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+GOUVERNEMENTALE, adj. f. (justice —) qui appartient au chef de l'état. [Sirey.]

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GOUVERNER, V. a. Gubernare. régir, conduire avec autorité'; se dit absolum. administrer avec épargne, avoir l'administration (une maison, une affaire, une ville, une province, une colonie); régir, conduire, des mener, élever; faire l'éducation ( jeunes gens, des pages, le dauphin); nourrir, avoir soin de ( des malades); avoir crédit sur (la raison, ses favoris le gouvernent; il se laisse par une femme, fig. par ses passions) 3; t. de gramm. régir, avoir pour régime; (—quelqu'un, être bien ou mal avec lui; le voir souvent ou rarement; comment gouvernez-vous M... A. inus., suranné); maîtriser 4 ; ( se — ), v. pers. se conduire de telle ou telle manière dans sa vie, etc.; conduire sa santé (vous vous gouvernez mal); * v. pron. être, devoir, pouvoir être gouverné; v. récipr. 5 -né. e, p. -nés, adj. s. m. pl. ceux qui sont gouvernés. R. 6 ( Kubernaó. gr. La fortune et l'humeur gouvernent le monde. [Larochefoucauld.] L'opinion ́ gouverne le monde. [ Pascal. ] On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leurs vertus. [Bonaparte.] C'est par ses défauts que l'on gouverne ceux dont on est aimé. [ Mad de Stael.] Les lois gouvernent les peuples; les moeurs gouvernent les princes. [La Baumelle. ] Entre tous les talents celui de gouverner est le plus difficile et le plus rare. [Madem. de Somery.] Gouverner, c'est choisir. [ De Lévis.] Les passions gouvernent mal. Il ne faut pas trop gouverner. [Bentham. ] Gouverner n'est souvent, pour un ministre, que l'art de ménager la peur d'un souverain. [Naudé. ] 3 Rien de plus commode, surtout pour ceux qui gou. vernent, que de se laisser gouverner. [De Maintenon.] Se laisser gouverner, c'est n'étre plus soi-même. | La raison des femmes se laisse gouverner par les yeux.[Richardson.]

4 Les richesses servent le sage et gouvernent le sot. [De la Bouisse.] 5 Une nation éclairée ne se gouverne pas comme des peuples ignorants et superstitieux. 6 Tout gouvernement a pour but le bien des gouvernés. [ St.-Augustin.]Le despotisme, en passant des mains des gouvernants dans celles des gouvernés, ne cesse pas d'étre despotisme. Pour qu'il y eut un vrai peuple libre, il faudrait que les gouvernés fussent des sages,et que les gouver nants fussent des dieux. [Bonaparte. L'hom me ne peut se gouverner lui-même (en républi que), comment peut-on lui confier le gouver nement des autres (en monarchie)? [Wright.] GOUVERNESSE, s. f. institutrice. v.

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GOUVERNEUR, s. m. Gubernator. qui gouverne une province, une ville; intendant; administrateur; commis à l'éducation d'un prince; d'un jeune homme riche (sage, bon, habile prudent, instruit).

GOYAVE, S. f fruit du goyavier, | rond, jaune, à pulpe délicieuse; astringent, bon en compote. Goua-. v.

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GOYAVIER, s. m. Psipium. poirier des deux Indes * Guayavier. Gouavier.

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†GRABELER, v. a. examiner, éplucher. (vi.)

GRABUGE, s. m. Rixæ. | désordre, trouble, vacarme, noise, | querelle de bal,¦ différend (il y a du dans le ménage). (famil.)

