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MonseigneuriseR, v. a. -sé. e, p. traiter de monseigneur. * (ironiq.) [Gresset.] (se-) v. pers. ', se donner, prendre le titre de monseigneur; v. récipr. 2, se le donner l'un à l'autre; v. pron. devoir, pouvoir être é 3. 1 Les évéques statuerent de se monseigneuriser, à l'exemple de Richelieu: jamais aucun concile ne fut mieux observé. . De ci-devant républicains monseigneurisèrent. 3 L'humilité chrétienne ne doit pas se mouseigneuriser; ce serait la méconnaitre.

MONSIEUR, s. m. Dominus. Messieurs, pl. titre donné par civilité; le frère aîné d'un roi de France; (fig., famil.)faire le —, l'homme d'importance.

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MONSON, MONCON, s. f. voy. Mousson. R. +MONSONES, S. f. pl. famille de géranium. MONSTRE, s. m. -trum. | prodige; production contre la nature; ce qui est très-laid; fleur double; | animal difforme (— affreux, horrible, hideux, énorme); (fig) être féroce, dénaturé (perfide, grand exécrable, odieux). se dit fig. 3. . N'insulte-t-on pas Dieu lorsque l'on dit que tel ou tel monstre fut son ministre ou son représentant | L'homme des Maximes et de l'Esprit serait un monstre. Parmi les monstres, enfants de l'égoïsme et de la vanité, le fanatisme d'opinion est l'un des plus féroces. | Ne va pas en Afrique pour voir des monstres; voyage chez un peuple en révolution. [ Pythagore. ]

MONSTRUEUSEMENT, adv. -truosè, excessi vement, prodigieusement (gros, gras); * d'une manière monstrueuse, ,prop. et fig., peu usité. Il n'y a pas d'être plus monstrueusement dénaturé, qu'une femme philosophiste.

*

MONSTRUEUX. -se, adj. -truosus. d'une conformation contre nature; (homme, poisson, être du monstre;excessif, prodigieux,(grosseur, laideur, fig.)avarice, prodigalité, inaptitude-'); vicieux à l'excès (vers - [Boilean.]; amours-ses [Bossuet.]; débauche -se -se [St.-Évremont. ];union-se[ Arnauld.]) 'C'est une chose monstrueuse que d'étre élevé au plus haut poste, et d'avoir l'ame la plus basse du monde. [St.-Bernard.] Le monstrueux système d'un égoïsme froidement calculé prend le nom imposant de philosophie : son vrai nom est philosophisme.

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MONSTRUOSITÉ, s. f. caractère, vice de ce

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MONT, S. m. Mons. grande masse de terre, etc., très-élevée au-dessus du sol; | grande élévation au-dessus du sol, isolée, très-considérable (―audacieux, élevé, sourcilleux, sacre); (franchir un, ou le dites la montagne; Saint-Jean)..—s, pl. les Alpes: les Pyrénées, etc. fig., famil.) par monts et par vaux, de tous côtés. montagne, t. de chirur. protubérance dans la paume de la main. sing., peu usit. sans désignation. (syn.) 'Les hauteurs de l'idéologie ressemblent à des monts arides, d'ou l'œil égaré dans le vide n'aperçoit aucun des objets auxquels se rattache l'existence.

MONT-DE-PIÉTÉ, s. m. établissement où l'on prête sur gages. B.

MONT-JOIE, s. m. t. d'antiq. titre du premier roi d'armes en France; cri de guerre français; tombeau; s. f. amas de pierres servant de monument de victoire, d'indice du chemin, * s. f. dans les deux sens. A.

MONT-JOLI. s. m. sauge de montagne, plante des Antilles.

+MONT-MENATE, s. m. constellation N. MONT-VOYAU, s. m. crapaud volant de la Guiane. voy. Pagnote.

MONTAGE, s. m. action de monter; | travail pour monter, son salaire.

MONTAGNARD. e, s. -tanus. habitant des montagnes. * adj. (animal, peuple, (fig.) mœurs, costume, chant).

