Page images
PDF
EPUB

+EFFECTRICE, adj. f. (raison, cause —) qui produit un effet, t. didactique.

EFFECTUER, v. a. -tué. e, p. Perficere. mettre à effet, ( - ses promesses); mettre en exécution, ( — ses projets); réaliser (— une somme, un paiement).

+EFFÉLURES, S. f. pl. rognures de peau blanche pour faire la colle.

EFFÉMINATION, s. f. manières des femmes.

R. V.

EFFÉMINÉ. e, adj. s. -natus. voluptueux, amolli par les plaisirs; frivole, | faible comme une femme (homme, mœurs, cœur, mine, naturel). (Femina, femme. lat. TEFFEMINEMENT, adv. d'une manière effé

minée.

EFFÉMINER, v. a. -né. e, p. -nare. | amollir, rendre faible comme une femme (le luxe effémine les nations ). * (s' — ), `v. pers. G.

EFFENDI, s. m. homme de loi chez les Turcs.

EFFERVESCENCE, s. f. tia. mouvement, bouillonnement intestin d'une liqueur par l'action d'un acide, | de la chaleur ; | légère ébullition; (fig.) émotion vive dans les ames, dans les têtes '; dans une multitude (vive, subite; causer l'-, de l' — ). (Fervere, bouillir. lat. Il faut composer dans l'effervescence du matin, et corriger dans le calme du soir.

*

EFFERVESCENT. e, adj. t. de physique (matières, liqueurs-es), en effervescence. EFFET, S. m. Effectus. | résultat, | produit d'une cause (bon, prompt, mauvais, grand, faible inattendu, sûr, extraordinaire, incroyable, subit ;-de lumière; produire, faire un ou de l'-; faire-; faire son —) '; exécution; chose effective; t. de comm. billet (bon, mauvais véreux, douteux, sûr); apparence, éclat d'un ouvrage, l'impression qu'il doit faire, t. d'arts (avoir de l'; faire —; manquer l' — ) 3, * pl. lieux communs propres à la preuve. в. en — adv. effectivement, réellement; annonce une preuve, sert de conjonction, (il prétend que..., en-il a raison; en- qui peut douter....) 4; pour ou à cet, à l'—de; pour l'exécution de quoi; à quel -? pourquoi? à quelle intention? -s, pl. portion des propriétés, meubles, hardes (-s mobiliers; perdre, soustraire, vendre ses —s); -s civils, droit des régnicoles. B. C'est l'effet de l'amour-propre d'aimer à être aimé; c'est l'effet d'un bon cœur d'aimer à aimer. Des maximes morales éparses et sans suite feront toujours plus d'effet sur le coeur. [F. Bacon. ] Les effets publics sont le thermomètre de l'opinion publique, et lui servent de gages. 3 En visant trop à l'effet, on le manque. 4 L'art de se faire valoir l'emporte souvent sur ce qu'on vaut en effet. [ Oxenstiern. ] L'homme est fait pour jouir des effets sans connaître les causes. [Galiani.]

2

+EFFEUILLAISON, s. f. temps où les feuilles tombent, action de dépouiller de feuilles.

AL.

EFFEUILLEMENT, s. m. action d'ôter les

feuilles.

EFFEUILLER, v. a. -lé. e, p. dépouiller de feuilles; ôter les feuilles (des arbres, des roses); (s), v. pers. se dit des roses, etc., dont les feuilles, les pétales tombent. * Efe. ou Effaner. B.

EFFICACE, adj. 2 g. -cax. qui produit son effet (venin, remède, discours, grace-s); -, s. f. vertu, efficacité (— de la grace). Le chemin est long avec les préceptes; il est court, efficace avec l'exemple. [Sent. lat.] Le gout public est le seul stimulant efficace et le seul patron utile. [Lady Morgan.]

EFFICACEMENT, adv. Efficienter. (agir, travailler — ) d'une manière efficace. L'art du langage est celui qui contribue le plus efficacement au perfectionnement de l'entendement humain. [Godwin.]

EFFICACITÉ, S. f. -tas. efficace; force. vertu pour produire un effet (prodigieused'un remède; compter sur l' des prières Les incrédules mêmes, en s'étonnant de la mauvaise conduite des croyants, reconnais sent l'efficacité de la religion.

