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Devoirs sur la grammaire historique.

Répondez par écrit aux questions suivantes :

1. Qu'appelle-t-on gérondif Comment distingue-t-on le gérondif du participe présent? Comment le participe présent variait-il? — A quelle époque fut-il décidé que le participe présent serait, à l'avenir, invariable? Les écrivains de la fin du dix-septième siècle ne firent-ils pas encore varier quelquefois le participe présent? Comment écrit-on le pluriel de ayant droit, ayant cause? Quels sont les participes présents et les adjectifs verbaux dont l'orthographe diffère? Cette différence d'orthographe est-elle toujours de bon aloi? Comment séparait-on autrefois le participe passé de l'auxiliaire avoir? Donnez des exemples.

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2. Quels sont les participes qui, en tête de la phrase, sont considérés comme prépositions? Étaient-ils ainsi considérés autrefois? Quelle est l'origine des mots invariables? -- Quelle est la signification originelle de chez? Qu'était autrefois sauf? Comment malgré est-il composé? Comment hormis est-il composé? Comment parmi est-il composé? Comment voici et voilà sont-ils composés? - Exposez l'origine des adverbes en ment. Quelles sont les négations composées encore en usage? Dans quel cas exclusif employait-on autrefois ne... pas et ne... point? Avec quel verbe peut-on employer ne... goutte?

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3. Expliquez comment le mot aujourd'hui a été formé. Décomposez cependant en ses éléments et indiquez la nature de ces derniers. Décomposez désormais et dorénavant en leurs éléments, et indiquez le sens de ceux-ci. Que signifie littéralement encore? Que signifie littéralement mais? Dans quelle locution mais a-t-il conservé sa signification primitive? Comment naguère a-t-il été formé? Quel est le sens littéral de très? - Quelle était, en vieux français, la forme de la conjonction ni? Quelle est l'étymologie de or? - Quelle était l'ancienne forme de que? Que signifie l'interjection dame? Qu'était-ce qu'un vidame? Comment l'interjection hélas est-elle formée? Comment l'écrivait-on autrefois? Qu'entend-on par une onomatopée?

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Exercices de rédaction.

1. LE MENSONGE EST TÔT OU TARD DÉCOUVERT (Narration). Le jeune Isidore, fils d'un fermier, avait reçu en cadeau plusieurs coloquintes*, avec lesquelles il s'amusait à jouer. Un jour, au moment où son père va partir pour la ville, Isidore cherche ses coloquintes, mais il ne les trouve plus. Peignez sa désolation. Son père le console et lui recommande, pendant son absence, de remuer les tas de blé qui sont au grenier; c'est un travail nécessaire, car... si Isidore est bien laborieux, il retrouvera ses coloquintes. (Dialogue direct). Le père, de retour, interroge Isidore sur l'emploi de son temps. L'enfant assure qu'il a remué le blé. Alors le père emmène Isidore au grenier, et enfonçant la main dans le monceau de grains, en retire les gourdes qu'il avait lui-même cachées... Confusion d'Isidore.

2. INVITATION A LA BIENFAISANCE (Lettre).

Un jeune garçon de la ville, nommé Théodore, écrit à un de ses camarades ce qui vient de lui arriver: il était allé se promener à la campagne: il avait acheté du lait et du pain dans une ferme; il s'était assis sur l'herbe, avait émietté le pain dans le breuvage et avait commencé à manger. A quelque distance, se tenait un pauvre enfant. Théodore décrit le triste état où se trouvait l'enfant. Celui-ci vient demander de quoi manger. Théodore a la cruauté de refuser. Quand il a fini de boire, il aperçoit au fond de la tasse une devise invitant à la bienfaisance. Pris de remords, il retourne faire remplir l'écuelle, et l'offre à l'enfant.

MODÈLE D'ANALYSE LOGIQUE

Première phrase.

Après que nous eûmes admiré ce spectacle, nous commençâmes à découvrir les montagnes de Crète, que nous avions encore assez de peine à distinguer des nuées du ciel et des flots de la mer.

Cette phrase renferme trois propositions :

I. Après que nous eûmes admiré ce spectacle proposition subordonnée, liée par après que à la principale, dont elle forme un complément circonstanciel de temps. Sujet, nous, simple et incomplexe; verbe, eúmes été; attribut, admirant, simple et complexe, ayant pour complément ce spectacle.

