Corinthe. & à celuy qui eftoit le plus aimé des Dieux. Pour ce qui eft du lieu où mourut Lycurgue, les uns difent que ce fut à Cirre. Apollothemis Ville des Loeves affeure qu'il fe fit porter en Elide, & Timée fre Golfe dspretend avec Ariftoxene qu'il finit ses jours en Crete. Ce dernier adjoufte mefme que les habitants de l'Ifle monftrent fon tombeau dans le territoire de Pergamie prés du grand chemin. On dit qu'il laissa un fils unique appellé Antiorus, qui eftant mort fans enfants, fut le dernier de fa race. Mais fes parents & fes amis firent une focieté, qui dura trés-longtemps, & les jours qu' 'elle s'affembloit, ils les appelloient Lycurgides. Ariftocrate, fils.d'Hipparque, efcrit que pide en plufieurs chofes & pour ce qui regarde les mœurs & les caracteres & pour ce qui regarde la diction, la conduite & les choeurs. De nos deux plus grands Poëtes François, l'un a traité plufieurs fujets d'Euripide & a egalé fon original,ou a laiffé la victoire douteufe; & l'autre, qui n'a traitté qu'un feul fujet de Sophocle eft demeuré entierement inferieur & a entierement gafté le plus beau fujet de Tragedie qui ait jamais efté cftalé fur la Scene. On peut entrer en lice contre Euripide mais un homme fage fe gardera bien d'y entrer contre Sophocle. Apollothemis affeure. ] Cet Hiftorien eft entierement inconnu, on ne connoift ni fes ouvrages ni fon pays ni le temps ou il a vescu. Je ne l'ay vu cité nullepart que Tome I.: dans cet endroit de Plutarque. Avec Ariftoxene. ] C'eft Ari-ftoxene de Tarente, dulciple d'Ariftote. Il avoit efcrit l'hiftoire, les vies des Philofophes, des traitez de mufique, & beaucoup d'autres chofes. Il ne nous refte de lui que trois Livres de mufique, que Meurfius a fait in primer. Prés du grand chemin. ] C'est ainfi que j'explique apì thu vielu dr. Dans le manufcrit de Florence il y a au lieu de gen. Dans le territoire de Pergamie.] La Pergamie eftoit un Canton de l'Ifle de Crete, où eftoit le Temple de Diane appellé Dictymnaun, & elle avoit ce nom de l'ancienne ville de Pergame qui eftoit dans ce quartier-là. Ariftocrate, fils d'Hipparque. ] C'eftoit un Hiftorien qui Mam Lycurgue eftant mort en Crete, fes hoftes firent brufler fon corps & jetterent fes cendres dans la mer, comme il les en avoit expreffement chargez, de peur que fi elles eftoient un jour rapportées à Sparte, les Lacedemoniens, pretendant qu'il y eftoit retourné, & fe croyant quittes du ferment, qu'ils lui avoient fait, ne changeassent la forme de gouvernement qu'il avoit establie. avoit efcrit les Laconiques, ou l'Hi- Livres, dont le quatriéme est ftoire de Lacedemone en plufieurs cité par Athenéc. Fin de la vie de Lycurgue. NUMA POMPILIUS L ya auffi une grande conteftation fur le temps auquel Numa a vefcu. Il eft vray que les Genealogies de fa maifon paroiffent fort bien dref هر fées, mais un certain Clodius dans un ouvrage, Clodius, fon ou Il y a auffi une grande conteftation fur le temps auquel Numa a vefcu.] Auffi, c'eft-à-dire,comme il y en a fur le temps auquel a vefcu Lycurgue. Il eft vray que les Genealogies de Sa maifon paroiffent fort bien drefféest] Il parle des Genealogies que quelques familles Romaines, Mais un certain Clodius. ] On vrage de la Refutation des temps. qu'il a intitulé, la Refutation des temps, soustient que les anciennes tables furent perdues, quand Rome fut faccagée par les Gaulois, & que celles Genealogies des qu'on a aujourd'huy, ont efté supposées par des Romains jaspectes. Hatteurs pour favorifer quelques familles, qui à toute force ont voulu fe faire defcendre des premieres races & des plus illuftres maisons de Rome, dont elles ne defcendoient en aucune façon. Et pour ce qu'on dit que Numa fut difciple de Pythagore, les uns pretendent qu'il ne fut point du tout inftruit dans les lettres Grecques, & qu'il eftoit fi heureusement né & fi C'ef-à- dire à que eranger. En quel temps le Philofophe. Pythagore l'Ath capable de fe porter de luy-mefme à la vertu, qu'il n'eut point de maiftre, ou, s'il en eut, que l'honneur de son éducation appartient à quelque barbare plus excellent que ce Philofophe. Les autres affeurent que Pythagore de Samos ne vint au monde qu'environ cinq generations Phagore aprés Numa; mais qu'il y eut un Pythagore de Sparte, qui ayant remporté le prix de la courfe Numa. aux jeux Olympiques dans la feiziéme Olympiade, à la troisième année de laquelle Numa fut éleu Roy, & voyageant en Italie, s'attacha à Numa & luy aida à regler l'Empire; d'où vient que parmi les couftumes Romaines, on trouve un affez grand nombre d'Ufages Laco Royauté, adjoufte que Crotone Et les autres affurent que Pythagore ne vint au monde qu'environ cing generations aprés Numa.] Chaque generation eftoit de tren- Qu'il y cut un autre Pythagore te ans. Pythagore alla en Italie de Sparte, qui ayant remporté le fous le regne de l'ancien Tarquin, prix de la courfe aux jeux Olym dans la cinquante-uniéme Olympiques. ] Denys d'Halicarnaffe piade. Numa fut élû Roy la marque la victoire de ce Pythatroifiéme année de la feizième. gore dans la feiziéme Olympiade; Ainfi entre le regne de Numa & mais la confequence qu'on en til'arrivée de Pythagore en Italic, re, il la traite d'imagination & y a trente & quatre Olympia- de conte fait à plaifir, & il affcudes, qui font cent trente-fix re qu'on n'en trouve aucune traans, c'eft-à-dire, quatre gencra- ce dans aucune hiftoire, ni Grections & demy; & c'eft ainfi que que ni Latine, qu'il ait veuë & le compte Denys d'Halicarnaffe, qui foit digne de foy. il qui dit que Numa eft quatre ge- Et luy aida à regler l'empire.] nerations toutes entieres avant J'aurois bien de la peine à croire Pythagore, & qui, pour refuter qu'un homme capable de gagner ceux qui dient que ce Prince le prix de la courfe, euft esté eltudioit à Crotone fous ce Philo- capable d'aider un Roy à bien fophe, lorfqu'il fut appellé à la gouverner fes Eftats. lete, du temps de |