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tère au même point comme l'on s'en rend compte à l'examen de la figure 6.

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Dans certaines machines aussi (fig. 7), les marteaux sont disposés verticalement la lettre à la partie supérieure, et ils

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s'abaissent sur le tambour lors de l'attaque de la touche. Dans toutes les machines, des contrepoids ou des ressorts

appropriés ramènent les marteaux à leur position de repos.

279. Le ruban dit continu est sans fin; il s'enroule autour de deux bobines comme celles que l'on peut apercevoir dans les figures 5 et 6, et la frappe de chaque caractère fait tourner les bobines d'un certain angle de manière à assurer l'usage de tous les points du ruban et un encrage uniforme. Lorsque le ruban est discontinu, ses extrémités sont fixées à deux bobines : l'une, munie d'un ressort intérieur, en assure la tension et le mouvement; l'autre, pourvue d'un encliquetage, règle l'avancement progressif du ruban, grâce à une liaison appropriée avec le mécanisme général.

Lorsque le ruban est discontinu, il faut, quand il arrive à bout de course, le ramener à sa position primitive pour éviter l'usure du même point. Dans les machines perfectionnées, ce remontage, ou plutôt un mouvement régulièrement inverse du ruban se fait automatiquement.

280. Dans les machines à tampon encreur, le marteau est articulé de manière qu'à l'état de repos il appuie sur un tampon P (fig. 8 et 9), qu'il quitte dans la phase active pour venir

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frapper le papier en G, en accomplissant un mouvement complexe dont on se rend compte par un examen un peu attentif des figures.

281. Les machines à cylindre ou barillet diffèrent entièrement des types ci-dessus décrits; le clavier seul reste à peu près

l'écriture est visible,

semblable. L'impression,

se fait

sur le papier par le moyen d'un cylindre portant les lettres

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partie inférieure la lettre correspondante, et il s'abaisse ensuite pour venir jusqu'au contact du papier.

282. Il y a des machines dont le clavier présente des touches différentes pour les majuscules et les minuscules correspondant à autant de marteaux. Dans d'autres, la même touche sert à ces deux sortes de caractères, une touche ou une barrette spéciale abaissée en même temps que la touche littérale amenant l'impression de la majuscule exceptionnelle. Ce résultat est obtenu par une disposition particulière des marteaux, qui présentent à leur extrémité les deux genres de caractères, un léger déplacement du chariot déterminé par la touche accessoire amenant le contact soit avec l'un, soit avec l'autre.

Un dispositif analogue existe dans les machines à cylindre sur le barillet desquels existent deux et même trois séries de caractères.

283. Les avantages que présentent les machines à écrire sont certains.

Bien qu'ils ne flattent pas l'œil, les caractères employés constituent une écriture très lisible et toujours égale à ellemême. L'emploi de la machine évite les accès de « crampe

des écrivains » à ceux qui sont affectés de cette infirmité. D'autre part, sans atteindre à une rapidité telle qu'elle puisse servir à sténographier la parole, ce qui exige d'être en possession d'une écriture environ sept fois plus rapide que l'écriture ordinaire, la machine permet une vitesse double, triple même, de celle de cette dernière.

Aussi le sténographe, quelqu'il soit, toujours pressé, est-il généralement doublé d'un bon dactylographe et emploie-t-il couramment la machine, pour les raisons qui précèdent, dans la traduction de ses textes.

Enfin la machine permet la multiplicité des copies.

L'on obtient en premier lieu jusqu'à quatre ou cinq copies. en superposant sur le tambour des feuilles de papier blanc mince alternant avec des feuilles de papier noirci; il faut dire qu'avec ce procédé l'épreuve imprimée directement est seule bien nette.

Le résultat est meilleur lorsque, introduisant un ruban imprégné d'une encre spéciale ou remplaçant le papier ordinaire par un papier perforable, l'on emploie l'un de ces procédés de reproduction qui sont si connus et si répandus aujourd'hui (cyclostyle, miméographe, etc.), ou un simple copie-lettres.

:

284. Un point reste à fixer, à savoir la facilité de devenir dactylographe. Elle est extrême. Une séance suffit pour connaître le maniement d'un instrument de marque quelconque, et quelques jours de travail permettent d'arriver à écrire couramment. L'usage des deux mains est d'ailleurs recommandé, car il augmente la rapidité d'écriture. Enfin les divers fabricants semblent aujourd'hui d'accord pour adopter un clavier unique dit clavier universel, de telle sorte qu'un dactylographe ne se trouve pas spécialisé dans la pratique et le maniement d'une machine déterminée.

La machine à écrire présente encore actuellement, à côté de ses multiples avantages, un inconvénient capital: elle coûte cher, trop cher même; le prix d'une machine neuve varie de 200 à 600 francs.

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285. Un certain mouvement, une propagande active qui ont lieu en faveur d'une langue universelle dite langue esperanto, engagent à terminer ce livre par quelques indications très générales sur ce sujet nouveau. Des personnages éminents se sont d'ailleurs déclarés partisans de l'adoption du nouveau dialecte ; des cours se sont ouverts en diverses villes, en France et à l'étranger; d'autre part, de nombreux espérantistes du monde entier viennent de tenir, en août 1905, à Boulogne-sur-Mer, leur premier congrès, sous la présidence du docteur polonais Ludovic-Lazare Zamenhof, auteur de la langue internationale auxiliaire esperanto.

286. L'idée d'une langue universelle n'est pas nouvelle; le premier qui ait abordé cette importante question parait avoir été P.-H. Hugon dans un opuscule publié à Anvers en 1617; depuis, plusieurs systèmes ont été proposés sans succès; toutefois ladite question prend corps de plus en plus en raison de l'extension des moyens de communication établissant des liens chaque jour plus nombreux entre toutes les nations civilisées du globe.

287. La langue universelle ne saurait évidemment être destinée à détrôner les langues indigènes; elle aurait seulement pour but de faciliter les relations internationales grâce à la connaissance que chaque individu pourrait en avoir, à côté et indépendamment de la connaissance de son idiome national.

288. Un essai dans ce sens fut tenté, il y a près d'une

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