EFFICIENT. e, adj. -ciens. (cause—) qui produit certain effet.

gie.

EFFIGIAL. e, adj. qui appartient à l'ef

EFFIGIE, s. f. -gies. figure, représenta tion d'une personne; image, portrait (peb dre en ).* côté de médaille, de monnaie où est l' (syn.)

EFFIGIER, v. a. -gié. e, p. exécuter & effigie. (inus.)

EFFILÉ, s. m. linge effilé en frange,|borde de frange, petite frange en-.

*

EFFILE. e, adj. grand et mince (taille, vi sage, cheval-; étroit, délié, menu, long *Eli-. R.

EFFILER, v. a. -lé. e, p. défaire un tissu fil à fil (— une étoffe); (s'—), v. pers. s'en aliet par fils. * Efi-. R. t. de perruquier, dégar

nir, couper en pointe.

EFFILOQUER, v. a. -qué. e, p. effiler de li

soie pour faire de la ouate. A. v. Éfilocher R. Effilocher, défaire fil à fil. al.

EFFILOQUES, S. f. pl. soies non torses; p

tits brins sur les lisières, le ruban, etc; soies folles, très-faibles.

+EFFILOQUEUR, adj. (cylindre —) pour filoquer, t. de papet. *-cheur. AL.

[ocr errors]

EFFILURE, s. fils ôtés d'un tissu, d'un étoffe. G. C. V. Éfi-. R.

EFFIOLER, v. a. -lé. e,p. adj. subs. ôter la fiole, la fane des blés. G. R. V. * Effaner. ! Éfi-.

R.

EFFLANQUER, v. a. rendre maigre cheval); -qué. e, p. adj. subst. (plus site. famil.) grand-homme grand et maigre;* amincir, t. d'horloger.

[ocr errors]

EFFLEURAGE, S. m. action d'effleurer la peau, t. de tanneur. G. c. v. * Éfle-. R.

EFFLEURER, v. a. -ré. e, p. Perstringere. n'enlever que la superficie; (fig.) toucher légèrement (la peau, un sujet); ôter la fleur des plantes. G. v. Élle-. EFFLEURIR, v. n. -ri. e, p. tomber, se far

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

EFFONDREMENT, s. m. action de creuser profondément la terre. Éfo-. R. * (inus.) EFFONDRER, v. a. Effringere, fouiller et remuer (la terre); enfoncer, briser, rompre (-un buffet, etc. ); vider (laille); -dré. e, p. (étoffe-ée), trop tirée, t. de manuf. (s), v. pers. * Éfo-. R.

*

une vo

EFFONDRILLES, S. f. pl. Sordes. ordures, parties grossières restées au fond d'un vase après l'ébullition ou une infusion; (fig., ironiq.). Éfo-. R. 'La fermentation révolutionnaire rejeta l'écume; mais les effondrilles restèrent; il fallut renverser le vase pour s'en débarrasser.

EFFORCER (s'), v. pers. -cé. e,p. Niti. (de, à), employer toutes ses forces pour faire une chose, ne pas les ménager; employer toute son industrie pour une fin; tâcher de; (s'— à courir); s de; v. récipr. Éfo.. (diffic.Les larmes qu'on s'efforce de cacher sont les plus touchantes. [De Meilhan.] EFFORMIER, v. n. sourdre, sortir de terre.

EFFORT, S. m. Conatus. action faite en s'cfforçant; ses effets, emploi de toutes ses forces, ses facultés, ses moyens (faible, vain, long

*

inutile; faire un, ses—s) ';-, force avec laquelle un corps mû, une cause, en général, tend à produire un effet; ce qu'on fait avec peine de génie, de générosité; iron.; l'— de l'ennemi), ouvrage produit en s'efforçant; se dit du corps, (fig.) de l'esprit, du génie; trop forte extension des muscles; force, pesanteur, poids (l'— d'une voûte, l'- de la guerre). B. * Éfort. R. 1. A mesure que la philosophie fait des progrès, la sottise redouble ses efforts pour rétablir l'empire des préjugés. [Lady Morgan. L'histoire et les romans

sont

ne

que le récit des efforts de l'homme pour

atteindre au bonheur.

Tome I.

