Déja moins plein de feu, pour animer ma voix, 120 J'ai besoin du filence & de l'ombre des bois. Ma Mufe qui fe plaift dans leurs routes perduës, C'est à toi, Lamoignon, que le rang, la naissance, 130 Le merite éclatant, & la haute éloquence Appellent dans Paris aux fublimes emplois, VERS 127. IMIT, Ibid. -paffe obfinément les ardeurs du Lion. ] HORACE a dit Livre premier, Epitre X Vers 15. ubi gratior aura VERS 132. Qu'il fied bien d'y noblement l'étendue & l'importance des Devoirs d'un Avocat Général au Parlement, Attendre que Septembre ayt ramené l'Automne, Tantoft fur l'herbe affis au pié de ces côteaux, VERS 146. REMARQUES. •pour s'enfuir à Baville. Maifon de Campagne de Monfieur de Lamoignon. DESP. C'eft une Seigneurie confidérable à neuf lieues de Paris, du côté de Châtres & d'Etampes. VERS ITO. Apprenti Cavalier, &c.] Dans l'Edition de Paris 173. dans celle de Genève 1717. & dans toutes celles que l'on a faites depuis, on a mis Apprentif Cavalier. C'eft une fauffe correction. Il y a dans les Editions de 1694. & de 1701. Apprenti Cavalier, comme on le rétablit ici. L'Auteur,en fe conformant à l'ufage,qui s'établifloit de fon tems, & qui fait règle aujourd'hui, di foit au Mafculin, Apprenti;&pour le Féminin, Apprentie,comme on l'a vu fur le Vers 464. de la Satire X. VERS 152. Où Polycrene épand fes liberales eaux. ] Fontaine à une demi-lieuë de Baville, ainfi nommée par feu M. le Premier Préfident de Lamoignon. DESP. Le nom de Polycrene défigne l'a bondance des eaux de cette Fontaine, M. Defpréaux, le P. R4pin, le P. Commire, & plufieurs autres de nos plus fameux Poëtes l'ont chantée, & l'ont rendue prefque auffi célèbre que P'Hippocrene. VERS 15. Chercher quels font les biens &c.] Horace, Livre II, Satire VI. Vers 72, Quel chemin le plus droit à la gloire nous guide, Car dans ce grand concours d'Hommes de toute efpece, Au lieu de quatre Amis qu'on attendoit le foir, REMARQUES. Quod magis ad nos Pertinet,& nefcire malum eft, agitamus: Utrumne Quidve ad amicitias, ufus, rectumve trabat nos: lifoit: quels font les biens veritables Sculp Mathey 346 * AVERTISSEMENT SUR L'EPISTRE VII. que l'on A feptiéme Epître traite de l'utilité, peut retirer de la jaloufie de fes Ennemis, auffi bien que des bonnes & des mauvaifes Critiques. Elle fut compofee, avant la fixiéme, au commencement de l'année 1677. à l'occafion de la Tragé die de Phédre, que M. Racine avoit fait répréSenter, pour la première fois, le premier jour de cette même année par les Comédiens de l'Hôtel de Bourgogne. (1) Madame la Ducheffe de Bouillon, (2) M. le Duc de Nevers, son frère, & REMARQUES. * J'ai rendu compte dans les Remarques de l'Avertiffement fur L'Epitre IV. des raifons, qui m'obligeoient d'en faire un auffi fur l'Epitre VII. Je l'ai prefque tout compofé de la Remarque préliminaire de M. Broffette & de celle qu'il a faite fur le dernier Vers de cette Pièce. Je me fuis contenté de les fondre enfemble, & d'y faire entrer ce que j'y devois ajouter. (1.) Madame la Ducheffe de Bouillon. ] MARIE-ANNE Mancini, Duc fille de Michel-Laurent Mancini (2.) M. le Duc de Nevers.] PHILIPPE JULIEN Mazarini-Mancini, Duc de Nevers & de Donzi. Il fut fait Chevalier des Ordres du Roi à la promotion de 1661. ་ quelques autres perfonnes de diftinction,unies de goût &de fentimens, avoient pouffé (3) Pradon à travailler fur le même fujet. Ces perfonnes n'aimoient point M, Racine;& dans le deffein de le chagriner, elles avoient voulu fe pourvoir d'une Pièce, qui leur fervit à faire tomber la fienne, quand elle paroîtroit. Pradon, fier de l'efpèce de fuccès, que Son premier Ouvrage avoit obtenu du jeu des Acteurs & de la Cabale, compofa fa Phédre par REMARQUES. quoiqu'il n'eut encore que 25. ans. L'honneur, qu'il avoit eu de porter la queue du Manteau du Roi le jour de fon Sacre, donne le privilége d'être reçu Chevalier quelque jeune que l'on foit. Ce Duc aimoit les Lettres & fe mêloit de Poëfies. Il en a fait quelques morceaux en François qui font d'un goût plus que fingulier. (3.) Pradon. ] Ce Poëte, que les Satires de nôtre Auteur ont beaucoup plus immortalifé, que fes propres Ouvrages, êtoit de Rouen. Il mourut d'apoplexie à Paris, au mois de Janvier 1698. On a recueilli dans un feul volume in-12. fes Tragédies, qui font Pirame & Thisbé; Tamerlan Au nom de Dieu, Pradon, pourquoi ce grand courroux " Je veux le diffamer chés les Races futures. Le Grand Scipion eft d'un M. de Tragédies encore moins connues, qui font Annibal & Silanus. 3 |