NE E t'attens qu'à toy feul, c'eft un commun Proverbe. Voicy comme Efope le mit En credit. Les Alouettes font leur nid Dans les bleds quand ils font en herbe: C'est à dire environ le temps Que tout aime, & que tout pullule dans le monde; Monftres marins au fond de l'onde, Tigres dans les Forefts, Alouettes aux champs. Une pourtant de ces dernieres Avoit laiffé paffer la moitié d'un Printemps Sans goufter le plaifir des amours printanieres. A toute force enfin elle fe resolut D'imiter la nature, & d'eftre mere encore. Elle bastit un nid, pond, couve, & fait éclore, Pour voler & prendre l'effor, De mille foins divers l'Aloüette agitée Vient avecque fon fils (comme il viendra) dit-elle, Chacun de nous décampera. Si-toft que l'Aloüette euft quitté fa famille, Trouve en alarme fa couvée. L'un commence. Il a dit que l'Aurore levée, S'il n'a dit que cela, repartit l'Alouette, Ces bleds ne devroient pas, dit-il, eftre debout. Mon fils allez chez nos parens Les prier de la mesme chose. L'épouvante eft au nid plus forte que jamais. Ne bougeons de noftre demeure. De vifiter fes bleds. Noftre erreur eft extrême, |