qui les trouva. Mais Tite-Live & Valerius Maximus appellent ce Greffier Lucius Petilius, & Lactance le nomme Petilius ; & tous enfembre affeurent qu'on trouva ces Livres en foüiffant la terre, contre ce que dit Plutarque, qu'ils furent defcouverts par un ravage d'eaux. En outre, au rapport de Pline, C. Pifo tenoit, qu'il y avoit 14. Livres, fept traitant du Droit Pontifical, & fept de la Philofophie de Pythagore; & cette opinion eft fuivie de TiteLive, de Valerius Maximus, & de Lactance, qui adjouftent que les fept premiers eltoient en Latin, les fept autres en Grec. Mais au rapport du mesme Pline, Varron avoit efcrit, qu'on ne trouva que 12. Livres de Numa. Et Plutarque fuivant Valerius Antias, en met 24. là où Pline rapportant cette mefme opinion de Valerius Antias n'en met que deux en Latin, & deux en Grec ; d'où je conjecture que ce paffage de Pline eft depravé, & qu'il faut lire 12. au lieu de 2. En troifiefme lieu, Pline alleguant Caffius Hemina, ne fait mention que d'un feul cercueil de pierre dans lequel il dit que le corps de Numa avoit efté mis, & fes Livres fe trouverent. Mais tous les autres Autheurs rapportent qu'on trouva deux cercueils, ainfi que Plutarque dit. Enfin Valerius Maximus efcrit, que les fept Livres Latins traitant des Droits des Pontifes, furent foigneufement gardez par ordonnance du Senat, & les fept Grecs traitant de la Philofophie, furent bruflez publiquement. Mais tous les autres Autheurs que j'ay alleguez affeurent que ces Livres furent bruflez, fans diftinguer les Grecs d'avec les Latins. PAG. 447. Qu'un certain Peti lius, qui eftoit alors Preteur, ayant lû, jura en plein Senat &c.] Le Grec dit, aiapõru k αυτά λέγεται Περίλιος τρατηγών το eiς ἢ τίω σύγκλητον ορμήσαι μη Joner &c. Où Amiot n'a pas pris garde, qu'il faut corriger prio, au lieu de pous, autrement on ne fçauroit faire une bonne construction des paroles Grecques. Ainfi Plutarque ne dit pas que le Preteur Petilius euft charge de lire ces Livres, mais fimplement, qu'il les leut, puis jura dans le Senat qu'il ne lui fembloit pas qu'il fuft expedient de les publier, conformément à ce que rapporte Tite Live, que le Preteur Quintus Petilius par curiofité emprunta ces Livres de Lucius Petilius qui eftoit fon ami, & les ayant leus, entra au Senat, & protefta qu'il eftoit preft de jurer, qu'il n'eftoit pas expedient qu'on leuft ces Livres, ni qu'on les gardast. Fin des Remarques fur la vie de Numa. Bayerische THEN |