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MONTAGNE, S. f. Mons. mont; grande masse de terre ou de roche au-dessus du sol de la terre (haute, belle - caverneuse boiseuse, etc.) Le bonheur idéal réside à la cime d'une haute montagne; lorsqu'on arrive, après de longs efforts on n'y trouve rien que le vague des cieux ou les tempêtes.

MONTAGNETTE, s. f. monticule. v.

MONTAGNEUX. -se., adj. -tosus. couvert de montagnes; où il y en a (pays, province ~).

MONTAIN, s. m. pinson des Ardennes. MONTAISON, S. f. le temps où les truites montent de la mer dans les rivières.

MONTANISTES, s. m. pl. secte de chrétiens qui se disaient plus vertueux que les autres. (Montanus, leur chef.

MONTANT, S. m. pièce de bois ou de fer debout; total d'un compte; ( commis — ) qui doit monter à la place d'un autre; tige; goût relevé; odeur forte qui monte au cerveau (ce tabac a du ―);-, t. de blason, t.de chasse,vol de l'oiseau de proie au-dessus de celui qu'il attaque ; * ortolan de roseaux. e, adj. de tout ce qui monte (marée, chemin, bateau-); t. de blason, dressé contre (lion). * —s, s. m. pl. corps en saillie aux côtés d'une porte, qui en sou

tiennent la corniche, le fronton; partie de la bride qui va de la bouche vers les oreilles; cordes en long de la raquette.

MONTASSIN, S. m. coton filé du Levant. * -tasin. AL.

*

MONTE, s. m. accouplement des chevaux, son temps. -ressort, s. m. outil. t. de mét.

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MONTÉE, S. f. Clivus, petit escalier d'une petite maison pauvre (roide, étroite, difficile, dangereuse, scabreuse); marche, degré d'escalier, popul. (faire sauter less. A. provinc.); monticule; ce qui va en montant; action de monter; endroit pour mon ter; vol de l'oiseau qui s'élève.

MONTER, v. n. Ascendere, se transporter en un lieu plus haut. s'élever (vite, lentement, aisément, avec peine; sur une tour, une voiture, dans une voiture, à cheval, sur un cheval), se mettre sur (-sur une table, une borne, etc.); se placer, se poser, se mettre sur un plan plus élevé, et fig.'; hausser de prix; hausser de ton, t. de musique; | croître en valeur; croitre, s'accroitre; s'élever en grade, en rang, passer à un poste, un rang, un degré plus haut; parvenir, s'élever (fig., famil.); gravir (un mont); | grimper (-sur un arbre, un mât). sur les planches, se faire comédien. -sur le Parnasse, faire des vers. -sur ses grands chevaux, avoir de la hauteur, de la colère, de l'indignation. — sur ses ergots, élever la voix avec chaleur. aux nues, s'emporter de colère. à la tête, faire une vive impression sur les nerfs de la tête, le cerveau (le vin, le tabac, les liqueurs, les odeurs, montent à la tête ); --, former un total. -, v. a. porter en un lieu plus haut; (élever un théâtre); établir (une maison); accroître (sa dépense); préparer ; mettre en état, mettre en œuvre (une machine, un spectacle), en mouvement, en activité, sur pied (une compagnie ); -, donner des chevaux (des dragons à pied); (fig., famil.) — la tête, inspirer une résolution; imprimer fortement une idée. fig. famil. 3; -té. e, p. et adj. (mis en état, dressé, preparé pour l'usage 4 ; élevé, haut ,fig.,famil.; exalté, échauffé (tête, esprit, imagination-); personne, bien, mal de bonne ou de mauvaise humeur, disposition. *(se), v. pers., pron. ( se —) ; former un total; s'accroitre; s'élever être dressé, disposé (une montre se—; la dépense se à). (diffi.) On peut s'ar réter quand on monte, jamais quand on descend. [Bonaparte. ] On dresse des autels aux dieux, aux puissances, à la liberté, pour monter dessus, et dominer. |

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*

5

Le bonheur monte à la téte. [De Retz.] La vanité monte à la téte; l'honneur échauffe le coeur. L'esprit est un instrument qui rend des sons agréables ou rauques et aigres, selon qu'il est bien ou mal monté. 5 Le visage de société se monte et se démonte comme à ressort; il figure à son gré tous les

sentiments.

