Œuvres complètes de P.J. de Béranger, Volume 3

Front Cover
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 219 - Il part; et comme un trésor J'ai depuis gardé son verre, Gardé son verre. — Vous l'avez encor, grand'mère ! Vous l'avez encor ! ' Le voici. Mais à sa perte Le héros fut entraîné. Lui, qu'un pape a couronné, Est mort dans une île déserte. Longtemps aucun ne l'a cru ; On disait : II va paraître. Par mer il est accouru ; L'étranger va voir son maître. Quand d'erreur on nous tira, Ma douleur fut bien amère, Fut bien amère. — Dieu vous bénira, grand'mère, Dieu vous bénira...
Page 218 - Chacun disait : Quel beau temps ! Le ciel toujours le protège. Son sourire était bien doux ; D'un fils Dieu le rendait père, Le rendait père.
Page 217 - Mes enfants, dans ce village, Suivi de rois, il passa ; Voilà bien longtemps de ça : Je venais d'entrer en ménage. A pied grimpant le coteau Où pour voir je m'étais mise, Il avait petit chapeau Avec redingote grise. Près de lui je me troublai ; Il me dit : Bonjour, ma chère, Bonjour, ma chère.
Page 340 - Non, mes amis, non, je ne veux rien être; Semez ailleurs places, titres et croix. Non, pour les cours Dieu ne m'a pas fait naître Oiseau craintif je fuis la glu des rois. Que me faut-il? maîtresse à fine taille, Petit repas et joyeux entretien. De mon berceau près de bénir la paille , En me créant Dieu m'a dit : Ne sois rien.
Page 279 - L'affreux tourbillon me promène. J'ai vu sans fruit germer le bien , Vu des calamités fécondes, Et pour survivre au monde ancien Des flots j'ai vu sortir deux mondes. Toujours, etc.
Page 259 - Pour un captif, souvenir plein de charmes ! J'étais bien jeune, on criait : Vengeons-nous ! A la Bastille ! aux armes ! vite , aux armes ! Marchands, bourgeois, artisans couraient tous...
Page 108 - Vient-il d'un roi vous jurer l'alliance? -Ha des rois allumé le courroux. -Est-il puissant? — Seul il franchit les ondes. - Qu'at-il donc fait? — II a brisé des fers. Gloire immortelle à l'homme des deux mondes! Jours de triomphe, éclairez l'univers! • Européen, par-tout, sur ce rivage Qui retentit de joyeuses clameurs, Tu vois régner, sans trouble et sans servage, La paix, les lois, le travail et les mœurs. Des opprimés ces bords sont le refuge : :EK La tyrannie a peuplé nos déserts.
Page 126 - Les rois jamais n'envahiront la France. Dans un grenier qu'on est bien à vingt ans ! Quittons ce toit où ma raison s'enivre. Oh ! -qu'ils sont loin ces jours si regrettés...
Page 278 - Sans vieillir, accablé de jours, La fin du monde est mon seul rêve. Chaque soir j'espère toujours , Mais toujours le soleil se lève. Toujours, toujours Tourne la terre où moi je cours; Toujours, toujours, toujours, toujours. Depuis dix-huit siècles , hélas ! Sur la cendre grecque et romaine, Sur les débris de mille états, L'affreux tourbillon me promène.
Page 5 - Dans ce Paris plein d'or et de misère, En l'an du Christ mil sept cent quatre-vingt, Chez un tailleur, mon pauvre et vieux grand-père, Moi, nouveau-né, sachez ce qui m'advint.