75 Il me femble, GRAND ROY, dans mes nouveaux écrits, Et que par Tes préfens mon vers decredité 80 N'ayt moins de poids pour Toi dans la Pofterité. Toutefois je fçai vaincre un remords qui Te blesse. De vapeurs en fon temps, comme moy, tourmenté, 90 Dans l'encre quelquefois fçeut égayer sa bile. A ces mots quelquefois prenant la lyre en main, REMARQUES. VERS 91. Voies Horace Liv. I. Sat. VI. VERS 92. de fon temps,& fort chéri &Am gufte, DESP. Ed. 1701. Voies Horace, Liv. I. Sat. VI. & X. VERS 93.IL/ceut fléchir Glycere, &c.] Sa Maîtreffe. Ode XIX. Liv. I Et déja mon vers coule à flots précipitez ; Ne vous a rien donné qu'un peu d'humeur bizarre. Mais sur le ton flatteur Pinchesne est vostre égal. REMARQUES. VERS 99. Et déja mon vers coule à flots précipitez. ] On ne devine pas pourquoi l'Editeur de 1740. a mis: à pas précipitex, au lieu d'à flots précipitez, qui fe lit dans toutes les Editions. VERS 104. Mais fur le ton flatteur Pinchefne eft voftre égal.] ETIENNE Martin, Sieur de Pin contenant chefne, Neveu de Voiture. Il avoit M.PE Despre’aux, après avoir attaqué fortement ‚ l'Erreur & le Mensonge dans beaucoup de fes Ouvrages, ne devoit pas manquer d'en faire un pour infpirer l'amour de la Vérité. C'est dans cette vuë qu'il a compofé l'Epitre IX. Rien n'est beau que le Vrai. Le Vrai seul est aimable. Ce Vers explique tout le fujet de cette Pièce, dans la quelle l'Auteur a fait briller tout fon Génie, en traitant une matière fi conforme à fes fentimens. C'est ici qu'il a fu de la manière la plus agréable unir tout le fublime de la Morale à toutes les douceurs de la Poëfie. L'Epître IX. fut composée au commencement de 1675. avant l'Epître VIII. EPISTRE IX. ́ A MONSIEUR LE MARQUIS DE SEIGNELAY, SECRETAIRE D'ETAT. DANGEREUX Ennemi de tout mauvais Flatteur, 5 Auffi-toft ton Efprit, prompt à fe revolter, Et fiers du haut eftage où La Serre les loge, REMARQUES. ,, sère dans les Epîtres dédicatoires de quelques Livres. Il ,, en faut retrancher les penfees ,, trop hardies ou trop irréguliè,, res, & les paroles peu conve " VERS 11. Et fiers du haut eflage,, me d'Eloges, ou qu'il les inoù La Serre les loge. ] LA Serre, fade Panégyrifte, qui fe flattoit d'être fort/capable de composer des Eloges, fuivant l'ufage où l'on êtoit en ce tems-là de faire des Portraits en vers ou en profe. Il faut accorder, dit Sorel dans fa Bibliothèque Françoife, ,, pag. 157. que M. de La Serre s'eft trouvé très - propre à ces fortes d'Ouvrages, & qu'il a un Génie particulier pour ce,, la, foit qu'il leur laifle la for nables C'eft à-dire, que La Serre eut êté bon Ecrivain, s'il eut fu penfer & s'exprimer. Voies Sat. III. Vers 176. Sat. IX. Vets 72. IMIT. Vers 15. Qui regimbent toujours, quelque main qui les flate.] HORACE, L. II. Sat. I. Vers 20. Cui male fi palpêre, recalcitrat undique tutus. VERS 20. Donne de l'Encenfoir au travers du vilage. ] Ce Vers eft devenu Proverbe. BROSs. Je ne fais fi je me trompe, mais il ne femble que le Pro verbe, donner de l'encenfoir par Le nés, eft plus ancien que M. Defpréaux. Cela fuppofé, for Vers n'en feroit que la traduc tion. |