EFFRACTION, s. f. -tura. rupture, fracture faite par un voleur pour dérober, t. de prat. (voler avec-).

+EFFRAIE, s. f. oiseau. T. voy. Fressaie : espèce de chouette.

EFFRAYANT. e, adj. Terribilis. (songe, spectacle, figure) qui effraie.* Efra-. n. (syn.) 'Lorsqu'on a banni les vices de son coeur, la mort n'a plus rien d'effrayant. [Oxenstiern. ] L'ironie est effrayante dans la bouche d'un scélérat tout-puissant. C'est une situation terrible que celle où, n'ayant plus devant soi qu'un avenir de douleurs, une effrayante éternité de supplices possibles, on ne peut se réfugier dans le passé, par le souvenir de bonnes œuvres.

I

EFFRAYER, v. a. Terrere. donner de la frayeur; épouvanter (— par une nouvelle); (s), v. pers. prendre de la frayeur, s'éton ner (s- de tout; l'ame s'effraie) ; v. récip. s'-mutuellement. * Éfr.. R. -yé. e, p. t. de blas. (cheval rampant). 'La liberté n'effraie que les ames faibles et corrompues.

[ocr errors]

EFFRÉNÉ. e, adj. Effrenus. (fig.) (licence, langue, ambition -es), sans retenue; soldat, peuple), sans frein. L'homme effréné est d'autant plus féroce qu'il était plus malheureux; il se venge de son humiliation, de ses longues misères.

EFFRÉNEMENT, adv. sans retenue. T. (inus.)

R. V.

EFFRÉNEMENT, s. m. absence de tout frein. L'effrénement d'une populace philosophiste en forme un troupeau de bétes féroces.

EFFRITER, v. a. -té. e, p, user, épuiser une terre, t. de jardinier. * Éfr-. R. (s'—), v. pers. AL.

EFFROI, s. m. Terror. frayeur, terreur épouvante,* crainte mêlée d'horreur (grand, terrible continuel; trembler, pâlir, mourir, d'-; avoir de l'-, plein, rempli d'—) '; * Éfr-. R. 'Dieu permit à la mort d'interrom pre ses lois pour l'effroi de la terre et l'exemple des rois. [Voltaire.] C'est un grand mal et un terrible despotisme que celui qui veut inspirer l'effroi à des citoyens paisibles. [Bailly. ] La superstition et le philosophisme sont la honte et l'effroi de C'humanité.

EFFRONTÉ. e, adj. s. Impudens. Effronté. Effrons. (personne-e) impudent, et qui n'a honte de rien; hardi, qui a de l'effronterie. littéral. qui n'a pas de front. N. inus. Éfro-. (syn.)

EFFRONTÉMENT, adv. Impudenter. (regarder, mentir), avec effronterie, impudem. ment. Éfro-. R. (Effrons. E, privat., frons. lat.

EFFRONTERIE, S. f. Impudentia. impudence, hardiesse blamable; * mépris | public de l'honneur. [ La Bruyère.] avorton de la hardiesse1.[Oxenstiern.] (avoir de l'-, l'-; plein d'-, avec —). 'L'effronterie phi losophiste triomphe de sa propre turpitude, et la publie dans des confessions. L'effronterie se joint tôt ou tard à la dépravation. [ Inchbald. ] Ne confondit-on pas la franchise avec l'effronterie, lorsque l'on dit à

71

[ocr errors]

toute une nation : Je veux l'arbitraire, tout l'arbitraire, rien que l'arbitraire.

Effrouer, v. a. voy. Frouer.

EFFROYABLE, adj. 2 g. Terribilis. (spectacle, serment); (figure, femme-), | épou vantable; | qui cause de l'effroi, très-laid; excessif, extrême, prodigieux, étonnant (laideur, dépense, chose —). * (trop usité.) B. Efro-. R.

EFFROYABLEMENT, adv. d'une manière offroyable, excessive (— laid; dépot.ser —). EFFRUITER, V. a. cueillir, amasser les

fruits.

EFFUMER, V. a. -mé. e, p. peindre, prononcer légèrement; rendre vaporeux. t. de peinture. AL. G. C. V. Éfu-. R.

