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Détrancher, v. a. disséquer. v. -ché. e, p. (écu) traversé inégalement par une bande.

Détranger, v. a. -gé. e, p. chasser les animaux nuisibles aux plantes ▲. v.

†DÉTRANSPOSER, v. a. -sé. e, p. remettre à leur place des pages transposées, mal imposées, t. d'impr.

+DÉTRANSPOSITION, S. f. action de détrans. poser, son effet.

DETRAPE, S. f. débarras. R.

Détraper, v. a. -pé. e, p. débarrasser.

R. V.

DÉTRAQUER, V. a. -qué. e, p. dérégler, déranger (une machine, l'estomac, la tête, l'esprit, la mémoire); faire perdre les bonnes allures, l'allure ordinaire (à un cheval), la justesse des mouvements; (fig.) détourner d'une vie réglée, d'une occupation louable: un piége, faire partir sa détente; ( fam.) (se -), v.per. (son esprit se détraque). (Trac, vieux, trace.

DÉTREMPE, S. f. couleur délayée ; | manière de peindre en - -; peintre en avec une colle;│(mariage en—), s. f. (popul.) concubinage; mariage clandestin.

c. -tran-.

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DÉTREMPER, v. a. -pé. e, p. délayer quelchose dans une liqueur; ôter la trempe que de l'acier;* (fig., épist.) ôter l'énergie (de l'ame, du courage). * sev. pers. pron. 'Prométhée détrempa la terre dont il forma l'homme, non avec de l'eau, mais avec des larmes. [Ésope.]

DÉTRESSE, S. f. Angor. grande peine d'esprit, angoisse.* | affliction, | besoin 1, exirème danger; situation malheureuse; embarras pressant; péril imminent (grande, extrême-; être dans la -; signal de-). ' Le peuple dans la détresse est toujours injuste; ne l'y faites pas tomber.

**

DÉTRESSER, v. a. -sé. e, p. défaire une

tresse. v.

DETRICHAGE, s. m. première opération avant de peigner la laine.

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DETRIMENT, s. m. -tum. | perte; | dommage, préjudice (recevoir causer un grand, un notable—); * t. d'astr. ( en—); dans un signe opposé à sa maison. —s, pl. m. débris, fragments, t. d'hist. naturelle, A.

On est naturellement porté à abuser du pouvoir, même à son détriment. [La Harpe.]

Détripler, v. a. -plé. e, p. t. milit. de trois files en ôter une. G. C. R.

†Détriter, v. a. -té. e, p. (les olives), les passer sous la meule.

+DÉTRITOIR, s. m. madrier du moulin à olives.

+DETRITUS, s. m. débris de cristaux, etc. détriments. [Buffon.]

DETROIT, s. m. Fretum. passage étroit; bras de mer entre deux terres, entre des montagnes. c. v. * étendue de pays soumis à une juridiction. voy. District. A. (syn.) †DÉTROMPEMENT, s. m. action de détromper, son effet; état de celui qui est détrompé. [Madame de Motteville. Morellet.] DETROMPER (de), v. a. -pé. e, p. 1 désa

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buser, tirer d'erreur; -une erreur. [Racine.]* (se), v. pers. Fénélon, reconnaître son erreur. * v. récipr. 3 v. pron. 1 Il est très-facile de tromper l'homme en matière de religion, et très-difficile de le détromper. [Bayle.] De quelque manière que les gens se trompent, ils sont toujours dif ficiles à détromper. [Nicole.] Des cour tisans ne se sont détrompés de la supersti tion qu'afin de trouver dans l'irréligion des motifs pour se confirmer dans le crime. [ Dumarsais. ] Le peuple applaudit à toute révolution dans le gouvernement, en atten dant qu'il se détrompe encore. [Duclos.]' Les hommes réunis tardent peu à se détrom. per. 4 Celui qui erre volontairement ne peut se détromper.

†DÉTRONCATION, s. f. séparation de la tête du tronc, t. d'accoucheur.

†DETRONEMENT, s. m. action de chasser du trône, ses effets; état d'un roi détróné. [D'Argens. Voltaire.]