GRACE, S. f. Gratia. faveur volontaire (de mander, accorder, refuser, rejeter une-demander une chose en à quelqu'un ; faire à quelqu'un la —; ironiq. faire une gran de, une belle -); | faveur, crédit (être, n'être plusen auprès de...; rentrer en -; se dit ironiq.); |-, remise de la peine méritée; abolition d'un crime (faire-; obtenir sa accorder la — à; lettres de —; entériner la —); secours de la divinité 1 : impulsion surnaturelle vers le bien; la foi [Vauvenargues. ]; état d'innocence; T. Lepor, agrément dans les êtres (bonne 3, mauvaise séduisante; avoir de la —; famil. avoir bonne, mauvaise- de se plaindre, etc. pour le droit); aisance; couplesse. légèreté agréable; se dit du style ;* réanion de la verve et de la douceur [Voltaire; manières agréables (-s enfantines); bonne-, rideau au chevet du lit; (fig.) bonne mine, bon air; coup de -, qui donne la mort, achève la ruine; —, pardon; (fig.) amitié, bienveillance. G. —s, pl. remerciment, prières après le repas: (rendre-s 4, remercier, savoir gré à..., de...); sing. isolément. (— à Dieu, au prince, etc., par eux, lear bonté); déesses. n. Grace. G. v. le joli, le beau en mouvement. (de-), adv. par grace, par pure bonté.* de Dieu et — ( famil, avoir, obtenir, recevoir-), par un heureux hasard, sans efforts, sans prières 4. ( syn., diffi.) Un roi nepeut que faire grace; sans jamais infliger de peine. | a Il ne peut y avoir de contradictions entr la nature et la grace [L'abbé Blanchet.]. 3 Les règles sont des maitres à danser qui perfectionnent la bonne grace que l'on a reçue de la nature. [Du Deffand. La bonne grace est naturelle, le ] bon air est acquis. [ Bussi-Rabutin. ] Let bonne grace consiste à n'avoir rien d'affecté. [Bacon. 4 Rendons graces à ceux qui nous refusent; ils nous laissent quelque chose à désirer. Rendez graces à ceux qu font tout pour vous adoucir le regret de z vie. Grace à l'imagination, nous jouissoras en espérance, lorsque la réalité n'y est pas . La naissance nous vient de Dieu et grace. Vous n'entrez dans la vie que pour souffrir z

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GRACIABLE, adj. 2 g. qui peut être pardonné (cas, fait). L'intérêt et l'esprit de parti ne trouvent jamais de cas graciables méme dans les actions nécessitées par la violence et la peur.

GRACIEUSEMENT, adv. Urbanè. ( parler, recevoir —), d'une manière gracieuse. GRACIEUSER, V. a. -sé. e, p. faire des démonstrations d'amitié, de bienveillance. famil., inus.) bon. [Voltaire.]

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GRACIEUSETÉ, s. f. Comitas. honnêteté, civilité; gratification (faire une - ; par-; famil., peu usité.) || -zěté.

GRACIEUX. -se, adj. Gratus. civil, | agréable; doux, honnéte; plein de graces et d'agréments;* (juridiction -), exercée par l'évêque en personne, (sourire, air, ' mine, accueil, manière, personne; style, ton, parler, regard, pinceau-; étre―). (syn.) Ilest peu d'hommes assez laids pour ne pou voir prendre un certain air gracieux suffi sant pour faire des dupes, surtout parmi les femmes.

GRACILITÉ, S. f. se dit d'une voix grêle. GRADATION, S. f.-tio. augmentation successite par degrés ou en enchérissant ; t. d'archit., disposition comme en amphithéâtre; | figure de rhétorique en employant la —; sorte d'argumentation; | passage insensible d'une couleur à l'autre';**t. de peint., diminution des teintes, des nuances. G. mieux Dégradation. * t. d'arts (suivre, observer, rompre, brusquer less). L'humeur mène à l'impatience, l'impatience à la colère, la colère à l'emportement, l'emportement à la violence, la violence au crime; et par cette gradation on va d'un fauteuil à l'échafaud.

GRADE, S. m. dus. dignité, degré d'honneur (élever à un―; monter, être en—; beau ); degré de science; lettre qui le constate; * centième partie du quart du méridien. G. (inus.) B.

GRADEAU, s. m. poisson de mer très-déli

cat. G.

GRADER, v. a. (nouv.) conférer un grade, une dignité. -dé. e, p.* adj. qui a un gra

de. B.

