Mémoires et lettres de Mme de Maintenon, Volume 8

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J.E. Dufour et P. Roux, 1789 - France

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Popular passages

Page 204 - Ayez la bonté de vous souvenir, Madame, combien de fois vous avez dit que la meilleure qualité que vous trouviez en moi, c'était une soumission d'enfant pour tout ce que l'Église croit et ordonne, même dans les plus petites choses.
Page 206 - J'allai trouver le P. de la Chaise, qui parut très-content de ma franchise, et m'assura en m'embrassant qu'il seroit toute sa vie mon serviteur et mon ami — - Du reste , je puis vous protester devant Dieu que je ne connois ni ne fréquente aucun homme qui soit suspect de la . moindre nouveauté.
Page 97 - M. Bossuet a repris la parole et a parlé avec tant de force, a fait venir si à propos la gloire et la religion, que le roi, à qui il ne faut que dire la vérité , s'est levé fort ému , et , serrant la main au duc , lui a dit : « Je vous promets de ne la plus revoir.
Page 205 - Il ya des témoins encore vivants qui pourroient vous dire avec quel zele on m'a vu souvent combattre de petits chagrins qui naissent quelquefois dans l'esprit des gens que le roi a le plus comblés de ses...
Page 280 - ... la cause. Toutes nos victoires me font d'autant plus de plaisir qu'elles ne changent point le cœur du roi sur ses bonnes intentions pour la paix. Il connoît la misère de ses peuples, rien ne lui est caché là -dessus; on cherche tous les moyens de la soulager, et il n'ya qu'à désirer que Dieu éclaire nos ennemis sur la folle assurance qu'ils ont d'abattre la France.
Page 119 - Il n'ya rien à craindre ; on craint pourtant , et la raison ne guérit pas de cette folie. Il a bien voulu partager avec M. de Créqui l'honneur de cette conquête. Je ne respire qu'après la paix : je ne donnerai jamais au roi...
Page 96 - On ne m'accordera point le régiment que je demande depuis quinze jours : on ne m'écoute que quand on n'a personne à écouter. J'ai parlé trois fois à M. Colbert : je lui ai représenté la justice de ce que vous prétendez. Il a fait mille difficultés , et m'a dit que le roi seul pouvoit les résoudre. J'intéresserai Me. deMontespan ; mais il faut un moment favorable...
Page 36 - Je ne sais point combien de temps je serai ici : j'y suis venue avec des dispositions soumises , qui durent encore ; et je suis résolue , puisque vous l'ave\ voulu , de me laisser conduire comme un enfant , de tâcher d'acquérir une profonde indifférence pour les lieux et pour les genres de vie auxquels on me destinera , de me détacher de tout ce qui trouble mon repos , et de chercher Dieu dans tout ce que je ferai ; ce n'est pas que je sois bien propre à une dévotion toute intérieure et toute...
Page 206 - Dieu, que je ne connois ni ne fréquente aucun homme qui soit suspect de la moindre nouveauté. Je passe ma vie le plus retiré que je puis dans ma famille, et ne suis pour ainsi dire dans le monde que lorsque je suis à Marly. Je vous assure, Madame, que l'état où je me trouve est très-digne de la compassion que je vous ai toujours vue pour les malheureux.
Page 67 - J'ai une morale et de bonnes inclinations qui font que je ne fais guère de mal ; j'ai un désir de plaire et d'être estimée qui me met sur mes gardes contre toutes mes passions ; ainsi ce ne sont presque jamais des faits que je puis me reprocher, mais des motifs...

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