DÉTRONER, v. a. -né. e, p. chasser, dé posséder, détacher du trône; dépouiller de la souveraineté.

+DÉTROUSSEMENT, adv. sans gêne, sans retenue (abuser-de la simplicité). [Montai gne.]

DETROUSSER, V. a. -sé. e, p. Demittere. défaire ce qui était troussé et le laisser pendre ) ; — quelqu'un ) (fig., famil.); voler

avec violence.

Détrousseur, s. m. (vi.) voleur qui détrousse les passants.

DÉTRUIRE, v. a. truit. e, p. Destruere. démolir; renverser; abattre (— un édifice); *(fig.) ruiner; faire disparaitre; | décrédi ter; AL. faire disparaitre. o, se dit figur. a moral, et en général, parlant des choses: (-les mœurs, les vices, la santé, la beauté, le charme, un empire, etc.)† renverser ce qui est entassé. N. inus. * (se), v. per. | se tuer; tomber en ruine (cet édifice,cette erreur se détruit). (se), v. pron. récipr (De privat., struere, construire. lat. Le philosophistes, n'établissant rien, s'amusent seulement à détruire: cela n'est pas faisant. [Mad. de...] Le jaloux passe sa vie à la recherche d'un secret dont la décou verte détruit sa félicité. [ Oxenstiern.] I

satis

de la vaut mieux détruire une ville, que peupler d'habitants malheureux faute de subsistance. [Sixte-Quint.]

DETTE, S. f. Debitum, somme d'argent ce qu'on doit (ancienne, vieille, nouvelle, petite active, passive, véreuse, douteuse, criarde; avoir, créer, contracter, payer, acquitter dess; avouer, nier une -); devoir; (fig., famil.)-- criarde, qui fait crier après le débiteur; (vi.)* fait. tort avoué ou nié (avouer la -A. inus.): Si vous êtes jaloux de l'indépendance, ne fai tes pas de dettes. | Une dette nationale as servit à un esclavage éternel. [Godwin.] +DÉTUMESCENCE, s. f. -centia, desenflure. DETURBATRICE, adj. f. (force-) perpen diculaire au plan de l'orbite d'une planète

troublée.

DEUIL, s. m. Luctus. habits noirs (grand, demi--; quitter, prendre le―; s'habiller de, être en ); cortége (mener le ; voir passer le); ornements, étoffes de(autel tendu de), tout ce qui caractérise la tristesse, à l'occasion de la mort de l'inhumation de quelqu'un; frais de deuil; sa durée '; (fig.) longue douleur; affliction; tristesse. faire son - de.... se consoler. famil. * (petit —) poisson du genre du chétodon. Les soins du deuil distraient souvent une femme de ses douleurs. Le sage sait mieux que les autres qu'il doit mourir; ily pense souvent, il en a fait son deuil. DEUNx, s. m. deux onces; t. d'antiquaire. (-, lat.

2

+DEUTERIE, s. f. rétention des secondines. DEUTERO-CANONIQUE, adj. s. 2 g. (livre-) de l'Écriture sainte; les 7 derniers mis au canon. (Deuteros, second, kanón, règle.

gr.

DEUTERONOME, s. m. cinquième livre du Pentateuque, dernier ouvrage de Moïse. (—, nomos, loi. gr.

DEUTEROPATHIE, s. f. et -thique, adj. -thia. (maladie) causée par une autre. voy. Protopathique. (, pathos, maladie. gr. DEUTEROSE, s. f. seconde loi des Juifs. DEUTZIE, s. f. arbrisseau du Japon. *DEOVE, s. f. espèce de satinade.

Deux, adj. 2 g. s. m. Duo. nombre

double de l'unité ( 2 ).

deux; deux ensemble. *

à, adv. par

C.

*

(famil.) --dents, s. m. poisson hérissé 'épines, à large dent à chaque mâchoire. Diodon.] -dents, s. m. filet du bouil

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lier. voy. Jeu. Le sage qui a vécu pendant une révolution a vécu deux fois. Parmi tous les riches, on n'en voit pas un seul manger avec deux bouches, lire avec quatre yeux. Le caractère de l'homme domine même dans la religion; c'est ce qui fait qu'il y en a deux : l'une d'amour, l'autre de terreur. Quand on est avec un ami Ton n'est pas seul et l'on n'est pas deux. [Barthélemi. ]

DEUX-POINT DE..., s. m. se dit des caracteres d'imprimerie dont le corps est double de force, et qui servent aux initiales, ti

tres, etc.