+MONTEUR, S. m. faiseur de boites de mon

tres, ouvrier qui prépare, monte les machines, etc.

+MONTFAUCON, s. m. format d'une sorte de papier.

MONTFERRINE, s. f. danse du Montferrat. +MONTGOLFIÈRE, s. f. aérostat rempli de fumée, ou d'air raréfié.

+MONTICHICOURS, S. m. étoffe de soie et coton des Indes.

MONTICULE, s. m. Clivus. petite montagne; élévation de terrain (gros-). +MONTIER, S.m. inspecteur dans les salines. MONTOIR, S. m. pierre, billot pour monter à cheval.

MONTRE, S. f. petite horloge de poche portative (bonne, belle, grosse, petited'or); cadran, peu usité; Specimen, échantillon de marchandises à vendre; marchandises exposées au dehors de la boutique, etc., boite vitrée pleine de bijoux, etc.; lieu où l'on expose les chevaux à vendre, où on les essaie; | manière de les essayer; lieu où l'on étale, ce qui parait au dehors; |t. d'arts et métiers, etc.; t. milit. revue; paie lors de la revue; (fig. famil.) apparence, ce qui paraît en dehors. L'homme laborieux retarde sa montre pour allonger Le temps; l'oisif ennuyé l'avance pour l'ac courcir. La chaine d'une montre est bien plus forte qu'on ne croit : elle lie celui qui la porte. L'homme ni la montre ne renfer ment l'intelligence qui les créa. Tout ce dont la vanité s'empare pour faire montre, perd son prix lorsqu'elle est seule. [De Bogny.]

MONTRÉE, s. f. t. de palais, ostentation. v. MONTRER, v. a. tré. e, p. indiquer (— le chemin de.... à quelqu'un ); exposer aux yeux; faire voir ' se dit absol., faire on laisser paraitre (-un visage qui), se dit fig. 3; enseigner à quelqu'un (— le latin, - à écrire, — à quelqu'un 4; * se dit absol. - quelqu'un; c'est un tel qui le ou lui montre, famil.); donner des signes, des marques (du courage, etc.); faire connaitre par épreuve, prouver par raison; — les dents, faire voir qu'on veut se défendre. la corde, se dit d'un habit usé; (fig.) d'une finesse grossière. — au doigt, designer par mépris, ou précisément. c. + Démontrer, s. inex. (se —), v. pers. paraitre, se faire voir ; se conduire; user de force, de caractère. v. pron. être, é, en général, famil., épistol). cela se montre, ne se montre pas). v. récipr. (par l'enseignement mutuel; les enfants se montrent les uns aux autres). (fig., famil.)' La vanité donne aux riches rassasies leurs dernières jouissances; ils montrent leur félicité. Posséder ne suf fit pas, il faut pouvoir montrer. 3 L'avenir n'arrive jamais tel que l'imagination l'avait montré. Il y a beaucoup d'esprit à n'en pas montrer quelquefois, et surtout à ne pas

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la

voir que les autres en manquent. [ Mad. de Puisieux.] On n'appprend bien que ce que l'on montre. [De Tott.] 5 En vain raison nous montre au doigt la vérité; les prestiges de l'imagination nous la dérobent.

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Dès que la passion se montre, attendez-vous à voir le délire, la bêtise, la fureur, la férocité. La souveraineté ne doit se montrer qu'en pleine activité, accordant des graces, et dépouillée des infirmités humaines. [Bonaparte. ] Laissez parler les médisants, ils se montrent et se font connaître.

+MONTRIER, S. m. faiseur de montres. [Voltaire.]

MONTUEUX. -se, adj. -tosus. pays -) très-inégal, mêlé de plaines et de collines.

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MONTURE, s. f. Jumentum. bête sur laquelle on monte pour voyager, etc. (bonne, mauvaise douce); (fig.) '; t. d'arts, bois, etc., sur lequel on monte un fusil, etc.; travail pour le monter; * métal, or, argent dont on entoure les diamants, etc.; cadre, cercle, etc., autour de.....; assemblage des pièces d'une machine, etc.; action de monter;* charge d'une bête de somme.prov.