EFFUSION, S. f. -sio. épanchement; * action de répandre '. de cœur, vive et sincère démonstration de confiance et d'amitié. *de colère. [De Sacy.]-de miséricorde. [Arnauld.]-de malignité. [Nicole.] * Espace occupé par l'eau du verseau, signe d'astron. Éfu-. R. 'On peut pardonner à la dernière effusion du sang humain, lorsqu'il en résulte une paix perpétuelle. [Fer· rand.]

ÉFOURCEAU, S. m. sorte de voiture pour les gros fardeaux, les troncs d'arbres, etc. ÉGAGROPILE, S. f. Egagropileus. pelotes de poils dans les intestins des ruminants. G. V. AL. Agagropile. Agro-, в. ( Aix, chèvre, agros, chaux, pilos, balle. gr.

*

ÉGAIMENT ou Egaie-, s. m. gaieté. R.

ÉGAL. e, adj. Equalis. pareil, le même, semblable, soit en nature, soit en qualité ou quantité (lignes, sommes, conditions, personnes égales'; poids, êtres égaux); uni, de niveau (chemin); uniforme (pas, fig. style); (fig.) toujours le même (caractère, ame, esprit, humeur - ) 2; indifférent: (ex. cela m'est—); * tranquille (œil -). [Corneille. ] —, pl. égaux, s. m. de même qualité ou condition 3. (à l'-de), adv. autant que, aussi bien que. L'amitié n'udmet que des égaux ou rend tels. [P. Syrus.] La santé des femmes est trop variable pour qu'elles puissent avoir l'humeur égale.

2

Les hommes sont plus indignés d'une injustice de leurs égaux, que d'une violence de leurs maitres. [Thucydide.]

ÉGALÉ. e, adj. t. de fauconnerie, moucheté ; anomalie corrigée par des équa

tions.

[ocr errors]

ÉGALEMENT, adv. Equabiliter. (aimer, estimer, traiter), d'une manière égale; autant; pareillement (il est — chéri de tous); -, s. m. égalisation; distribution, avant partage, aux co-héritiers qui ont inégalement reçu des décédés. v. La véritable égalité des citoyens consiste en ce qu'ils soient tous également soumis aux lois. [D'Alembert. La superstition et l'impiété sont deux écueils également dangereux. [Plutarque.] ÉGALER, v. a. -lé. e, p. Equare. rendre égal. (propre et fig. les lots, les droits); rendre uni (- le sol, une allée); être, se rendre égal à ( — quelqu'un en mérite ); ; une personne à une autre 1, prétendre qu'elle

lui est égale ; (s'—), v. pers. (à) s'assimiler. prétendre être égal à. * devenir égal. [J.-J. Rousseau.]* (s'-), v. pron. être égalé, regardé, traité comme égal 3. . égaliser. [Laharpe.] v. récipr. ou Égalir, t. d'arts. 8. (syn.) Le crime égale les coupables. [Lucain.] L'extrême infortune égale les hommes. 'Gar dez-vous d'égaler la richesse au mérite, bel-esprit à la raison. Il semble qu'aimer quelqu'un, c'est l'égaler à soi. [La Bruyère.] L'esprit seul, au bon sens, ne peut étre égalé.

ÉGALISATION, S. f. action d'égaliser les

lots.

ÉGALISER, V. a. -sé. e, p. égaler le partage (-des lots); rendre égal' (s'), v. pers. v. pron. [J.-J. Roussean.] v. récipr. '(les conditions); unir (―le sol). (s'—), v. pers. pron. Egaler. [ Laharpe.] Ceur qui prétendent niveler n'égalisent jamais. [Burke.] Lorsque la mort a égalisé les for tunes, une pompe funèbre ne devrait plus les différencier. [Montesquieu.] Les amanti et les complices, de quelque rang 'qu'ils soient, s'égalisent entre eux.

+EGALISURES, s. f. pl. poudre séparée des pelotons.