DEUXIÈME, adj. 2 g. nombre ordinal ; second.-eme. n. || -zi-.

DEUXIÈMEMENT, adv. (vi.) en second lieu.

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DÉVALER, v. a. n. -lé. e, | descendre | du une montagne | (popul.,

haut en bas; inus.); faire descendre (— du vin à la cave);

baisser.

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DEVANT, s. m. Pars prior. partie antérieure d'un être (loger sur le prép. de lieu (—le feu) ; prép. d'ordre (maicher-eux). Ante, en présence (— Dieu) '; vis-à-vis; avant, à l'opposite de la partie antérieure. * , pour avant, auparavant; [Boileau, Racine.] * inus. (diffic.), (au--, par--); prép. aller au- —, prévenir (prendre par--); (ci--), précédemment 2;* s. 2 g. ci- —, noble (ironiq.). B. — -que, conj. c. avant que. [Racine.] 1 La loi, dans tout, doit être universelle; les mortels, quels qu'ils soient, sont égaux devant elle. [Voltaire.] Les royaumes et les empires sont bien peu de choses devant Dieu, puisqu'il les distribue à un borgne, un boiteux. [Tamerlan.] ' Point d'être plus mal-à-propos exigeant qu'une ci-devant jolie femme. +DEVANTEAU, S. m. devantier.

DEVANTIER, S. m. (vi.) tablier de femme du peuple.

DEVANTIÈRE s. f. long tablier, jupe de femme pour aller à cheval, à califourchon.

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Devanture, s. f. devant d'un siége d'aisance, d'une mangeoire. -s, pl. joints en plâtre pour raccorder les tuiles au mur latéral. G. v.

+DEVASSALISER, v. a. -é. e, p. rendre libre un vassal. (se), v. pers. pron. récip.

DEVASTATEUR. -trice, s. adj. Vastator. qui dévaste'. [Linguet, Raynal.] ( torrent, armée, nation). G. c. A. Les des dépas vastateurs de la terre y sont marqués par des monceaux de ruines et d'ossements.

DEVASTATION, s. f. -tio. désolation, ruine d'un pays (horrible, affreuse - générale, ordonner, causer la ―).

DEVASTER, v. a. -té. e, p. -tare. ruiner, désoler, saccager, piller, rendre inhabitable (un pays.)

DÉVELOPPABLE, adj. 2 g. v. t. de géom. explicable, susceptible d'être développé. +DÉVELOPPANTE, s. adj. f. (courbe) qui. en forme une autre en se développant.

DÉVELOPPÉE, s. f. courbe résultant du développement d'une autre. (décrire une―). -opée. R.

*

DÉVELOPPEMENT, s. m. Evolutio, action de développer en général1, (fig.) (— d'un plan, d'un système); ses effets; * cartons qui forment un solide étant réunis; t. de math. représentation de toutes les parties; t. d'archit. B. -ope-. R. Le bonheur ne suit point le développement de la sensibilité, de l'intelligence. ** La douleur est un des plus pressants développements de l'esprit humain. [Mad. de Stael.]

DÉVELOPPER, v. a. -pé. e, p. Evolvere. oter l'enveloppe; étendre, déployer ce qui était enveloppé; * t. d'archit. faire, tracer

un développement; (fig. ) | éclaircir; expliquer; débrouiller (une affaire, un mystere); découvrir. * donner de la force, augmenter (—l'intelligence, le sentiment) 1; (se ―), v. pers. pron. * t. milit. s'éten dre; se subdiviser en ligne; (fig.) s'éclaircir; se débrouiller se dit d'une affaire, etc.* s'accroitre, prendre toute sa force 2;*-oper. R.'La vraie religion développe la sensibilité autrui; le philosophisme la réprime. 2 Les qualités de l'esprit se développent aux dépens de celles du cœur.

pour

Devenir, v. n. nu. e, p. Fieri. commencer à être ce qu'on n'était pas; * prendre une forme, une destinée (fig.) ;* avoir telle ou telle destinée ( que vais - je—!).

