Mercure de France au dix-neuvième siècle, Volume 67

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1816
 

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Popular passages

Page 409 - Les circonstances sont bien peu de chose, le caractère est tout; c'eSt en vain qu'on brise avec les objets et les êtres extérieurs; on ne saurait briser avec soi-même. On change de situation, mais on transporte dans chacune le tourment dont on espérait se délivrer, et comme on ne se corrige pas en se déplaçant, l'on se trouve seulement avoir ajouté des remords aux regrets et des fautes aux souffrances.
Page 220 - Éclate par soi-même, et moi par ma grandeur. Si du côté des dieux, je cherche l'avantage, Ronsard est leur mignon, et je suis leur image. Ta lyre, qui ravit par de si doux accords, Te soumet les esprits dont je n'ai que les corps; Elle t'en rend le maître, et te fait introduire Où le plus fier tyran n'a jamais eu d'empire; Elle amollit les cœurs, et soumet la beauté.
Page 65 - ... la société des hommes se tient et se coud, à quelque prix que ce soit. En quelque assiette qu'on les couche, ils s'appilent et se rangent en se remuant et s'entassant, comme des corps mal unis qu'on empoche sans ordre trouvent d'euxmêmes la façon de se joindre et s'emplacer les uns parmi les autres, souvent mieux que l'art ne les eût su disposer.
Page 65 - Enfin je vois par notre exemple que la société des hommes se tient et se coud, à quelque prix que ce soit. En quelque assiette qu'on les couche, ils s'appilent et se rangent en se remuant et s'entassant, comme des corps mal unis qu'on empoche sans ordre trouvent...
Page 14 - ... que nous arrivent les idées du surnaturel et du merveilleux ; ces idées tiennent essentiellement à ce qu'il ya de plus noble en nous : pourquoi donc les abâtardir et les dégrader , en les revêtant de nos chaînes terrestres? Pourquoi donner des vices , des passions , des besoins , aux choses qui , de leur essence, sont pures et divines? Qu'estce , d'ailleurs , que cette manie de tout personnifier ? Les choses sont ce qu'elles sont par elles-mêmes : les unes sont seulement matérielles...
Page 16 - Mors me.dia est. ils nouent la longue crinière. Quand le valet de ferme vient chercher pendant la nuit la cavale qu'ils affectionnent, ils montent en croupe derrière lui, posent sur son cœur une main pesante, qui en comprime les mouvemens, et le punissent par un soufflet s'il ose tourner la tête pour les voir. Ici, le roi des aulnes, avec sa couronne et sa queue, se promène le soir au bord de la rivière. guettant le jeune enfant qu'il attire dans l'eau par ses paroles séduisantes (1).
Page 384 - Une Grammaire hébraïque, fondée sur de nouveaux principes, et rendue utile à l'étude des langues en général ; 3° Une série de Racines hébraïques, envisagées sous des rapports nouveaux, et destinées à faciliter l'intelligence du langage et celle de la science étymologique; 4...
Page 247 - ubir le trépas. Nul ami n'entendra sa plainte et sa prière ; Nul ami n'aura soin de son heure dernière. O mes pleurs ne tarissez pas ! Mouillez jour et nuit ma paupière.
Page 18 - Biographie moderne ou Galerie historique, civile, militaire, politique et judiciaire, contenant les portraits politiques des Français de l'un et...
Page 256 - ... VOLTAIRE Mais c'est précisément la chose dont elle s'occupe le moins. N'est-il pas ridicule, en effet, que l'Académie française n'ait point encore profité de son despotisme, pour nous donner une orthographe, pour fixer la véritable acception de chaque mot, les classer par racine et par famille, poser enfin les limites de la langue? N'est-il pas étonnant qu'elle ne nous ait pas fait encore un bon dictionnaire ? Au lieu de cela, ce sont des cabales, des partis, des réceptions qui épuisent...

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