GRADILLE, s. f. t. d'archit., denticule. GRADIN, sm. petit degré sur un autel, un buffet, etc. -s, pl. bancs au-dessus les uns des autres. On croit que la félicité supréme siége sur les gradins les plus élevés : [Mad. de Maintenon.]

c'est une erreur.

GRADINE, s. f. ciseau de sculpteur, den

telé et fort acéré. G. C. RR.

GRADON, s. m. chambre de madrague. GRADOS ou Gras-dos, s. m. poisson de

mer.

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grés; t. de chimie, augmenté par degrés (feu-); se dit au fig. s. m. t. de collége, qui a pris un degré. Plus il y a d'autorités graduées pour exécuter les lois, plus elles sont altérées.

GRADUEL. le, adj. qui va par degrés (substitution); | (psaumes —), chantés sur les degrés du temple. —, s. m. -duale. versets qui se disent entre l'épître et l'évangile; livre d'église qui comprend tout ce qui se chante au lutrin pendant la messe. **-l

-ele. R.

+GRADUELLEMENT, adv. Gradatìm. par degrés (s'élever). (omis, usité.)

GRADUER, v. a. dué. e, p. diviser en degrés (une ligne, une courbe, etc.) '; conférer les degrés (de docteur, etc.); | augmen par degrés. Nos barbares aïeux avaient gradué les délits, et fixé le tarif des peines; nous les imitons encore un peu.

ter

GRAFIGNER, v. a. -gné. e, p. égratigner. R. GRAGE, S. f. rape de cuivre pour le manioc. v. * drague aux huitres. GRAGEK, v. a. se servir de la grage. v. GRAGUE, s. m. rateau de pêcheur. v. GRAILLEMENT, s. m. son cassé, enroué de la voix, * comme celui de la corneille. GRAILLER, V. n. rappeler avec le cor les chiens écartés.

GRAILLON, s. m. les restes ramassés d'un repas (vilains -s sales, dégoûtants; sentir le); * reste, rognures des marbres; G. morceau salé de graisse, etc.; * excrétion épaisse de la poitrine. * Marie femme mal-propre, en guenilles. (bas, popul.) GRAILLONNER, v. n. cracher souvent. (pop. et bas.)

†GRAILLONNEUR. -se, s. qui graillonne. (pop. et bas.)

GRAIN, s. m. Granum. semence du blé, | des graminées', | etc.; fruit de plantes, sa figure (— de raisin, de groseille, etc.); inégalités de la surface d'un cuir, d'une étof fe, etc.; poids, 72° partie d'un gros; petite parcelle (de sable, de sel); (fig., fam.) petite portion d'esprit, de folie; (- de folie, ou absol. —; il a un —. A. G. inus.); t. de mer, tourbillon de vent; * t. de min., d'art., petit cylindre troué dans la lumière trop large du canon; outil; t. d'impr. dé d'acier sous le pivot; effet des tailles de la gravure; (ironiq.) catholique à gros―s, d'une morale relachée. (syn.) — d'orge, s. m. outil de tourneur, maladie des cochons trop gras; étoffe, toile parsemée de points.' B. Les préceptes de morale disséminés sont comme les bons grains; quelque part qu'ils tombent, il y en a toujours quelques-uns qui germent. La cour est un champ où les oiseaux affluent tant qu'il y a du grain. L'intérêt et la vanité sont dans nos tétes comme des grains de folie; dès l'on que y touche, nous déraisonnons.

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GRAINE, S. f. Semen. semence de plantes (grosse, petite, bonne, mauvaise, menue

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sèche, ronde, brillante, imperceptible, etc.); pépin, sa figure; (fig., famil.) mauvaise -, se dit des écoliers, des pages, 96

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des valets; (fig. monter en vieillir sans se marier, se dit des filles. A. G. inus., absurde.)

†GRAINER, v. a. mettre la poudre en grains. voy. Gre-.

GRAINETTE, S. f. fruit du lycium.