Le malheur peut devenir une cause de félicité. On ne sait plus que devenir lors que l'on n'a su qu'être belle. [ Deshoulieres.]

Déventer, v. a. té. e, p. faire biaiser les voiles; R. G. c. v. * prendre le vent en ralingue. B.

DEVERGOGNER, v. a. fouler la honte aux pieds. [Scarron.]

DÉVERGONDÉ. e, adj. Inverecundus. sans honte, sans pudeur, sans décence, de mœurs licencieuses et scandaleuses. *féminin plus usité. (fille, femme-, grande —). (De privat., verecundia, pudeur. lat.

- s. m.

DEVERGONDEMENT, S. m. état de celle qui est dévergondée. [ De Sévigné.] * -dé-, adv. DEVERGONDER (se), v. pr. (famil.) perdre toute pudeur; [Benserade.] mener une vie libertine. G. c. (inusité.) c. ôter les

DÉVERGUER, V. a. terme de mer. B. DÉVERROUILLER,

roux. G.

*

vergues,

v. a. -lé. e, ôter les ver

DEVERS, prép. Versùs. du côté de; mieux vers; -, s. m. pente, gauchissement (du bois). A. (par-soi), préposition, marque la possession (avoir par soi. se pourvoir par - le juge, à son tribunal). * par- -. C. pardevers. A. —. e, adj. qui n'est pas d'aplomb (corps —). 5. m. instrument pour manier le fer dans le fourneau; * t. d'ardois. écroulement des couches, pente; gauchissement. Heureux qui a par devers soi une action grande, noble, héroïque ; c'est la seule dont on se souvienne. [Mad. de Puisieux.]

DÉVERSER, v. n. Proclinari. pencher, incliner; se dit d'un mur; v. a, (une poutre, etc.)* (fig.) jeter; verser sur; répandre le mépris (vicieux), la honte; (se-), v. pers.*sé. e, p. adj. (bois -) gauchi, A. (diffic.)

*

Déversoir, s. m. endroit où se perd l'excédant de l'eau d'un moulin. * digue pour faire regonfler et déverser un courant.

*

DEVETIR (se), v. pers. -tu. e, ôter ses vêtements, se dépouiller; se dégarnir d'habits, de vêtements; (fig.) se dessaisir d'un bien; t. de pratique. DEVETISSEMENT, S. m. | dépouillement : | démission, t. de pratiq. * ou Devest-. R. DÉVIATION, S. f. détour de son chemin,

v. a.

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DEVIN. eresse, s. Vates. qui devine, qui prédit l'avenir, ou découvre les choses ca chées. * ou Serpent étouffeur, espèce de boa. (syn.) L'expérience et la prudence sont deux bons devius. [Proverbe espagnol.]

DEVINATION, S. f. divination. [Abadie, Fleury.]

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DEVINER, v. a. -né. e, p. Divinare. prédire l'avenir; conjecturer, juger par conjectures (je devine que cela coute tant); | découvrir ce qui est caché (-, trouver le mot d'une énigme), le sens d'une chose obscure, la pensée de quelqu'un '; la cause. l'auteur, le projet, etc. se dit absol. 2 (se), v. pers, connaître ses sentiments, les motifs de ses actions, ses opinions; récipr. (se-mutuellement) 4; v. pron. être deviné (cela se devine aisément) 5; v.refl.®.

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V.

On aime à deviner les autres; on n'aime pas à étre deviné. [Larochefoucauld.] La dé licatesse et la sensibilité devinent mutuellement leur silence. La charité sait deviner. [Clément XIV.] 3 Cherchez à vous deviner; et, lorsque vous y serez parvenu, vous serez moins prompt à parler, à agir, encore moins à vous applaudir. Les amants, les fripons, les gens d'esprit se devinent. Chez un peuple spirituel, les intentions, les projets se devinent aisément dans les discours. L'homme ne se devine pas lui-même; il est toujours une énigme, un mystère pour

lui.

