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ces pensionnaires fussent entretenus aux frais de la société des bourgeois.

En 1889, l'ingénieur civil Smirnov ajouta à la construction existante un troisième etage, pour y loger une pension qui, d'ailleurs, a été plus tard, licenciée.

A côté du gymnase, se trouve l'hôtel de ville, reconstruit en 1862-1865 par l'architecte Monighetti, qui utilisa un ancien corps de bâtiment de la fabrique de papier monnaie, qu'il remania entièrement. Jusqu'à cette époque l'hôtel de ville était placé là, où se trouve actuellement la succursale de la Banque du Commerce et de l'Industrie, rue de Moscou.

En 1902, l'architecte Bach présenta un projet d'une nouvelle annexe, comprenant une salle d'apparat et un escalier spécial. La salle est ornée dans le style Louis XVI, et sert dans les occasions solennelles pour les assemblées, pour les sessions finales du tribunal d'arrondissement et les séances militaires. On la loue également pour des spectacles. Les portraits des Empereurs Alexandre II,

Alexandre III et celui de notre souverain actuel en ornent les murailles. Les bustes des Impératrices Catherine I et Catherine II, ainsi que celui de l'Empereur Alexandre I, sont également placés dans cette salle, et l'on voit, dans l'avant-salle, celui du général Zakharjevski, qui a été durant plus de 48 ans, le gérant en chef de Tsarskoé Sélo.

Tout à côté de l'hôtel de ville, une maison basse à un étage a conservé son apparence primitive. Elle est occupée par les gardiens de l'hôtel de ville.

Une construction de pierre haute de trois étages, et dont la façade donne sur la digue du lac des bains, est occupée par une école professionnelle, placeé sous l'auguste patronage de l'Impératrice Mère, c'était autrefois, comme il a été dit plus haut, le corps de logis principal de la fabrique de papier monnaie, à la place de laquelle, par suite de la liquidation, on transféra, en 1819, la fabrique Impériale de papiers peints de Ropcha, qui fonctionna, à cette place jusqu'en 1860. Quand, à cette date, elle cessa à son

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tour d'exister, le bâtiment et le terrain environnant, comprenant 3,104 sagènes, furent vendus aux enchères pour la somme de 16 205 roubles.

En 1872, le bâtiment et 1755 sagènes de terrain furent achetés pour l'école professionnelle, moyennant dix mille roubles. En 1878, la Couronne fit don à l'école d'un nouveau terrain, et le bâtiment fut remanié à l'intérieur pour servir à ce but d'étucation et fut occupé par l'école.

L'école professionnelle est fondée en 1872, et les statuts sont confirmés le 2 Avril 1876. Cette école fait partie des institutions de bienfaisance et a pour but l'assistance d'orphelins et d'enfants de parents pauvres de toutes conditions, en leur donnant une éducation religieuse et morale, en leur enseignant des ouvrages manuels et un état. En même temps, l'école a en vue de leur apprendre les détails du service de maison, de perfectionner et de compléter les connaissances déjà acquises chez eux par les élèves.

On n'accepte les petites filles qu'à partir de huit ans et pas au-dessus de quinze. Le cours de l'instruction est celui de l'école élémentaire de la ville.. Le nombre des élèves est à peu près de quatre-vingts. Le prix de l'instruction est de cent roubles par an et de 25 roubles, une fois payés, à l'entrée.

Les ressources de l'école consistent en dons de bienfaiteurs, en payements pour l'entretien des élèves, en revenus, produits par les commandes exécutées par les élèves et ceux payées par l'église pour leur participation aux chœurs et aux chants religieux, pour lesquels l'école consent à prêter leur concours moyennant une rémunération; enfin, il y a les bénéfices des bazars de charité, des loteries, etc. L'Impératrice Marie Féodorovna a fondé à l'école quatre bourses de 75 roubles chacune. La municipalité de St. Pétersbourg en offre vingt du même prix, et la ville de Tsarskoé Sélo deux également de 75 roubles.

A l'époque, où la propriété de Tsarskoé, à la fin du XVII siècle, et dans les premières années du XVIII, ne repré

sentait qu'une terre insignifiante, n'ayant qu'une seule maison d'habitation, il n'existait alors, à l'endroit où se trouve actuellement la rue Sadovaïa, que des constructions domestiques.