GRAINIER. -ère, s. Frumentarius. détaillant les grains; collection de graines, de fruits. B. Grenier. RR. et Grainetier. voy. Grenetier.

GRAINOIR, S. m. crible pour la poudre; atelier où on la grène. *voy. Gre-. B. GRAIRIE, s. f. bois, partie d'un bois commun; G. V. RR. droit du roi sur les

bois. v.

*

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Graisser, v. a. -sé. e, p. frotter, oindre de graisse (une chose avec l'huile, etc.); (fig., famil.)—la patte, payer pour corrompre. les épaules, bâtonner. marteau, payer l'entrée au portier. n. se dit du vin qui devient huileux. * (se -), v. pers. pron. || grèce.

V.

GRAISSET, S. m. Rubeta. petite grenouille verte qui monte le long des corps polis en faisant le vide sous ses pattes.

GRAISSEUX. -se, adj. Adiposus. (corps, membrane), de la nature de la graisse. Graissier, s. m. marchand épicier. c. GRAISSIN, S. m. écume sur l'eau où le poisson fraie.

GRAISSOIR, s. m. auge pour graisser la laine.co.

GRAMEN, s. m. -men. plante graminée, fromentacée (blé, foin, etc.); les chiendents. ||-mènně.

+GRAMES, S. f. pl. herbes vivaces dans les blés.

GRAMINÉE, adj. 2 g. -neus. (plante―) de la nature du gramen; *t. de blas. RR. S. sing.

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l'ordre des mots, leur choix et leur emploi, un grammairien peut être un trèsmauvais auteur; un bon auteur, un mauvais grammairien. | 3 Définissez les termes, car les troubles d'ici-bas sont presque tous grammairiens. [Montaigne.],

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GRAMMATICAL. e, adj. -maticus. de la grammaire (discussion, pureté -); selon les règles (construction, façon de parler, discours). Presque toutes les fautes grammaticales ne sont qu'un désordre, un trouble, une interruption dans la génération des idées.

GRAMMATICALEMENT, adv. -ticè, selon les règles de la grammaire. C'est si peu de chose qu'un pur grammairien, que, pour bien parler, il ne faut pas discourir trop grammaticalement. [Lamothe-Levayer.]

GRAMMATISTE, S. m. t. d'antiq. celui qui enseignait à lire et à écrire, qui enseigne ou apprend la grammaire. (vi.) renouv. Beauzée. scribe.

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GRANAL, S. m. plante de l'Amérique, GRAND. e, adj. Magnus. fort étendu dans les trois dimensions, surtout en longueur et largeur (-continent, arbre, fleuve, précipice; homme); * qui surpasse les autres en nombre, en force, etc. (— armée, ville, repas, bruit, etc. ); * se dit par extension et de la durée (repos, loisir, travail, peine, etc.), en grande quantité (-argent); d'une mesure étendue; de qualité superieure; - précède d'ordinaire le subst., surtout au fig. outré, excessif en mal (-crime) [Corneille.]; qui commence à croitre; qui surpasse les autres; se dit comparat même de tout ce qui est petit (enfant bien -); principal, important (principe, point, objet; -e affaire); considérable, remarquable; noble; élevé; illustre (homme 3; ―e action); se dit absol. 4, s. m. titre, titré ; adj. majestueux; sublime (-e pensée, conception; - projet); * &. style relevé. [Boileau. Fénelon.] noblesse, élévation d'ame, d'esprit. r. 6 (en), adv. de grandeur naturelle, avec grandeur; d'une manière grande, se dit fig. 7 En-gr. c. (à la -), à la manière des grands. - bâtier, s. m. stupide. v. - baume, s. m. coq-des-jardins, plante balsamique, baumier, s. m. - blanc, peuplier odorant, Tacamahaca. s. m. monnaie d'argent française. chantre, s. m. t. de liturg. dignité, celui qui la