DEVINEUR, S. m. (famil. ) devin (habile, plaisant); c. c. A. voy. Divi-. DEVIRER, v. n. t. de mer; R. c.* reculer au lieu d'avancer; se dit d'un cable. B. +DEVIRGINÉE, adj. déflorée.

DEVIRGINISER, V. a. .é. e, p. ôter la virgi

nité.

+DEVIRILISER, v. a. -sé. e, p. (vi.) châtrer; (fig.) ôter la qualité, la force de l'homme. (se), v. per.

DEVIS, S. m. état | détaillé d'ouvrages d'architecture, des dépenses qu'il faut faire; état de dépenses (faire un - exact; donner, ordonner le ); propos, discours, entretien familier (vi.);* état de la situation d'un vaisseau à son retour.

DÉVISAGER, V. a. -gé. e, p. défigurer; déchirer le visage en égratignant; (fig., famil., - quelqu'un) le considérer attentivement. (se), v. récip.

DEVISE, S. f. Symbolum. figure allégorique, accompagnée de paroles, pour exprimer une pensée, un sentiment; ces paroles; mot choisi que l'on s'applique: ex. paix et peu! (belle ingenieuse, faire, choisir une; ; prendre pour —) ; ( vi. ) testament. B. Gouter un peu de tout est l'ingénieuse devise du sage. [Christine.] Les mots moi et je sont les devises de l'égoïsme et de la vanité.

DEVISER, v. n. Sermocinari. (vi.) s'entretenir familièrement (vi.)

DEVOIEMENT, S. m. flux de ventre (grand -continuel; avoir le -); * -voim-. R. -voi-. v. t. d'arch. inclinaison d'un tuyau; mieux dévoye-. Voy. Dévoyer.

*

*

DÉVOILEMENT, s. m. action d'ôter les voiles qui couvraient une chose, ses effets; de dévoiler. (néol.),

I

DÉVOILER, v. a. -lé. e, p. Detegere. hausser, relever, ôter | le voile; relever une religieuse de ses vœux; | (fig.) découvrir ce qui était caché. * v. per. 2. v. pron. 3, v, récipr. 4. La médisance est-elle un mal moral lorsqu'elle dévoile l'hypocrisie, ou fait connaitre les méchants? Le temps dévoile le crime. Les discours dévoilent les moeurs. [Max. franç. ] Il faut qu'un homme soit bien fou, bien imprudent, ou bien humble pour oser dévoiler son cœur! Tôt ou tard l'hypocrite se dévoile. | Ce n'est quelquefois qu'après plusieurs années d'observations et par des cas imprévus, que le caractère se dévoile en entier. 3 Il est des turpitudes qui ne doivent jamais se dévoiler pour l'honneur et le respect de l'humanité. Les traitres, les méchants se dévoilent lorsque l'intérêt les divise.

DEVOIR, S. m. Munus. ce à quoi on est obligé par la loi, l'honnêteté, la bienséan

ce,

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la condition, l'état, la place, la fonction, etc. ' (pénible — indispensable, réciproque; faire son, s'acquitter de son - se rendre, satisfaire, manquer à son ; être à son à son poste; rentrer dans l'obéissance; ranger au, a son, obliger à faire ce qu'on doit; se

dans son

mettre en

-pas

de..., se disposer à ..; -s, pl. homma

*

des

cal, communion annuelle; ges, honnêtetés dues, (rendre ses —s, -s); derniers -s, honneurs funèbres; * ce que l'on doit faire, action conforme à la loi, qu'elle dit de faire (avoir des obligation imposée par une loi; ce plur.): thême, version, vers que le régent donne à faire à sa classe; ouvrage d'un ecolier. pl. droits, octrois. (vi.) B. (syn. ) ' _Il faut se faire un plaisir de son devoir. [Le

-s à rem

**

grand Frédéric.] De toutes les tyrannies la plus absurde est celle de vouloir être aimé par devoir. Le premier devoir social est de respecter, de défendre la vie de son semblable. Faites votre devoir et laissez faire aux dieux. Corneille ]. 2 On est heureux lorsqu'on se fait un plaisir de son devoir.

