Du principe de la morale envisagée comme science

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A. Durand, 1862 - Ethics - 320 pages
 

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Popular passages

Page 197 - ... en quelque sorte communes à tous, autant qu'il se pourra, comme les yeux, les oreilles, les mains, et que tous les citoyens s'imaginent qu'ils voient, qu'ils entendent, qu'ils agissent en commun, que tous approuvent et blâment de concert les mêmes choses, que leurs joies et leurs peines roulent sur les mêmes objets : en un mot partout où les lois viseront de tout leur pouvoir à rendre...
Page 196 - ... communs, les biens de toute espèce communs, et qu'on apporte tous les soins imaginables pour retrancher du commerce de la vie j'usqu'au nom même de propriété, de sorte que les choses mêmes...
Page 242 - Mais nous demandons à ceux qui vantent l'excellence de la royauté, quel sort ils veulent faire aux enfants des rois? Est-ce que, par hasard, eux aussi devront régner? Certes s'ils sont tels qu'on en a tant vus, cette hérédité sera bien funeste.
Page 235 - Attribuer la souveraineté à la multitude plutôt qu'aux hommes distingués , qui sont toujours en minorité , peut sembler une solution équitable et vraie de la question , quoiqu'elle ne tranche pas encore toutes les difficultés. On peut admettre en effet que la majorité , dont chaque membre pris à part n'est pas un homme remarquable, est cependant au-dessus des hommes supérieurs , sinon...
Page 33 - Bien, septième édition, p. 325 à 330), et déclare que si « l'intérêt de l'humanité, comme celui de l'individu, peut s'accorder en fait avec la justice, » en principe pourtant, o les deux choses ne sont pas non plus identiques ; en sorte qu'on ne peut pas dire avec exactitude que l'intérêt de l'humanité est le fondement de la justice. » (P. 325-326). C'est qu'en effet, selon lui, la justice et la moralité des actions humaines est une qualité première, irréductible. « Si je demande...
Page 239 - ... leurs besoins. Partout où la fortune extrême est à côté de l'extrême indigence , ces deux excès amènent ou la démagogie absolue, ou l'oligarchie pure , ou la tyrannie...
Page 215 - De part et d'autre, même vice, même oppression des bons citoyens : ici les décrets , là les ordres arbitraires. Le démagogue et le flatteur ont une ressemblance frappante. Tous deux ils ont un crédit sans bornes, l'un sur le tyran, l'autre sur le peuple ainsi corrompu.
Page 221 - ... ils sont politiquement indisciplinables, et n'ont jamais pu conquérir leurs voisins. En Asie, au contraire, les peuples ont plus d'intelligence, d'aptitude pour les arts ; mais ils manquent de cœur, et ils restent sous le joug d'un esclavage perpétuel. La race grecque, qui topograpbiquement est intermédiaire, réunit toutes les qualités des deux autres.
Page 239 - Ainsi, la pauvreté empêche de savoir commander, et elle n'apprend à obéir qu'en esclave; l'extrême opulence empêche l'homme de se soumettre à une autorité quelconque, et ne lui enseigne qu'à commander avec tout le despotisme d'un maître. § 6. On ne voit alors dans l'Etat que maîtres et esclaves, et pas un seul homme libre. Ici jalousie envieuse, là vanité méprisante, si loin l'une et l'autre de cette bienveillance réciproque et de cette fraternité sociale qui est la suite de la bienveillance.
Page 225 - ... il ne suffit pas d'imaginer un gouvernement parfait; il faut surtout un gouvernement praticable, d'une application facile et commune à tous les États. Loin de là, on ne nous présente aujourd'hui que des constitutions inexécutables , et excessivement compliquées; ou, si l'on s'arrête à des idées plus pratiques , c'est pour louer Lacédémone, ou un État quelconque aux dépens de tous les autres États qui existent de nos jours.

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