II. Nous commençâmes à découvrir les montagnes de Crète : proposition principale. Sujet, nous, simple et incomplexe; verbe, fumes; attribut, commençant, simple et complexe, ayant pour compléments : 1o à découvrir les montagnes de Crète; 2o après que nous eùmes admiré ce spectacle.

III. Que nous avions encore assez de peine à distinguer des nuées du ciel et des flots de la mer : proposition subordonnée reliée à montagnes par le pronom relatif que. Sujet, nous, simple et complexe; verbe, étions; attribut, ayant, simple et complexe, ayant pour compléments: 1o encore; 2o assez de peine à distinguer des nuées du ciel et des flots de la mer.

2o phrase.

Bientôt nous vimes le sommet du mont Ida qui s'élève au-dessus des autres montagnes de l'île, comme un vieux cerf dans une forêt porte son bois rameux au-dessus des têtes des jeunes faons dont il est suivi.

Cette phrase renferme quatre propositions :

I. Bientôt nous vîmes le sommet du mont Ida: proposition principale. Sujet, nous, simple et incomplexe; verbe, fùmes; attribut, voyant, simple et complexe, ayant pour compléments 1° bientôt; 2o le sommet du mont Ida.

II. Qui s'élève au-dessus des autres montagnes de l'ile : proposition subordonnée reliée à Ida par le pronom relatif qui. Sujet, qui, simple et incomplexe; verbe, est; attribut, s'élevant, simple et complexe, ayant pour compléments: 1° Se; 2° au-dessus des autres montagnes de l'ile; 3o la proposition subordonnée suivante.

III. Comme un vieux cerf dans une forêt porte son bois rameux au-dessus des tétes des jeunes faons: proposition subordonnée

reliée à s'élevant par la conjonction comme. Sujet, un vieux: cerf, simple et incomplexe; verbe, est; attribut, portant, simple et complexe, ayant pour compléments : 1o dans une forêt; 2o son bois rameux; 3o au-dessus des têtes des jeunes faons. IV. Dont il est suivi, proposition subordonnée reliée à jeunes faons par dont. Sujet, il, simple et incomplexe; verbe, est; attribut, suivi, simple et complexe, ayant pour complément, dont.

3o phrase.

Peu à peu nous vimes plus distinctement les côtes de cette île, qui se présentaient à nos yeux comme un amphithéâtre.

La troisième phrase renferme trois propositions :

I. Peu à peu nous vêmes plus distinctement les côtes de cette île proposition principale. Sujet, nous, simple et incomplexe; verbe, fûmes; attribut, voyant, simple et complexe, ayant pour compléments: 1° peu à peu; 2° plus distinctement; 3o les côtes de cette île.

II. Qui se présentaient à nos yeux: proposition subordonnée reliée à côtes par le pronom relatif qui. Sujet, qui, simple et incomplexe; verbe, étaient; attribut, présentant, simple et complexe, ayant pour compléments: 1o se; 2o à nos yeux; 3o la proposition suivante.

III. Comme un amphithéâtre proposition subordonnée elliptique*, mise pour comme un amphithéâtre se présente, reliée par comme à l'attribut de la proposition précédente. Sujet, un amphithéâtre, simple et incomplexe; verbe sousentendu, est; attribut sous-entendu, présentant, simple et complexe, ayant pour complément se, sous-entendu.

4o phrase.

De tous côtés nous remarquions des villages bien bâtis, des bourgs qui égalaient des villes, et des villes superbes.

Cette phrase renferme deux propositions :

I. De tous côtés, nous remarquions des villages bien bâtis, des bourgs...... et des villes superbes : proposition principale. Sujet, nous, simple et incomplexe; verbe, étions; attribut, remarquant, simple et complexe, ayant pour compléments: 1o de tous côtés; 2o des villages bien bátis, des bourgs et des villes superbes.

II. Qui égalaient des villes: proposition subordonnée incidente, reliée à bourgs par le pronom relatif qui. Sujet, qui, simple et incomplexe; verbe, étaient; attribut, égalant, simple et complexe, ayant pour complément des villes.

5o phrase.