*

8

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DEVOIR, v. a. -dû. e, p. être obligé à payer, à faire, à dire par la loi, la nature, le devoir, la justice, la reconnaissance, la raison(-une somme,l'hommage,le respect)', etc. avoir l'obligation d'un avantage à...?; avoir reçu un avantage de 3; * indique l'avenir 4, l'intention de faire, l'état, l'événement, le succès, l'avantage ou le désavantage, l'obligation 5 (— la vie, le bonheur, le malheur) 6; le résultat probable, la justice d'une action à faire; indique le futur d'un verbe (il doit finir pour il fini ra); l'action, le projet (il doit aller). * être redevable, avoir l'obligation à...7 (il me doit la vie, sa fortune). se dit absol. (il doit, il a des dettes) .* (se —) 9, v. pers. être tenu de se dévouer, de se sacrifier à... On doit plus à la nature qu'à la loi. [ Diogène. ] L'orgueil ne veut pas devoir par reconnaissance, et l'amour-propre ne veut pas payer. [Larochefoucauld.] C'est à l'ambi tion de tyranniser les autres que la tyran nie doit ses esclaves. [De Tott. ] 3 Combien de personnes doivent leurs vertus à la nature, et leurs défauts à l'éducation! 4 C'est presque toujours dans l'avenir que l'on pense devoir étre heureux, et dans le passé qu'on l'était. 5 On doit au christianisme l'idée des plus belles vertus. [ F. Bacon. ] L'empire de l'amour doit sa force à l'illusion. [De Surgères. ] 7 L'athéisme est une méprise de l'orgueil; il est plus honorable de devoir l'existence à un Dieu, qu'à la vile matiè re. C'est une grande et sainte maxime que: « les rois doivent aux peuples. » [S. Simon.] 9. L'homme se doit à la patrie; la femme, au bonheur d'un seul homme. [De Saint-Pierre.]

8

2

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sa proie avec les dents; manger, (fig.) lire avidement; -, detruire; (fig.) consumer; se dit du temps, des passions, de l'avarice, de l'ambition, du chagrin, de l'ennui qui consument, des difficultés que l'on surmonte, tourmenter, se dit de la faim, (fig.) de l'ambition, etc. | un affront, en cacher le ressentiment. ses larmes, les retenir. des yeux, regarder avec la plus grande attention, avec avidité, avec passion, avec amour, avec concupiscence (on dévore des yeux un grand homme; l'avare dévore des yeux son trésor; la faim dévore le pain des yeux; une mère dévore des yeux son enfant; le libertin dévore des yeux l'innocence); se dit en mauvaise part de la haine, de la jalousie, de la vengeance qui dévorent des yeux leurs victimes. * -, v. n. G. —, v. per., propre et fig. 3 (le pélican se dévore les entrailles; (fig.) épistol. la rage, la colère impuissante, l'ennui se dévorent) ; —, v. pron. être dévoré 4. v. récip. (des amants se dévorent des yeux, (famil.). (fig.) (Bora, pâture. gr. L'impatience voudrait dévorer le temps, lui qui dévore tout. Un ami délicat dévore ses chagrins pour ne point en affliger ses amis. 3 Une ame ardente et captive se dévore dans la solitude. 4 Il est des affronts qui ne se dévorent jamais; on les offre aux dents de la haineuse vengeance.

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DEVOREUR. -se, s. qui dévore (— de livres). (fig.) [De Sévigné.]

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*

Dévor. e, adj. s. Religiosus. pieux, attaché au service de Dieu, qui a de la dévotion (personne -e) (être, faire le-; faux, vrai, bon, ironiq.outré) '; qui excite à la dévotion (chant, lieu); hypocrite; [ Deshoulières.]* qui fait consister toute la religion dans ses pratiques; bigot; * courtisan de la divinité. (syn.) Il y a plus de dévots par peur, que par amour. | L'évangile, au chretien, ne dit en aucun lieu, sois dévot; il lui dit, sois doux, simple, équitable. [Boileau.] Les dévots ne sont bons à rien. [Le P. La Chaise. ] La plupart des dévots dégoutent de la dévotion. [Larochefoucauld. ] Ceux qui sont parfaitement dévots sont si vrais, si généreux, qu'un honnéte homme a plus de dispositions qu'un autre à le devenir. [ Le D. d'Orléans, régent. ] La vraie piété peut empêcher d'étre dévot.