Qui veut voyager loin, ménage sa monture. [Racine.] | Les sectes ne diffèrent que par l'espèce de bride qu'elles mettent à leurs montures. [D'Alembert.]

vaste

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-mes

MONUMENT, S. m. -tum. marque publique pour transmettre à la postérité la mémoire d'un personnage, d'une action célèbre '; tombeau ; édifice public (beau, triste, superbe, durable, éternel quin); ouvrage excellent d'un auteur (—, en style soutenu). Il n'y a, en littérature, que les monuments qui comptent. [Dussault.] Toute la terre est couverte des monuments de la vengeance céleste; personne ne veut y lire sa leçon. Si vous voulez un monument funèbre indestructible, déposez votre ame dans un bon livre.

MONUMENTAL. e, adj. des monuments antiques (statue-e); ( architecture—e), qui s'applique aux monuments.

MOQUABLE, adj. 2 g. dont on peut, on doit se moquer. [Marivaux.]

MOQUE, s. f. t. de mer, moufle sans poulie; G. RR.* gobelet de fer blanc. c. mokě. MOQUER (se), v. pers. Irridere. (de), se railler, plaisanter de..., en rire; braver, mépriser (se

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pent. B. L'air et le ton moqueurs ne conviennent qu'au démon, parfait dans son imperfection.

MOQUOISEAU, S. m. sorte de cerise. v. MORA, s. f troupe de soldats spartiates libres, de 30 à 60 ans au nombre de 500 à 900 hommes.

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MORABITES, S. m. pl. Africains qui font profession de science et de sainteté; sectateurs de Mohardin, petit-fils de Mahomet.

MORAILLER, v. a. -lé. e, p. se servir de morailles pour alonger le verre. G.

MORAILLES, S. f. pl. pinces pour serrer le nez des chevaux difficiles; * tenailles de verrier pour morailler.

MORAILLON, s. m. pièce de fer avec un anneau qui entre dans la serrure pour fermer un coffre.

MORAINE, S. flaine détachée par la chaux. G. C. *laine des bêtes mortes; débris de gravier au pied des glaciers; * bordure de terre autour des glaciers (large onduleuse, plate); cordon de mortier autour d'un mur de pisé. B. -s, pl. t. de vétér. vers au fonde-· ment du cheval.

MORAL. e, adj. s. m. -lis. qui regarde les mœurs conforme à la morale, qui l'enseigne (discours, principe, sens --); qui la pratique, la suit (œuvre, vertu, personne -); qui a de la moralité, de la morale (personne-e); métaphysique, l'opposé de matériel (amour; besoins-ux) '; fondé sur de fortes probabilités (certitude —, sûreté, assurance —s). -, s. m. disposition morale; tendance au bien ou au mal (le d'une personne, d'une armée, nouv.); l'esprit, l'ame, t. de médec. guérir avant le physique. Il est bien difficile à l'égoïste philosophiste d'être moral. Le tact et le goût du beau, dans la littérature et les arts, sont un sixième sens moral, peu commun.

le de la mort, du blâme); faire hors de propos; ne pas agir ou parler sérieusement; * amuser par des promesses'; se dit aussi absol. (ils se moquent) qué. e, P: et adj. (Mókaéin, gr. On se moque de moi; mais moi, je ne me sens jamais moqué. [Diogène.] Nous nous moquons les uns des autres; le sage ne se moque que de luimême. Le philosophisme s'est moqué de l'honneur, de la vertu, du patriotisme, de tout, excepté des applaudissements. charlatans en tout genre se moquent de nous. Ceux qui prétendent se moquer de l'opinion sont ordinairement moqués par elle.

Des

MOQUERIE, s. f. Irrisio. action, parole par laquelle on se moque (- maligne, outrageante, perpétuelle; en, par-); chose absurde, impertinente ;* plaisanterie pour se moquer; raillerie. G. (syn.) '. 'La moquerie philosophiste ridiculise les opinions les plus consolantes, les sentiments les plus tendres; elle fait de la vie une pure ' moquerie. Tome I.