Nous ne trouvions aucun champ où la main du diligent laboureur ne fût imprimée; les ronces, les épines et toutes les plantes qui occupent inutilement la terre, sont inconnues en ce pays.

Cette phrase renferme quatre propositions :

I. Nous ne trouvions aucun champ proposition principale. Sujet, nous, simple et incomplexe; verbe, étions; attribut, trouvant, simple et complexe, ayant pour compléments: 1o ne; 2o aucun champ.

II. Où la main du diligent laboureur ne fût imprimée : proposition subordonnée reliée à champ par l'adverbe où. Sujet, la main, simple et complexe, ayant pour complément du diligent laboureur; verbe, fût; attribut, imprimée, simple et complexe, ayant pour complément ne.

III. Les ronces, les épines et toutes les plantes inconnues en ce pays proposition principale. Sujet, les ronces, les épines et toutes les plantes, composé et complexe parce que le dernier terme, toutes les plantes, a pour complément la proposition incidente, qui occupent inutilement la terre; verbe, sont; attribut, inconnues, simple et complexe, ayant pour complément en ce pays.

IV. Qui occupent inutilement la terre: proposition subordonnée incidente, reliée à plantes par le pronom relatif qui. Sujet, qui, simple et incomplexe; verbe, sont; attribut, occupant, simple et complexe, ayant pour compléments : 1o inutilement; 2o la terre.

Exercices d'analyse.

Faites l'analyse logique des passages suivants :

1. Les riches et les puissants croient qu'on est misérable et hors du monde quand on ne vit pas comme eux.

2. Quoiqu'une couverture de chaume soit, en toute saison, la meilleure, si j'avais une maison, je préférerais magnifiquement, non la triste ardoise, mais la tuile, parce qu'elle a l'air plus propre et plus gai que le chaume, qu'on ne couvre pas autrement les maisons dans mon pays, et que cela me rappellerait un peu l'heureux temps de ma jeunesse.

3. Les hommes savent que les politesses qu'ils se font ne sont qu'une imitation de l'estime; mais l'amour-propre persuade à chacun qu'on lui rend par justice ce qu'il fait par convenance.

4. Quand on voyage à pied, on part à son moment, on s'arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d'exercice qu'on veut. On observe tout le pays, on se détourne à droite, à gauche; on examine tout ce qui nous flatte et on s'arrête à tous les points de vue.

DEUXIÈME PARTIE

FORMATION DES MOTS

Voir dans nos Exercices de 3 année, les notions de phonétique, p. 63.

PRÉFIXES ET SUFFIXES

497. On appelle racine la syllabe qui, dans un mot, représente l'idée principale. Dans a-mont, mont est la racine. 498. On appelle préfixe toute syllabe placée au commencement d'un mot et avant la racine pour modifier le sens de celle-ci. Les préfixes sont ou des prépositions ou des particules inséparables. Dans a-mont, a est un préfixe.

499. Tout mot qui contient un ou plusieurs préfixes s'appelle un composé. Ex.: a-mont.

500.

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On appelle suffixe (littéralement : fixé à la suite) toute syllabe placée après la racine. Les suffixes expriment des idées secondaires ajoutées à l'idée principale. Dans monceau (littéralement petit mont), ceau est un suffixe.

501.

- On appelle dérivé tout mot formé d'un autre mot par l'addition d'un ou de plusieurs suffixes. Le mot monceau est un dérivé par rapport à mont. Le mot, simple ou composé, dont un dérivé est formé, se nomme le radical de ce dérivé. Mont est le radical de monceau.

502.

ÉTUDE DES PRINCIPAUX PRÉFIXES

Ab, abs, av, a. Le préfixe ab et les trois formes abs, av, a, qui en proviennent, expriment l'éloignement. Ex.: abject, jeté loin de; aversion, action de se tourner loin de quelqu'un ou de quelque chose; s'abstenir, littéralement: se tenir loin de.

Exercice 1. Remplacez les points par un mot commençant par ab, abs, av, a et formé à l'aide du mot imprimé en italiques.

une opinion, c'est jurer qu'on y renonce et qu'on s'en écarte d'une manière absolue. d'une chose, c'est en mal user. - Un homme... est un homme que, vu le mépris qu'il nous inspire, nous sommes sensés jeter (v. fr. jecter) loin de nous. Une fonction...

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