nutritive d'une forte ration de travail serait 15,9 presque égale à la relation nutritive de l'entretien !

Mettons donc de côté, une fois pour toutes, l'ancienne relation nutritive, sur laquelle nous ne pouvons pas compter. Laissons-la tomber par terre, puisqu'elle ne tient pas sur ses jambes, et asseyons notre calcul sur des bases sérieuses. Étayé des principes nouveaux que je cherche à faire prévaloir, je raisonne de la sorte:

5,750 foin X la relation nutritive 5,54 8,333 avoine X

Id.

=

31,85

11,48 =

= 95,66

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tritive de la ration de travail.

Nous découvrons ainsi que la plus forte ration de travail touche aux confins de la ration d'engraissement. Il n'est pas inutile de faire observer que le proverbe, cette sagesse des nations, a touché juste en disant que les fourrages de légumineuses font

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faire des économies d'avoine. En effet, la relation

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nutritive 100 qui correspond à un travail énergique, s'obtient avec l'usage exclusif de ces fourrages: le sainfoin, ainsi que le trèfle et la luzerne de première coupe, valent, pour le cheval qui travaille aux allures lentes, le mélange du foin et de l'avoine. La seule chose qui limite l'usage exclusif de ces aliments supérieurs est la capacité de l'estomac chez les chevaux. Les ruminants, qui peuvent absorber une ration beaucoup plus volumineuse, soutiennent aisément de grandes fatigues en ne mangeant que du trèfle. Du reste, on sait que les bêtes à cornes engraissent très-bien avec les légumineuses vertes ou même converties en foin. J'ai eu moi-même un cheval breton, réformé de l'artillerie, lequel après avoir subi deux saignées copieuses et six jours de régime exclusif à la paille, reprit de l'embonpoint en quelques semaines avec une ration journalière de 7,500 de trèfle, pour un poids vivant de 500 kil. On ne lui donnait que de la vieille litière consommée, en sorte qu'il ne mangeait absolument que son trèfle de première coupe. Cette ration contenait (tableau no5) 7,60 de matière azotée assimilable × 7,500 = 57. Or, cette quantité de matière azotée assimilable se retrouve dans :

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35,32

=

21,68

57,00

Il y a bien longtemps que je me suis attaché à faire ressortir l'immense avantage que les légumineuses possèdent sur le foin de prairie, parce que,

nonobstant leur prix inférieur à celui du foin, elles constituent une nourriture de travail, tandis que le foin naturel est simplement un aliment d'entretien, beaucoup plus cher, d'ailleurs, qu'aucune espèce de foin artificiel qu'on voudra composer. Il y a vingt ans que j'ai écrit qu'on reconnaîtra les progrès de l'agriculture à la diminution croissante de la valeur vénale des prairies naturelles. L'heure d'un progrès sérieux semble avoir sonné, car nous avons vu vendre dans notre pays, depuis un an, le foin à 50 fr. seulement les 100 kilog., malgré une disette certainement plus considérable qu'en 1846, 1857 et 1865, années où il a atteint le prix de 70 fr., sans parler de la néfaste année 1870 que je voudrais pouvoir supprimer de l'histoire comme je la retranche de mes observations agricoles.

Le tableau no 6 qui va suivre exposera synoptiquement la destination des diverses relations nutritives. Il y manque quelque chose, mais je me fais un devoir de décliner ma compétence pour établir les degrés de l'échelle correspondant aux différents âges du jeune herbivore dans la période de croissance. C'est une lacune que je propose de remplir, aux néophytes de l'agriculture qui se succéderont à l'école de Grignon, sous la direction d'un illustre zootechnicien.

En jetant un coup d'œil sur le tableau no 6, on verra que les relations nutritives forment une double échelle sur laquelle on remarque trois degrés principaux correspondant aux destinations spéciales des herbivores. Le sommet de l'échelle indique la plus forte somme des besoins organiques de ces animaux, laquelle s'applique à l'époque du sevrage, c'est-àdire à celle où l'herbivore commence à se nourrir

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ture animale qui était réservée à son enfance. uniquement de végétaux, à l'exclusion de la nourri

Product du lait

ÉQUIVALENTS NUTRITIFS SIMPLES.

Les équivalents nutritifs composés que j'ai fait connaître au début de cette étude n'ont qu'une valeur relative de leur association dépend leur efficacité. C'est ainsi que 200 kil. de paille de blé ne valent 100 kil. de foin qu'à la condition d'être administrés concurremment avec une proportion déterminée d'un aliment supérieur.

Les équivalents nutritifs simples que je vais publier ici ont, au contraire, une valeur absolue, c'està-dire que chacun de ces équivalents' renferme en lui-même la quantité de matière azotée digestible contenue dans 100 de foin, ce qui lui donne la faculté de nourrir comme 100 de foin, pourvu que la relation nutritive de la ration soit conforme aux besoins de l'animal. J'aurais trop de bonheur si je ne rencontrais pas quelqu'un qui voulût donner à ma pensée une portée qu'elle ne comporte pas et il me semble utile d'insister pour la bien faire saisir. Je ne dis pas que des bœufs qui absorberont 100 kil. de foin pourront être convenablement nourris avec 24 kil. de tourteaux, par exemple. Je ne dis pas cela, parce que la relation nutritive du foin est 5,54, tandis que celle du tourteau est 22,79. Non; mais j'affirme que, dans une ration dont la relation nutritive scra 5,54 ou égale à celle du foin, 24 kil. de tourteaux de colza remplaceront 100 kil. de foin et produiront le même effet alimentaire. En un mot, tandis que chacun de mes équivalents composés avait trop ou pas assez d'azote, ce qui caractérise mes équivalents

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