DEVOTEMENT, adv. Piè. (prier, entendre la messe) avec dévotion.

DEVOTIEUSEMENT, adj. (vi.) dévotement, plus énergique. | -ci-.

DEVOTIEUX. -se, adj. (vi.) dévot, qui en a les manières || -cieu-.

DEVOTION, s. f. Pietas. piété envers Dieu et les saints; égoïsme religieux, voy. Piété; attachement au service de Dieu, des divinités, 14 etc. peut se dire ironiq. 2 (humble, grande, vive, faible exemplaire, hypocrite, affectée; avoir de la -; inspirer la; s'adonner à la ; montrer, inspirer de la -; se jeter dans la —; avoir à un saint; (famil.) plein, rempli de -) 3 ; religion; entier dévouement, | ́abandonnement

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à la volonté de... | (montrer de la -, plein de pour; inspirer de la -) 4; exercice de piété (être en -; interrompre ses —s;¦ faire sess, se confesser et communier; se préparer à ses -s) 5; -s, pl. communion. Il ne faut pas ôter aux grandes ames leur dévotion à la gloire. [ Mad. de Stael.] 'L'intérêt est un dieu que l'on adore en tost pays; mais il n'est servi nulle part avec plus de devotion qu'en Angleterre. [Le Blanc.] Je ne doute pas que la vraie dévotion ne soit la source du repos. [La Bruyère.] 4 La vraie dévotion est la passion la plus noble pour son objet, Dieu; la plus raisonnable pour son but, l'éternel bonheur. La vraie dévotion est si confortable, que l'on pourrat méme risquer ses douces pratiques au hasard du néant. La bienveillante équité des hommes puissants inspire à leurs inférieurs une aveugle et vive dévotion pour eux. Ona d'hypocrites scélérats masquer toutes lears preparations au crime en faisant leurs dévotions.

Dévové. e, adj. Deditus. donné sans réserve . G. adj. 2 g. s. m. (vi.) Voy. Deve tion et dévouement. La vanité trompe les grands en leur présentant comme dévouts tous ceux qui disent l'étre.

DEVOUEMENT, s. m. Devotio. abandonnement entier aux volontés, au service d'un autre (entier-; servir avec-); action dese dévouer aux dieux infernaux pour détourner les calamités publiques (le sublime — de Codrus), (Biogr.) sacrifice de soi-même. -oùm. R. V. -vou-. Le philosophisme ne permet que l'entier dévouement à soi-même. | Le dévouement est la mort la plus honorsble [Max. lat. ] La première des vertus est le dévouement à la patrie. [Bonaparte.]

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Dévouer, v. a. -voué. e,p. ' (â) décider, consacrer, donner sans réserve; (se), per., récipr. se consacrer entièrement (quelqu'un, etc.) L'heureuse vanité est ai sement dupée, elle croit que tous lui sont dévoués. On se rend personnel tout ce qui regarde ceux auxquels on s'est entièrement dévoué. [De Staël.] Les femmes, en général, valent mieux que les hommes; elles sont plus portées à se dévouer au bonheur d'a trui. Celui qui consent à se dévouer au ridicule ou à l'esclavage, procure quelquefois de grands avantages à sa postérité. [ De Meilhan.]

*

DÉVOULOIR, S. m. cessation de volonté; v. -, v. a. cesser de vouloir. [Malherbe. Vaugelas.]

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DÉVOYER, v. a. détourner de la voie, du chemin (vi.), (— du salut), écarter, détourner, [C. de Richelieu.] pers. | mieux égarer, déranger l'estomac; causer le flux de ventre; détourner (un tuyau, etc.) de la ligne droi te. (se), v. pron. -yé. e, p.*—, s. adj. (tuyau -); —s, s. m. pl. ceux qui ne sont pas dans la voie du salut (ramener less). DEXTÉRITÉ, s. f. -tas. adresse des mains; (fig., plus usit. grande, étonnante, mer veilleuse - naturelle, singulière; se dit de l'esprit (avoir de la —, agir avec —).

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