ÉGALITÉ, S. f. Equalitas. conformité (des êtres; de conditions, d'opinions, di dées); uniformité (— d'humeur, de carac tère, de style; rapport de choses égales; parité; * droits égaux, simplicité récipro que dans les manières, le ton (heureuse, douce, aimable constante, soutenue, vivre dans une parfaite —; établir l'—, ob server -). *première partie de l'équite

[ocr errors]

--

Montaigne.] politique, heureux équili bre qui rend tous les citoyens soumis aux lois, également intéressés à les observer'. [Montesquieu.]* ou équation (=), signe d'algèbre qui exprime l'égalité, la réduc tion (a+a-aa). Tous les devoirs de l'homme social envers ses concitoyens sont fondés sur le fait et le principe de l'égalité naturelle. [Hooker.] Le système de l'égalite absolue conduirait à une absolue misere Pour tous ceux qui voudraient et ne peuvent être les premiers, il n'y a de ressource que l'égalité. L'égalité est le beau idéal du corps social. Le philosophisme promit l'égalité de fait, et la donna dans le commun esclavage Notre éphémère et brutale égalité fut le triomphe de la canaille et l'avilissement des honnétes gens. L'égalité des plaisirs supplie à celle des conditions. Le sentiment de l'egalite primitive des hommes est le même que celui de la justice. [ Fergusson.] nya qu'une sorte d'égalité qui dépende de l'hom me c'est celle des vertus. [De Malesberbes.]

ÉGALURES, s. f. pl. mouchetures blanches

sur le dos d'un oiseau. G. V.

ÉGARD, S. m. Ratio. considération, circonspection; marques d'estime; respect, déférence, attention: observation des bienséances; ménagements accordés par la ge nérosité, la crainte, les passions, (avoir - à; avoir de grands -s pour..., bomme

sans-s, rempli d'—s); avoir -, considérer; (avoir -au merite, aux services, à l'ancienneté, à la faiblesse); eu-, ayant -à. Égard, s. m. Maitre-Egards (vi.) par corruption de Maitres et Gardes drapiers; pièce égardée; pièce d'étoffe approuvée par eux.-,tribunal à Malte pour les chevaliers. (à cet―), adv. sous ce rapport. (à l'—), adv. pour ce qui concerne, regarde 2; par proportion, par comparaison. (syn.)' La science des egards est celle de la politesse. [Scudéri. ] Le philosophisme méconnait les égards, à moins que son intérêt ou sa vanité ne les lui prescrive. La vieillesse instruite, vertueuse et douce commande les égards. | Les égards sont moins sujets que les services à trouver des ingrats. [ Moncrif. ] Il ne faut pas se voir trop souvent et trop intimement pour conserver les égards réciproques. [Godwin.] La propreté est à l'égard du corps ce qu'est la décence dans les mœurs. †ÉGARDÉ. e, adj. (drap, étoffe —) visité, marqué par les inspecteurs ou égards.

[ocr errors]

ÉGAREMENT, s. m. écart de son chemin par méprise; (poét.) [Racine, Laharpe.] (inusite.) Geoffroi. ] (fig.) erreurs; pl. désordres, déréglements. d'esprit, aliénation d'esprit. · de cœur amour déraisonnable (long, fréquent—). ÉGARER, v. a. -ré. e, p. détourner du droit chemin; fourvoyer; (fig.) jeter dans l'erreur; écarter des principes, des règles (l'erreur, la prospérité, la flatterie, l'ignorance nous égarent); perdre pour le moment (des papiers); (s'—), v. pers. Deerrare. se fourvoyer 2; (fig. ) errer, se tromper: (s' dans la morale 3 ou dans la foi); se porter çà et là, s'éloigner du sujet que l'on traite. (s' dans ses pensées, ses discours, ses opinions, ses sentiments). pron. être égaré (les feuilles détachées s'éga rent). v. récipr. 4. Le crime semble excusable, lorsqu'on y est porté par un cœur égaré. Consultez les vieillards ; ils apprirent à leurs dépens la route de la vie, et vous empêcheront de vous égarer. | 3 L'ame la plus pure peut s'égarer dans la route même du bien, si la raison ne la guide. [J.-J. Rousseau.] 4 Les amants s'égarent sur la route du bonheur.

*

V.

EGAROTÉ. e, s. m. blessé au garot, t. de manège! G. * Egarotté. v.