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possède. R. — conseil, s. m. tribunal supérieur. C. A. hault, s. m. troisième rang du bois pour faire le charbon. - homme, s. m. celui qui rend de grands services à l'humanité [Bonald.]; celui qui excelle dans l'utile ou l'agréable [ Voltaire]; celui qui a de grands talents; qui réunit de grandes qualités, du génie à de grandes vertus. maitre, s. m. chef d'un ordre militaire. merci, adv. je vous rends graces. * s. m. R. *— montain. s. m. pinson de montagne. œuvre, s. m. la pierre philosophale.— père, s. m. père de la mère ou du père. -père. A. pere. R. - prévôt, s. m. titre d'officier, grand juge militaire. R. prieur, s. m. titre d'office de Malte, etc. B. (syn.) 1 Il n'y a pas de plus grand malheur que de n'avoir jamais été dans l'adversité. [Démétrius, philos.] Le bonheur est notre grande affaire. Les grands sont seulement moins petits que les autres. N'appelez un homme grand qu'après sa mort. [ Max. gr.] 4 Il y a quelque chose de grand à réprimer ses passions, quand on peut les satisfaire. (Louis XIV.] 5 Les grands seraient inutiles à la terre, s'ils n'y trouvaient des pauvres et des malheureux. [Massillon.] Les grands ne seraient pas aussi fiers, si les petits n'étaient pas aussi vils. Rien de plus petit qu'un grand dominé par l'orgueil. [Clément XIV.] Ce mot de grand nous semble aujourd'hui suranné. ↑ Les grands hommés ne doivent être vus qu'en grand. [ Clément XIV.]

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GRANDAT, s. m. dignité. v.

GRAND CHAMBRE, s. f. première chambre d'un parlement. v.

GRAND-CHAMBRIER, S. m. conseiller, président de grand'chambre. [Voltaire.]

n'est

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GRAND CHOSE, S. f. (famil., ironiq., avec la négat.), pour peu de chose (voilà —; ce pas); se dit des personnes. Montaigne parle parce qu'il veut parler, et souvent il n'a pas grand'chose à dire. [Mons. de Sévigné. ] Tel que nous admirons de loin, de près n'est pas grand'chose.

GRANDE-BERCE ou Panacée, s. f. Sphondilium. plante exotique, ombellifere; donne l'opopanax.

GRANDE-ÉCAILLE, s. f. poisson du genre du chétodon.

GRAND'GARDE, S. f. cavalerie à la tête d'un camp.

GRANDELET. te, adj. Majusculus. un peu grand. * f. -ete. R.

GRANDEMENT, adv. Magnoperè. avec gran

deur (agir, penser ); extrêmement, beaucoup (se tromper —). (famil.)

GRAND MERE, S. f. mère de la mère ou du père; outil de glacier, de verrier, crochet pour travailler dans les fours. B. mere. R. GRAND MESSE. S. f. messe chantée avec cérémonie. R.

GRAND'RUE, S. f. rue principale. R. GRANDESSE, S. f. Majoratus. qualité d'un grand d'Espagne. (Grandezza. espagn. GRAND TANTE, S. f. tante de l'oncle ou de la tante.

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GRANDEUR, s. f. Magnitudo. qualité, étendue de ce qui est grand; excellence sublimité (-des pensées, des actions, du génie); éminente supériorité (-de Dieu); noblesse ;* élévation, noblesse et fermeté des sentiments 3; -, ou - d'ame 4, ou magnanimité, désintéressement, force, empire sur ses passions; * instinct élevé qui porte au grand dans les actions [Vauvenargues.];

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dignité, titre d'honneur; énormité (-d'un crime, d'un forfait, du crime) ; —s, pl. les honneurs, les dignités, etc. (mépriser, envier less; aspirer aux -s) prééminence, élévation [Fléchier. Pascal.]; puissance, autorité [Racine ]; d'ame, instinct qui porte aux grandes actions [Vauvenargues.];, t. de mathém. tout ce qui est composé de parties. (syn.) 'C'est le comble de la grandeur que de vouloir faire tout le bien qu'on peut. [Pline le je.] La vertu est la seule grandeur de l'homme. [Antisthène. ]

La grandeur comprend la simplicité, l'unité, la majesté. [Aristote.] Il n'y a de vraie grandeur que celle de Dieu. 3 Il ne faut pas mettre sa grandeur à être ingrat. [Mad. de Maintenon.] 4 On reconnait la vraie grandeur en la mettant à l'épreuve de la jalousie. 5 La vraie philosophie nous met audessus des grandeurs; rien ne nous met audessus de l'ennui. [Mad. de Maintenon.]"Les gens d'esprit méprisent les grands qui n'ont que de la grandeur.