*

I

MORALE, S. f. science, doctrine des mœurs; traité de morale (bonne, mauvaise, douce, plaisante relachée, facile, commode, dangereuse, triste); connaissance de nos devoirs envers autrui [ D'Alembert. ] et nons-mêmes; * loi révélée [Bonald.]; art de se procurer, par la vertu, le plus grand bonheur possible [Buffier.]; science du bonheur [Changeux.], expérience, | justice | appliquée à la conduite de l'homme en société Dumarsais.]; conscience raisonnée [De Lévis.]; art de rendre heureux les autres et soi-même [Godwin.]; science de l'homme; loi naturelle écrite dans la conscience des hommes [Laharpe.]; art, science de la vertu [Raynal.]'; devoirs de l'homme social [Vauvenargues.]; règle des mœurs [De

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Courvoisier.]; théorie de la vertu : -- - publique, — révélée par la conscience et la raison à tous les hommes [De Serres.] ; religion universelle;-,conscience du cœur raison par excellence; pensée, idée, vue, sens, système -ux; moralité ( la — d'un poème, d'une allégorie, d'une fable, d'un emblème, etc.); (famil.) réprimande, remontrance (faire la -, une bonne à...).

* Plus on a de morale en paroles, moins on a de moeurs en réalité. [Palissot.] La première des vérités, la morale, est aussi la source la plus abondante de l'éloquence. [De Stael.] Le philosophisme réduit toute la morale à l'adroite hypocrisie. La meilleure morale est dans le coeur. 2 Notre propre

morale doit tôt ou tard régler celle des autres à notre égard, ou les éloigner de nous. La morale divine, ou la religion, fixe les devoirs de l'homme envers Dieu; la morale humaine, ceux envers ses semblables et luimême.

MORALEMENT, adv. selon les lumières de la seule raison; vraisemblablement, selon toutes les apparences.- sûr; — - parlant. * conformément à la morale (vivre, se conduire bien). peu usit.

MORALISATION, s f. action de rendre moral, de donner de la morale; l'opposé de dé-. Néol.

MORALISER, V. a. n. -sé. e, p. faire des réflexions morales; * en faire naître; [Lamotte.] faire une morale, la morale (— quelqu'un); (famil.) * rendre moral; donner de la morale, des mœurs. (se), v. pers. pr., récipr. Religions, systèmes, institutions, la société doit recueillir et favoriser tout ce qui tend à moraliser les hommes, et proscrire tout ce qui tend à les démoraliser, fútce une religion.

MORALISEUR, s. m. qui affecte de parler morale. (ironiquement.)

MORALISME, s. m. morale. T. MORALISTE, S. m. qui écrit sur les mœurs (bon, mauvais dangereux, commode ). L'esprit de domination, réduit à l'impuissance, se fait moraliste. Des moralistes peuvent, s'il leur plait, louer la vanité; mais elle est trop petite pour produire rien de grand.

MORALITÉ, s. f. réflexion morale; | carac tère moral d'une personne, ses mœurs, ses principes ; en bonne

ou mauvaise

part. (connait-on sa -?) sens; but moral; espèce de drames moraux; rapport des actions avec la morale; * principes moraux; qualité morale; principes, conduite

conforme à la bonne morale . Si les hommes supérieurs n'ont pas tous une moralité parfaite, il n'y a peut-etre de moralité parfaite que parmi les hommes supérieurs. [Mad. de Stael.] La moralité est le type distinctif de l'homme. [Kératry.] Le malheur ou le bonheur de la plupart des hommes vient de leur moralité, plutôt que de leur état. Le philosophiste ne peut avoir de moralité; ce mot, pour lui, n'est qu'une plaisanterie. La morale est dans la tête et la

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MORCEAU, S. m. Parsi. Partie portion séparée d'un solide, d'une étoffe, etc. (bon, gros, petit, long - rond, carré, de pain '; friand, délicat, de viande, de påté, etc.); t. d'arts, pièce entière des ouvra ges de main ou d'esprit; portion non séparée; ( de terre, etc.); partie d'un ouvrage d'esprit ou d'art; cet ouvrage même (d'architecture, de poésie, etc.; temple, tableau, ode, etc.); (fig., famil.) s'ôter les -x de la bouche, se priver de tout pour donner; friand, jolie personne, * objet qui excite un vif désir; -x taillés, ordres donnés; choses prescrites. A. inus., signifie, figur., épistol. part faite, besogne préparée (tailler les —x), ne donner qu'une portion à sa volonté; faire la besogne pour un autre. 'Les hommes sont comme les malades et les enfants; il faut ne leur donner le pain de la vérité que par petits morceaux.

