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Quel esprit ne bat la campagne?

Qui ne fait châteaux en Espagne? Picrochole, Pyrrhus, la laitière, enfin tous,

Autant les sages que les fous.

Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes.

Tout le bien du monde est à nous.

...

Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi;
Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi,

On m'élit roi, mon peuple m'aime,
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant:

Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même: Je suis Gros-Jean comme devant.

La source a été captée en 1810, d'après un travail de Bétancour. Le monument, représentant Perrette et le pot au lait, est dû au ciseau de P. P. Sokolov.

En 1877, la source commença à tarir; comme on ne trouva pas dans le dossier de la construction de la fontaine le plan des travaux, l'ingénieur Tcherniavsky, qui était à cette époque à la tête du service des eaux de Taïtsy, fut chargé d'étudier et de trouver la raison de la diminution de l'eau dans la fontaine de Perrette. Il fut constaté, que l'eau était captée à des sources naturelles et amenée à la fontaine par des tuyaux de bois; ces sources se trouvaient dans une couche pierreuse sous de la terre noire, dans la prairie, devant la terrasse. L'ingénieur Tcherniavsky répara les tuyaux, et l'eau coula en abondance, comme autrefois, de la cruche de Perrette.

L'analyse de cette eau, faite en 1910, par le docteur Goutovsky prouve, qu'elle est moins pure que celle, qui provient des sources de la porte Orlov, qui alimente actuellement le réseau des conduites, approvisionnant Tsarskoé Sélo.

A quelques pas du monument de Perrette, au bord du lac, se trouve un grand embarcadère de granit, orné de deux statues de bronze, copiées de l'antique.

Il y avait autrefois un radeau mettant cet embarcadère en communication avec l'île; à 150 pas de cet endroit, sur un promontoire, au milieu de plates-bandes de fleurs, s'élève le buste en bronze de feu l'héritier Nicolas Alexandrovitch.

Si l'on se place au debarcadère de granit, en tournant le dos au lac, on a devant soi un pré vert, s'élevant jusqu'à une haute terrasse en granit, ornée de deux escaliers monumentaux, qui donnent accès de la prairie à la terrasse; la terrasse est garnie de balustres surmontés de statues de bronze. Des plates-bandes en garnissent le sommet et, sous le règne d'Alexandre II, cette terrasse servait de rendezvous très-fréquenté du public, venant y écouter la musique militaire, qui y jouait les jours fériés.

Cette terrasse a été bâtie, en 1809, d'après les plans de l'architecte Rousski, sur l'emplacement d'une galerie de pierre, commencée sous Catherine II, mais restée inachevée. (Cette galerie était en pierre de Poudost.) L'Empereur Paul donna l'ordre de la démolir et de transporter les matériaux, en partie, à Pavlovsk, et le reste à Pétersbourg, pour s'en servir dans la construction du palais Michel, qu'on bâtissait à ce moment. Cette galerie se construisit pendant les dernières années du règne de Catherine à la place, où se trouvait, tout au commencement du règne d'Elisabeth, la montagne russe et le carrousel, qui occupaient tout l'espace compris entre la terrasse actuelle et le pont de granit et toute l'allée depuis la «Pente Douce» de la galerie de Cameron jusqu'au cours d'eau, qui va du petit pont de béton au pont rouge.

A la place, où se trouvent actuellement les platesbandes de la terrasse, se trouvait un pavillon de pierre assez élevé et à deux étages, construit d'après les dessins de Rastrelli; les planchers du «pavillon d'en bas», de la salle centrale et des deux pièces adjacentes étaient en marbre, en forme de damier. Dans la partie centrale du pavillon, se trouvaient deux petits palliers éclairés par deux portes

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«Pente Douce», qui va de la plate-forme de verre jusqu'à la montagne du Nord. L'Impératrice Elisabeth Alexeievna, dans une lettre à sa mère, en 1795, écrit, que la montagne à glisser existe encore, mais qu'elle tombe en ruine. En réalité, les deux pistes de la montagne furent détruites en 1791, et le pavillon central exista jusqu'à l'automne de 1795, moment, où l'on se mit à bâtir la grandiose galerie de pierres brutes.

Il est incontestable, que le pavillon de la montagne à glisser était remarquablement joli, et que toute cette fantaisie de l'architecte génial de l'Impératrice Elisabeth, plaisait énormement à tous ses contemporains; ce qui en est la preuve, c'est l'enthousiasme qu'il souleva parmi tous les visiteurs de Tsarskoé à cette époque; l'allié et l'ami de la grande Catherine, l'Empereur Joseph II, désira même en avoir le modèle.

Une partie du vieux Parc entre la route de la Rampe, servant de prolongement à la «Pente Douce», la chaussée Volkonsky et la route passant sous le «Caprice» s'appelait jadis le «Jardin Anglais», et avait été tracé les premières années du règne de Catherine II. En 1856, une partie de ce jardin fut détachée pour en en faire le jardin privé du grand palais; il est séparé de l'allée de la Rampe et de la place triangulaire, près du «Petit Caprice», par une grille de fer peu élevée, ayant trois portes ornées de bronze doré, exécutées d'après un dessin de Monighetti.

On n'est admis dans le jardin privé, que dans des cas exceptionnels. Il renferme quelques monuments de l'époque de Catherine II et de celle d'Alexandre II. C'est sur le jardin privé, que donnè la façade méridionale du grand palais, et c'est au second étage, que se trouvent les chambres que l'Impératrice Catherine fit aménager selon son goût pour son usage personnel. Au rez-de-chaussée, se trouvent les appartements du Tsar Libérateur. L'Empereur Alexandre II donna l'ordre, en 1866, de planter devant ses fenêtres un parterre de fleurs et fit placer au milieu une grande fontaine

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