GRANDIFLORE, adj. 2 g. à grandes fleurs. (barb.)

GRANDIOSE, adj. 2 g. grand, sublime, t. d'arts; * pompeux, majestueux, magnifique, imposant par la grandeur, l'élévation, l'élégance et la noblesse des formes, des proportions (site, édifice―); se dit du style, des pensées, d'un poème. * s. m. (aimer lede Raphael, de Bossuet.) Le grandiose est fils du Génie. Le grandiose est une perspective des cieux.

GRANDIOSITÉ, s. f. (néol.) qualité de ce qui est grandiose, le grand style, t. d'arts.

GRANDIR, V. n.-di.e, p. -descere. croître en hauteur', devenir grand.v. a. *se-, v. pers. pron. 'Il y a cette différence entre les grands et les statues, que celles-ci grandissent lorsqu'on les approche, et les grands s'appetissent. Les malheurs des nations grandissent les individus en les corrigeant de la frivolité. [Mad. de Staël.]

GRANDISSIME, adj. 2 g. (―peur.) (famil.) Le courage, la bravoure | est souvent l'effet d'une grandissime peur. [Galiani.]

GRANDO, S. m. tumeur à la paupière, en forme de grain de grêle. (—, grêle. lat. GRAND-OEUVRE, s. m. pierre philosopha

le.

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GRANGE, S. f. Horreum. bâtiment où l'on

serre les gerbes.

GRANGEAGE, S. m. manière de donner à ferme. R.

GRANGER, s. m. métayer. R. -ria. arbre d'Afrique. R.

GRANIT, S. m. -tum. pierre fort dure; substance vitreuse, composée d'un mélange irrégulier de quartz, de feld-spath, de schorl, de mica, unis par un ciment naturel ; * marbre grossier ou -te. A. G. V.

*

*

GRANITELLE, adj. (marbre-) qui ressémble au granit; granit à petits points. B. -ele. R.

GRANULATION, s. f. réduction des métaux en grenailles ou petits grains.

GRANULER, v. a. -lé. e, p. mettre le métal en petits grains.

+GRANULEUSES, adj. f. pl. (terres—). L. en grains.

GRANULIFORME, adj. 2 g. en petits grains. GRAON, s. m. sorte de bon pois carré. GRAPHIDE, S. f. description, délinéation. GRAPHIE, S. f. description. (Graphó, j'écris. gr.

GRAPHIOÏDE, adj. s. f. (apophyse-) sty loide. Graphoide.

*

GRAPHIPTÈRES, s. m. pl. insectes à ailes chargées de caractères. (Graphó, j'écris, ptéron, aile. gr.

GRAPHIQUE, adj. 2 g. -phicus. (description), à l'aide d'une figure de la graphie; * ( pierre —) qui présente des caractères, des lettres; propre pour la sculpture. B. GRAPHIQUEMENT, adv. -phicè. d'une manière graphique.

+GRAPHODROMIE, s. f. écriture cursive. (—, dromos, course. gr.

le

GRAPHOMÈTRE, s. m. instrument pour ver les plans, mesurer des angles. *'etre. R. (Grapho; j'écris, métron, mesure. gr.

GRAPPE, S. f. Uva. grains en bouquets pendants (grosse, belle, longue, énorme, petite pourrie); gale aux pieds des chevaux; *sable dans la mine; petit lait aigri dans lequel on trempe des estomacs d'animaux pour la présure. Acinus. de Hollande, garance de Zélande en poudre; B. (fig., famil.) mordre à la —, saisir avidement une proposition qui plait ; prendre un extrême plaisir à. * Grape. R. v.