MORCELER, V. a. -lé. e, p. Dividere, diviser par morceaux (une terre, etc. figur. le style).

MORDACHE, S. f. tenaille pour remuer le gros bois du feu. G. co. * pour mettre dans l'étau et serrer; extrémité d'une espèce detenailles; sorte de poire d'Angoisse employée pour empêcher des novices de parler. §.

MORDACITÉ, S. f. -tas. qualité corrosive; | action d'un fluide sur un solide qu'il dissout; (fig.) médisance aigre et piquante (— révoltante), * (inus.) * caractère d'une personne mordante.

MORDAILLER, V. a. -lé. e, p. mordre lẻgèrement. c. *-diller. v.

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*

MORDANT. e, adj. -dax. qui mord (bête -); qui ronge, | acide; | (fig.) piquant; satirique (humeur, esprit.style —) ; * (plume-e) [Boileau.]; (philosophe —)[ Dacier.]; s. m. vernis pour fixer l'or, etc., sur les métaux, fig. epistol. 1; (fig) saillie, force, originalité de l'esprit; timbre de la voix, net, sonore, pénétrant; petit trille; t. d'arts; bois évidé en pincette dans sa longueur pour fixer la copie, t. d'imp.; instrument pour saisir, pincer, mordre. B. Les opinions et les maximes sont des mordants qui prennent sur certains esprits, et glissent sur d'autres.

*

MORDARET, s. m. clou doré sur les harnais.

MORDATE, s. m. chrétien deux fois renégat. (turc.

MORDEHI, S. m. diarrhée presque incurabie aux Indes orientales.

MORDELLE, s. f. -la. coléoptère, sténoptère, à antennes filiformes.

MORDEXIN, s. m. vomissement continuel et mortel à Goa.

MORDICANT. e, adj. Acer. âcre, picotant, corrosif (sel); (fig., famil. * diminut. peu usité, dites mordant), qui aime à critiquer, à medire *(humeur-e. A. peu usité).

-es,s. f.pl. Mordellaca. mouches à deux ailes dentelées. B.

MORDICATION, s. f. picotement.

MORDICUS, adv. (fig. „famil.) avec tenacité, obstination (soutenir une proposition -). A. v. (—, avec les dents. lat. || küsě.

MORDIENNE (à la grosse), adv. sans façon', sans finesse; avec sincérité. (famil., popul).

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-ene. R..

MORDILLER, v. a. -lé. e, p. mordre légèrement, à plusieurs reprises. A. R. V. G. (famil.) B.

*

MORDORE, adj. indécl. brun mêlé de rouge (drap-). s. m. tangara jaune à tête noire; pigeon.

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MORDORURE, s. f. couleur mordorée. MORDRE, v. a. n. -du. e, p. -dere. serrer avec les dents, le bec, avec tout ce qui pince, serre (des tenailles mordent); t. de mét. (le bras, au bras); | piquer. (fig.)

la poussière, être tué et renversé sur la place.-, avec y, comprendre (le latin, etc.); avancer, appuyer fortement sur; imprégner; creuser, user, se dit de l'eau forte, etc., de la lime, d'un outil aigu, etc., agissant sur des surfaces, y pénétrant; s'imprégner; (fig.) faire une impression; se fixer (cette pensée, cette morale, cette réflexion mord, ne mord pas sur son esprit); porter sur; dissoudre, creuser; (fig.) mé. dire, critiquer, censurer; trouver à redire a. (se), v. pers., récip. Pour mordre le prochain, une vieille bouche édentée de dévote vaut mieux que les bonnes dents de la belle jeunesse. [Cervantes.]

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+MOREES, s. f. pl. plantes iridées, à fleurs en ombelle plate.

