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Du choix des instruments pour pratiquer la taille de la vigne. 141

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Des raisins que l'on peut laisser sur chaque cep.

160

Des soins à donner aux plantes.

160

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Des pressoirs.

182

Préparation des tonneaux et des foudres..

Préparation et confection des mèches soufrées..

186

192

Du remplissage....

Du mesurage des vins.....

192

194

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Utilisation des marcs pour la nourriture du bétail....

Distillation.....

215

217

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Culture de la vigne en espaliers et en treilles....

235

Construction des murs......

255

Multiplication de la vigne destinée à des treilles.
Plantation.....

237

259

Des formes à donner à la vigne en espaliers...

240

De la confection des treillages......

241

Charpente et conduite des treilles...

245

Construction des cordons horizontaux...

243

De la distance à laisser entre les cordons. Obtention des cor

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NOTICE NÉCROLOGIQUE

SUR

M. LAPOINTE DE MAIZERY,

MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE METZ,

PAR M. HENRI MAGUIN,

MEMBRE TITULAIRE.

Depuis que la mort frappe à coups redoublés dans nos rangs, elle n'a pu nous imposer un deuil plus douloureux que celui de M. Lapointe de Maizery, car nous perdons en lui, un cultivateur habile, un intelligent agronome, un citoyen courageux.

C'est en me plaçant à ce triple point de vue que j'essaierai de vous rappeler les services que M. Eug. Lapointe a rendus à votre Compagnie, au pays messin, à notre bien-aimée patrie.

Son père, Louis-Charles-Narcisse Lapointe, colonel de cavalerie, officier de la Légion d'honneur et de Saint-Louis, chevalier de la Couronne de fer, avait, par l'élévation de son caractère et ses brillants faits d'armes, conquis, en même temps que ces titres l'estime de ses chefs et les sympathies de ses compatriotes.

Aussi, M. Eug. Lapointe pouvait-il, devait-il même, suivant une opinion généralement acceptée, aspirer aux fonctions recherchées que confère l'État.

Tel ne fut pas le sentiment de M. Eug. Lapointe. Il était, avant tout, l'un des représentants, trop rares parmi nous, de cette école, plutôt encore antique que nouvelle, qui considère l'initiative privée comme le plus sûr garant de la prospérité des États.

C'est à l'une des carrières les plus indépendantes, mais en même temps les plus fertiles en déceptions, à l'agriculture, qu'il consacre résolument sa force et sa jeunesse.

Il connaissait les obstacles qu'amoncellent au seuil de cette carrière notre législation et nos mœurs, mais il l'estimait la plus utile à sa patrie, parce qu'elle devait préparer à la France, au sein de la famille et d'un travail salubre, de fortes et vertueuses générations.

Un heureux événement doublait ce sacrifice et y attachait cependant un charme inappréciable. M. Lapointe avait mérité une compagne digne de lui.

Par sa grâce et son esprit, Mlle Charlotte Frécot semblait devoir rester l'ornement de la société choisie où l'avait placée sa naissance. Mais, l'élévation de son caractère lui dévoilait une noble mission à accomplir.

Cette campagne, où certains esprits voyaient le tombeau de sa jeunesse, elle la vivifia, elle l'embellit, elle sut s'y associer aux travaux de son mari, à son ardent amour pour le progrès.

L'activité, la sérénité de caractère dont elle fit preuve sur ce théatre imprévu, elle les devait précisément aux lumières d'une sérieuse et brillante éducation.

Elle y puisait la force de dominer les difficultés apparentes et de faire éclore sous ses pas cette harmonie des détails qui engendre le contentement,

parce qu'elle est le reflet du travail, de l'intelligence et de la sagesse.

Et pour tout dire, en un mot, elle réalisait à Maizery l'idéal d'union, de vertu, de décentralisation intellectuelle et rurale, tracé par le mystérieux auteur de la Vie de Village en Angleterre.

Secondé désormais par une fermière non moins prudente qu'improvisée, M. Lapointe ne s'égare point à la suite des esprits enthousiastes qui n'aperçoivent que le but et n'apprécient pas les difficultés du chemin qu'ils ont à parcourir.

Lui aussi il voulait l'atteindre, mais par des moyens bien différents. Ici, Messieurs, permettez-moi de vous lire un passage d'une lettre écrite par M. Lapointe le 9 décembre 1831 à la Société des progrès agricoles Quoique cette lettre appartienne plutôt aux travaux de l'agronome, il me paraît utile de la citer parce qu'elle expose et personnifie en quelque sorte la méthode du cultivateur.

On ne travaille pas seul en agriculture, disait-il, ou seulement avec des chevaux, on emploie du monde, beaucoup de monde, et pour réussir, il faut être secondé par tout ce monde-là. On peut être bien sûr que si l'on s'annonce comme un révolutionnaire qui blâme les méthodes de ses voisins, qui veut sortir de ses habitudes toute une population, on peut être bien sûr de réaliser avant la fin de l'année, le non succès le plus clair, avec perte d'argent, perte de confiance, et au lieu des merveilles que l'on se promettait d'accomplir, la triste certitude de servir d'épouvantail à la classe éclairée et de risée à la classe ouvrière.

Les habitants des campagnes, ajoutait-il, quand ils voient quelqu'un cultiver autrement qu'eux, sont

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