GRAPPELLES, s. f. pl. Glaiteron. GRAPPER, v. a. -pé. e, p. réduire la garance en poudre ; ( se -). v. pers. +GRAPPETER, v. a. cueillir les restes. v. Grapiller. R.

*

GRAPPEUX, adj. m. (vi.) fécond. v. (raisin -).

GRAPPILLAGE, S. m. action de grapil

ler. R.

GRAPPILLER, V. a. n. lé. e, p. cueillir les grappes qui restent après la vendange; (fig.) faire un petit gain, de petits profits injustes. Grapi-. R. V.

*

GRAPPILLEUR. -se, qui grappille.* Grapi-.

R. V.

GRAPPILLON, 5. m. petite grappe.*Grapi-.

R. V.

GRAPPIN, 5. s. m. Uncus. ancre à quatre bees sans jas; instrument à crochets; outil de mét.; (fig., famil.) jeter, mettre le-sur quelqu'un; s'emparer, se rendre maître de lui. Grapin. R. V.

Grappiñer, v. a. -né. e, p. accrocher (un vaisseau) avec le grappin. G. c. * -api-. . GRAPPINEUR, S. m. ouvrier qui nettoie le verre en fusion. +GRAPSE, S.

m. -sus. espèce de cancre

plat.
GRAPU. e, adj. chargé de grappes. E.
(inus.) B.

GRAS. se, adj. Pinguis. qui a beaucoup de graisse (corps, animal-); sali, imbu, enduit de graisse, d'huile, etc. (cheveux, cuir, menton); épais (vin, liquide —); (fig., famil. conte, mot), sale, obscène, licencieux; (terre-se), tenace, fertile, fangeuse; (jours -), où les catholiques mangent de la viande; (trait—), trop large ;—, enrichi (sortir —de........ ; A. inus.); t. d'archit. excédant;* dormir la-se matinée, très tard ; B. —, s. m. viande, graisse, endroit charnu. adv. faire, parler —.

-cuit, adj. (pain—) pâteux faute de cuisson.* --de-galle, s. m. arbrisseau épineux; espèce d'acacia. -double, s. m.

Omentum. membrane de l'estomac du bœuf. --fondure, s. f. inflammation | dela graisse | du bas-ventre, du mésentère et des intestins. Gras-fondu, s. m. G. Grâs-—.— -fondu, adj. s. m. ( cheval —) a. G.

*

GRASON, s. m. craie. R.

GRASSAIS, s. m. pl. oiseaux de passage. v. Graiss-.

GRASSARI, s. m. oiseau de passage très-frileux. G.

GRASSEMENT, adv. Opiparè. (vivre —) à son aise; ( (inus.) B. (payer-), généreu

sement. Grâs-. R.

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GRASSETTE, S. f. Pinguicula. Herbe grasse, Herbe à fleur personnée, huileuse, à fleur violette, vulnéraire, consolidante, suc onetueux pour les gerçures des mamelles; laxative, à feuilles octueuses; racine pilée pour les sciatiques, les hernies; tue les moutons. L. 25. voy. Orpin.

GRASSEYEMENT, s. m. Sonus blæsus. prononciation en grasseyant (— agréable, affecté). Grâs. R.

GRASSEYER, V. n. parler gras, mal prononcer I'R en l'adoucissant avec l'U (gia pour gra). * Gràs-. R.

GRASSEYEUR. -se, s. qui grasseye. G. C. v. GRASSIN, s. m. milice de troupes légères.

R. V.

GRASSOUILLET, te, adj. diminutif de grasset (chair, enfant). f. -ete. R.

GRAT, S. m. (vi.) reconnaissant; v. * lieu où les poules grattent; et Gra.

GRATEAU, S. m. instrument de doreur pour préparer, etc. * Gratteau. v.

+GRATELLIER, s. m Enestis. plante de la famille des balsamiers.

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