Le coin du quai et de la rue Sadovaïa était occupé par les <<Basses Ecuries». La façade de ce bâtiment, le plus ancien de Tsarskoé, donnait sur la rue Sadovaïa; il fut construit, en 1851, dans le goût de Rastrelli, sur l'emplacement de la cour de la maison d'habitation du maître de la garderobe Tchoulkov. On doit attribuer la construction des <<Basses Ecuries» à l'architecte Tchevakinsky, qui avait également exécuté des travaux dans le grand palais, d'après les dessins du Cte. Rastrelli, architecte en chef.

Le bâtiment, situé du côté droit de la rue Sadovaïa, est le manège de la Cour, construit, en 1786, par l'architecte Neiolov sur l'emplacement de l'ancien manège de bois, vieilli et délabré, et qui avait été construit en 1819, en style empire, par l'architecte Stassov.

Pendant le séjour de la famille Impériale à Tsarskoé Sélo, c'est dans ce manège qu'assistent aux arbres de Noël, ornés à leur intention, les soldats de l'escorte de Sa Majesté, et les employés subalternes des l'administrations de la Cour et de la police. Entre les écuries et le manège, s'élevait, au XVIII siècle, une belle porte de pierre qui s'ouvrait sur la rue Sadovaïa, à la place, où commence actuellement la rue Kaniouchennaïa, dite «rue des Ecuries»>.

Immédiatement après le manège, un peu en retrait, s'élève actuellement la grande serre des Palmiers, construite en 1900, par l'architecte Bach en style empire. Sur le devant un square, et tout à côté, commence un mur de pierre, qui dissimule les chassis des serres chaudes et les platesbandes, qui recouvrent toute l'étendue de terrain, située entre la rue des Ecuries et celle de l'Orangerie. Une partie des serres chaudes, principalement celle, appelée la rotonde, ont été construites sous le règne de Catherine par le célèbre jardinier Bouche.

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En face de la serre des Palmiers, s'élève une jolie bâtisse de briques rouges surmontée d'une tour, occupée actuellement par la boulangerie de la Cour. Un pont, jeté sur le canal, y conduit. Une arcade, traversant la boulangerie, sert d'entrée à l'ancien parc. Ce bâtiment a été construit en 1776, d'après le plan de l'architecte Neiolov, à la place, où se trouvait autrefois l'ancienne cuisine, qui existait bien avant 1750.

Au-delà de la rue Orangereïnaïa, qui va de la droite de la rue Sadovaïa à la rue Leontievskaïa, la grande orangerie occupe toute l'étendue de terrain. Elle a été rebâtie de 1820 à 1823, d'après le projet de l'architecte Stassov, en utilisant les murs de l'ancienne serre, construite par ordre Impérial du 22 Juin 1762. Stassov acheva sa construction sans toucher à la partie demi-circulaire de l'ancienne bâtisse, qui donnait sur les rues Sadovaïa et Orangereïnaïa; cette partie n'existe plus actuellement. Une partie des bâtiments à ciel ouvert, situeé entre les deux constructions appelées <pavillons>> est affectée spécialement aux lauriers.

Les maîtres jardiniers, Bouche, du temps de Catherine II, et Liamine, sous le règne d'Alexandre I, habitaient la partie des bâtiments, désignée sous le nom de pavillon IV. Le théâtre qui, en 1784, avait été transféré dans la salle centrale de l'orangerie, avait été aménagé, en 1765, dans la première avant-salle du grand palais.

Dans le premier pavillon, situé au coin de la Léontievskaïa, habitent depuis Alexandre I les intendants de Tsarskoé. Sous Catherine II ce pavillon était occupé par l'architecte Cameron. Derrière la file des grandes orangeries, se trouvent toutes les serres à fleurs. De l'autre côté de la rue Léontievskaïa, se trouvent quatre pavillons dits «pavillons de la suite». Les façades en sont tournées du côté de la rue Sadovaïa. Leur construction date de l'époque de l'Impératrice Elisabeth, et ils étaient destinées à la lingère en chef du palais et aux invités. Du temps de Catherine, ils se nomaient respectivement: Le pavillon de la pharmacie,

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