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Si, après avoir visité le grand palais, on veut continuer à visiter Tsarskoé Sélo, ce que l'on a de mieux à faire, c'est de sortir par le perron de l'église et de prendre la rue Sadovaïa; soit en allant à pied, soit en prenant une voiture, il faut tourner l'angle de l'aile de l'église, passer sous l'arcade du Lycée et rentrer dans le parc par la première porte, en passant à côté d'une petite fontaine, ayant la forme d'un cygne. Un escalier de marbre conduit de la rue à une longue allée, qui longe le Palais. Au centre de cette allée, en face du Palais, au milieu d'un bocage, s'élève un monument en bronze de l'Impératrice Catherine II, modèle de celui, qui se trouve à Pétersbourg. De cet endroit part une longue avenue qui aboutit à l'Ermitage. Des deux côtés de cette avenue, du temps de Pierre le Grand et de l'Impératrice Elisabeth, s'étendaient, jusqu'au canal aux Poissons, des jardins réguliers à la mode Hollandaise. Ce jardin, au temps de Catherine II, a été transformé en jardin anglais. Il a deux niveaux différents depuis le Palais jusqu'au canal, et deux escaliers de pierre les reliant. Il est partagé tout du long par une grande artère appelée l'allée Ghénéralskaïa (des généraux). Dans le jardin du premier niveau, le plus rap

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proché du grand palais, se trouvait autrefois des charmilles, différents caprices de la mode du dix-huitième siècle, des bosquets, des galeries, des treillages.

C'est également là que, devant un étang de petite dimension, s'élève un bâtiment appelé «le bain d'en haut». Au milieu d'une seconde pièce d'eau est placée une statue de bronze, représentant Thésée. Ce pavillon de bains, construit, en 1778, par l'architecte Neïolov a servi jusqu'à nos jours de bain aux membres de la famille Impériale, habitant le grand palais. Ce Pavillon, au temps de Catherine II avait, au début, porté le nom de «nouveau bain». Le vieux bain se trouvait dans l'aile actuelle de l'église, et avait été détruit, en 1777, au moment où la reconstruction du nouveau bain avait été commencée; il se nommait la savonnerie de Leurs Altesses, par opposition à celle des Messieurs de la suite, se trouvant dans un taillis du parc et portant actuellement le nom de «bain d'en bas».

Le «Bain d'en haut» fut refait à neuf et, tout l'intérieur transformé en 1811, par l'ingénieur et lieutenant-général Bétancour.

Sous son apparence actuelle, c'est un pavillon à un étage, bâti en pierre; il se compose de quatre pièces, un cabinet, une salle centrale octogonale, une chambre avec un bassin au milieu du sol, une étuve garnie de bancs, une petite antichambre et un réduit, renfermant une chaudière. Les planchers sont tous munis de parquets, sauf la pièce, ou pénètre la vapeur et celle, où se trouve la chaudière. Les murs sont ornés de peintures restaurées dans les 20 dernières années du XVIII siècle; elles sont dues au pinceau de Bareta. Le «bain d'en bas», construit par Neïolov, consiste en une salle centrale et en quatre salles de bain, rondes, éclairées aux quatre coins par de petites fenêtres également rondes; les baignoires sont massives, en marbre et sont placées le long des murs des salles de bains. Les planchers sont en mosaïque, les murs sont très simplement ornés. Le bâtiment souffre beaucoup de

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