D'enfants qui la suivront une race immortelle ; Trouve un gage nouveau de sa postérité. " Ainsi parle la terre; et, charmé de l'entendre, Quand je vois, par ces noeuds que je ne puis comprendre, Vers une même fin constamment entraînés, A l'ordre général conspirer tous ensemble, II. INSTINCT DES OISEAUX. Mais pour toi, que jamais ces miracles n'étonnent, O toi qui follement fais ton Dieu du hasard, le dessein du Créateur, qui non-seulement veille à la conservation de l'espèce, mais au besoin de tant d'animaux qui se nourrissent de graines. Ceux qui ont des terres disent souvent que l'abondance du blé est un malheur, parce qu'il ne se vend pas. Dieu, qui n'écoute point ces plaintes de notre cupidité, prodigue le grain nécessaire aux hommes. Isaac, Gen. 26, retira le centuple du blé qu'il sema près de Gerare. Pline le Natural., liv. 18, assure qu'un boisseau de blé en produit quelquefois cent cinquante, et qu'un gouverneur envoya à Néron trois cent soixante tuyaux sortis d'un seul grain : ce qui lui fit faire cette réflexion, qu'il n'y a point de grain plus fertile que le blé, parce qu'il est le plus nécessaire à l'homme. Par la même raison, c'est le grain qui se conserve le plus longtemps. On a mangé du pain fait avec un blé qui avait plus de cent ans. Pline qui savait si bien admirer les merveilles de la nature, chose étonnante, en oublia l'auteur. Cependant elles ramènent si nécessairement à un Dieu, que la philosophie, comme dit saint Cyrille, est le catéchisme de la foi. Et pourquoi ces oiseaux si remplis de prudence, III. LE LIMAÇON LUI-MÊME EST DIGNE D'ÊTRE ADMIRÉ. A nos yeux attentifs que le spectacle change, Plus l'auteur s'est caché, etc. La nature, dit Pline, n'est jamais si entière que dans les petites choses; et sa majesté, comme resserrée à l'étroit, n'en devient que plus admirable. Quoiqu'un fer éléphant, etc. Nous admirons, dit Pline, ces épaules des éléphants chargées de tours, mais quelle perfection incompréhensible dans ces petits animaux qui ne sont rien ! Toi que souvent, etc. Le traducteur allemand de ce poème s'écrie VRAIS ORN. 25 Toi-même, insecte impur, quand tu me développes IV. PRÉVOYANCE DES FOURMIS. Dans un champ de blés mûrs tout un peuple prudent Et tous, nourris par lui, nous passons sans retour, V. LES CHENILLES ET LES VERS-A-SOIE. De l'empire de l'air cet habitant volage, Qui porte à tant de fleurs son inconstant hommage, ici dans sa note: Qu'a donc fait à M. Racine le pauvre limaçon! Les dégâts qu'il fait dans nos jardins justifient ma haine; mais quoique odieux, sa machine est admirable. Aristote avait avancé que les animaux à coquilles n'avaient pas d'yeux. Le microscope a fait revenir de cette erreur. Les cornes du limaçon sont des nerfs optiques au haut desquels chaque œil est placé. C'est ce que nous assurent plusieurs célèbres observateurs. D'autres, à la vérité, en doutent, aussi bien que des greniers des fourmis : les observateurs ne sont donc pas toujours d'accord. Chez ses frères, etc. L'auteur du Spectacle de la nature appelle Semblait vouloir cacher sa honteuse figure. Mais les temps sont changés, sa mort fut un sommeil. O ver, à qui je dois mes nobles vêtements, De tes travaux si courts que les fruits sont charmants! Tu laisses de ton art des héritiers nombreux VI. MERVEILLES DU CORPS HUMAIN. Le roi pour qui sont faits tant de biens précieux, les papillons, les ressuscités du peuple chenille. Ils ravissent aux fleurs un suc qui semble destiné aux abeilles. Ce front, etc. Nous avons plusieurs parties communes avec les animaux; mais nous en avons qui ne conviennent qu'à un être créé pour regarder le ciel, marcher debout, parler, etc. Telles sont les parties du front, celles des mains, celles qui servent à la voix. Galien observe que les animaux carnassiers ont des ongles pointus et des dents aiguës; au lieu que l'homme a des ongles plats, et n'a qu'une dent canine de chaque côté, parce que, dit cet, auteur, la nature savait bien qu'elle formait un animal doux, qui devait lirer sa force non de son corps, mais de sa raison. La crainte et la pâleur, sa compagne ordinaire, Loin de moi, quand je veux, va porter ma pensée ; De la société je lui dois la douceur. Quelle foule d'objets l'œil réunit ensemble ! Tout ce que m'ont appris mes oreilles, mes yeux; Mon âme les envoie, et ministres dociles, Messagère de l'âme, etc. La parole, signe certain de la pensée, n'est donnée qu'à l'homme. Plusieurs animaux ont, comme nous, les organes de la voix, et nous les instruisons à prononcer quelques mots; mais leur imitation de la parole n'est qu'une ¶mitation machinale, et jamais les mots qu'ils prononcent ne sont en eux des signes de pensée. Quelle foule d'objets, etc. Nous avons deux yeux sans voir les objets doubles, afin que l'un puisse réparer la perte de l'autre. Les araignées en ont 4, 6 et 8, parce que, n'ayant point de cou et ne pouvant remuer la tête, la multiplicité des yeux supplée au défaut de ce mouvement. Le dessein du Créateur paraît en tout. D'innombrables filets, etc. Que de choses différentes renfermées dans le spacieux magasin de la mémoire! Tout se présente au premier signal; quand ce que nous n'appelons pas se présente malgré nous, nous savons l'écarter. Là ces esprits subtils, etc. Je veux parler : que de mouvements dans ma langue, dans mes lèvres, dans mes poumons! Suivant que je regarde de loin ou de près, ma prunelle se dilate ou se resserre; ma volonté n'y contribue pas : elle ne peut suspendre ou précipiter |