ÉGAUDIR (S), v. pron. (inus.) se réjouir. R. ÉGATER, v. a. ·yé. e, p. Hilarare. réjouir, rendre gai (– la vue, la conversation, un malade, l'esprit, la matière, le sujet); (- -un batiment, un tableau), le rendre plus libre, plus agréable, plus gai; ébrancher (un arbre trop touffu); (s'—), v. pers. aux dépens de quelqu'un, en plaisanter; * se distraire (il faut vous -); (famil.) v. pron. être égayé (l'esprit s'égate par les bons mots; le coeur s'égaie par la bienfaisance). * (- du linge). voy. Aig-, G. et Aiguayer. A. exciter. [De Retz.] Ecée, adj. f. Egeum mare. (mer —'), l'Archipel.

[ocr errors]

†ÉGÉRIES, s. f. pl. mollusques acéphales.

[blocks in formation]

vage.

ÉGLANTINE. S. f. Aquilegia. fleur de l'églantier; prix des jeux floraux à Toulouse; pierre dure comme le marbre, et sonore. B. ÉGLEFIN, s. m. poisson de mer. voy. Aigrefin.

ÉGLISE, s. f. Ecclesia. l'assemblée des fidèles (l' catholique); les chrétiens; leur temple (belle, grande-sombre, triste, paroissiale, métropolitaine); leur clergé (homme, gens d'-); * assemblée de chrétiens; assemblée des fidèles gouvernée par de légitimes pasteurs; chacune de ses parties (catholique, apostolique, romaine gallicane, protestante, universelle, primitive-); l'état du clergé dévoué au service divin. (Ekkaleó, j'assemble. gr. Les siècles de la gloire de l'église furent les siècles où ses ministres n'étaient que la balayure du monde. [Massillon.] L'église est une vérita ble république, dont le chef est soumis à ses décisions. En quelque pays que vous fassiez la guerre, les gens d'église, les femmes, les enfants, les vieillards, le pauvre peuple ne sont pas vos ennemis. [Duguesclin.]

ÉGLOGUE, S. f. ga. poème champêtre ; dialogue de bergers. * Eclo-. a. ( Eklogé, choix. gr.

*

+ÉGOBOLE, s. m. sacrifice d'une chèvre à Cybele, etc. Égi-. (Aigos, de chèvre, bole, coup. gr.

ÉGOGER, v. a. -gé. e, p. t. de tanneur ôter les oreilles, la queue de la peau. EGOHINE, S. f. scie à main. G. V.

ÉGOÏSER, v. n. parler trop de soi; * ne s'occuper que de soi.

ÉGOÏSME, s. m. amour-propre qui rapporte tout à soi, fait trop parler de soi; * opinion de philosophes qui pensent que l'on n'a de certitude que celle de sa propre existence, etc.;* qui permet que l'homme rapporte tout à lui, n'existe que pour lui seul, aux dépens des autres. voy. Philosophisme -idolâtrie de soi-même: prend le plur. * sacrifice des autres à soi. [ Lacretelle aîné.] (Egó, moi. gr. Tous les maux de la France ont pour cause l'égoïsme des corps et des partis. La folie n'est souvent qu'un égoïsme impétueux. [Mad. de Staël. ] Quand l'infortune est générale dans un pays, l'égoïsme est universel. L'égoïsme

2

politique offense tous les partis parce qu'il se joue de tous. Une révolution, ses causes et ses suites, ne sont qu'un long combat d'égoïsmes.

EGOISTE, s. m. qui a le vice ou l'opinion de l'égoïsme qui ne s'occupe, ne parle que de soi, fait un dieu de lui-même et lui sacrifie tout. *—, adj. 2 g. (ame, sentiment, cœur, conduite, etc. -); —, pl. Pyrrhoniens outrés. B. (syn. ) L'égoïste a son cœur dans la tête. Quelquefois la destinée punit deux égoïstes en les liant l'un à l'autre. La faiblesse est égoïste; ne comptez pas sur son | assistance. [ De Levis. ] Lorsque le ciel veut punir une nation, il met à sa tête un égoïste. L'homme de la nature est le plus égoïste de tous; celui de la vraie religion l'est le moins. La femme égoïste est un monstre; la nature ne l'avait faite que pour autrui.

2

TEGOLOGIE, S. f phrase dictée par l'égoïsme. [Sabathier.] (Egó, moi, logos, dis

[blocks in formation]

geurs.

:

ÉGOSILLER, v. a. -lé. e, p. (vi.) égorger, tuer; (s'), v. pron. se faire mal au gosier en criant; chanter beaucoup et très-haut. fam.