MORE. -resque, adj. s. Maurus. qui a rapport aux Mores, peuples d'Afrique, de la Mauritanie (Géogr.); | (prov.) traiter de turc à —, sans aucun égard: cheval cap ou cavassé de, d'un poil rouan. qui a la tête et les extrémités noires : * gris de-, gris tirant sur le noir. A. —, s. f. danse, arabesque; feuillages; t. de ciseleur. ».* ƒ. -esse. R. Moresque, Mauresse, et Maure. G. CO. -resque, s. f. pierre noire, t. de savonnerie. danse, figure; adj. s. 2 g. More. A. MOREAU, adj. m. (cheval —) extrêmement noir; cabas de corde pour donner à manger aux chevaux en route. B. (Mauros, noirâtre. gr.

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*

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MORELLE, S. f. Solanum. espèce de petit solanum; Vigne de Judée, ou - grimpante; furieuse, Belledame; à grap

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pes; - des Indes, herbe de la laque, vermilfon, plante;-tubéreuse, pomme de terre, batatte ou patatte; ou Méchoacan du ́Caou morillon, oiseau aquatique. B. +MORENE, S. f. Morsus rana. Grenouillette, plante aquatique.

nada.

*

MORESQUE, adj.2 g. qui a rapport aux Mores., s. f. danse more ou arabesque. MORFER, v. a. manger avidement. (vi.) MORFIAILLER, v. a. manger goulument. [Rabelais.]

MORFIL, S. m. dents d'éléphant séparées de l'animal; ce qui reste adhérent au tranchant que l'on vient de repasser. * Mar-., dent d'éléphant. R. C.

MORFONDRE, V. a. -du. e, p. refroidir; causer un froid qui pénètre; (se -), v. pers. se refroidir; (fig.) s'ennuyer à attendre ; perdre du temps à attendre; perdre sa chaleur (la páte se morfond); poursuivre une affaire sans succès. La probité se morfond sur les éloges. [Juvénal.] Il ne faut pas se morfondre et s'appesantir sur son ouvrage; cela glace l'imagination. [Voltaire.]

MORFONDURE, s. f. maladie des chevaux refroidis trop vite après avoir eu chaud.

MORGANE, S. f. lumière nocturne, prise pour des fantômes; fée.

MORGANITIQUE, adj. 2 g. nocturne, mystérieux, entrainé par séduction (mariage-).

MORGELINE ou Alsine, s. f. Alsine. plante que l'on donne aux oiseaux; * espèce de mouron; mouron des oiseaux.

MORGOULE, s.f.mollusque de mer, en forme de moitié d'orange. *-s, s.m. pl. zoophytes. MORGUANT. e, adj. qui morgue. * qui a

de la morgue. * -gant. [Montaigne.]

MORGUE, S. f. Supercilium. mine, contenance grave, sérieuse avec orgueil, fierté (avoir de la); t. de prat. guichet où l'on examine les détenus pour les reconnaître ; lieu d'exposition des cadavres des noyés, etc.,* style à prétention, chargé de grands mots, etc. G.embouchure de la chausse; (fig.) arrogance ridicule et dure. Est-il possible qu'un homme ait de la morgue envers un autre homme? [Clément XIV.]

†MORGUE. e, adj. qui a de la morgue. [De Ferrières.]

MORGUER, v. a. -gué. e, p. braver quelqu'un en le regardant avec menace et fierté, insolence, T. affecter de la morgue. V. RR.

MORGUEUR, S. m. guichetier qui est au guichet de la morgue; * qui regarde avec mor

gue. v. RR.

MORGUEUX. -se, adj. méprisant. v. MORGUIENNE, (par la―), sorte de jure

ment. c.

MORIBOND. e, adj. -bundus. qui va mourir; * qui est malade de langueur. c. MORICAUD. e, adj. s. brun, qui a le teint brun, famil. ( Amauros, noirâtre. gr. MORIE (peau-de-), s. f. d'une běte jetée à la voirie.

MORIGÉNÉ. e, adj. bien instruit, bien élevé, remis dans le devoir. c.

MORIGÉNER, V. a. -né. e, p. former les mœurs; instruire aux bonnes mœurs; corri

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