+EGOTISME, s. m. habitude blâmable de parler de soi. [Port-Royal.]

TEGOTISTE, S. 2. g. qui a la ridicule habitude de parler sans cesse de soi. [ PortRoyal.]

+ÉGOUGEOIRE, S. f. crevasse par laquelle l'eau se perd dans les mines. * -geoir, s. m.

AL.

ÉGOÛT, s. m. chute, écoulement, conduite des eaux, de la pluie, des immondices; cloaque; 1* Stillicidium. table, tuyau, planche pour faire égoutter; liqueur égouttee. t. de métiers; ardoises, tuiles qui débordent du toit; (fig.) plaie, cautère, ulcère ouvert; ville corrompue; partie d'une ville où se rendent les gens de mauvaise vie (les capitales sont les -s des empires). * Égouttoir. Je trouvai une couronne dans un égoût, j'en ótai les ordures, et me la mis sur la téte. [Bonaparte.]

ÉGOUTTER, v. n. a. -té. e, p. Stillare. faire écouler l'eau, etc. goutte à goutte (faire, laisser, mettre du fromage; * dresser les chapeaux tout chauds; B. (s'—), v. pron. Egouter. R.

*

*

EGOUTTOIR, S. m. ais, treillis, ustensiles, bois pour faire égoutter. G. C. A. -uto-. R. * conduit pour l'écoulement des eaux. ou Égoût. в.

ÉGOUTTURES, S. f. pl. dernières gouttes

[ocr errors]

qui tombent de ce qu'on fait égoutter. (fig., ironiq.) dernier des ouvrage, reste des ouvrages publiés.. [La Harpe.] +ÉGRAFFIGNER, v. a. écrire mal, barbouil ler; déchirer; égratigner; écorcher.

ÉGRAPPER, v. a. -pe. e, p. | ôter la grappe du raisin. *-aper. détacher le raisin de la grappe. A. v.

TÉGRAPPOIR, S. m. outil pour égrapper le raisin; lavoir pour séparer le sable de la mine.

ÉGRATIGNER, V. a. entamer, déchirer un peu la peau, la superficie; découper, t d'arts et métiers. |-gné. e, p. t. d'arts (gravure-e), dont les traits n'ont ni hardiesse ni netteté, dure et comme hachée, raturée avec les ongles, etc. ; * —, peindre à fresque, en appliquant, sur un fond noir, du blanc que l'on enlève à la place des onbres. R. (s'), v. pers.

FGRATIGNEUR. -se, s. qui égratigne. R. R. ÉGRATIGNOIR, S. m. fer à découper le sa

tin,

ÉGRATIGNURE, S. f. légère blessure faite en égratignant ou non, sa marque (faire une légère). On parle de ses défauts pour faire briller ses vertus, comme on montre une égratignure pour faire admirer ses ba gues. On ne ferait pas une égratignure à son ami; et, sans scrupule, on le blesse e heurtant ses opinions et ses sentiments.

**

TEGRAVILLONNER, v. a. -né. e, p. lever un arbre en motte, ôter la terre engagée entre ses racines. * -oner. R.

†ÉGRAVOIR, s. m. outil de paumier pour

percer.

TEGRAU, S. f. filet de pêche, jagude. ÉGRENE, S. f. ferrement pour empêcher l'écart des pièces assemblées. +ÉGRENÉ. e,

graine.

adj. oiseau accoutumé à la

ÉGRENÉE. adj. f. étoffe qui n'est pas emballée. v.

ÉGRENER, v. a. -né. e, p. faire sortir le grain de l'épi, la graine de la capsule, etc détacher les grains de la grappe (— du ble, du millet.) (s'), v. pers. récip. pron. et Egrainer. A.

ÉGRENOIRE, S. f. cage pour accoutumer un oiseau à la graine. G. v. Égrai-. v.

ÉGRILLARD. e, s. adj. (famil.) vif, gail lard, éveillé (esprit, humeur, personne -), s. m.

ÉGRILLOIR, S. m. grille pour empêcher le poisson de sortir d'un étang. G. C. V. TEGRISÉE, S. f. poudre de diamant. vor. Écri-.

ÉGRISER, v. a. -sé. e, p. ôter les parties brutes du diamant avec l'égrisée ou en frot

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]
« PreviousContinue »