Page images
PDF
EPUB
[blocks in formation]

Les mots qui font partie de la seconde section sont :

[blocks in formation]

Remarque critique. — Quand au participe présent correspond un adjectif verbal en ent, la différence d'orthographe marquant la différence d'origine, est légitime. Le participe présent doit son origine à la conjugaison; l'adjectif verbal dérive du latin.

Mais quand à un participe présent correspond un mot verbal en ant, la différence d'orthographe est puérile, parce qu'elle semble faire croire à une différence d'origine qui n'existe pas. Toutefois, cette différence d'orthographe est aujourd'hui consacrée par l'usage.

Exercices de rédaction.

1. OFFRANDE POUR LES INONDES DU MIDI DE LA FRANCE.

Les élèves de l'école de s'étant cotisés pour venir en aide aux inondés du midi de la France, l'un d'entre eux écrit au maire en lui adressant l'offrande commune. Il lui dit que toute l'école voulant participer à cette bonne œuvre, les élèves ont pris la résolution d'épargner leur argent. Grâce à ce moyen ils ont pu recueillir une petite somme qu'ils sont heureux de lui remettre.

2. LE PÊCHEUR A LA LIGNE.

Dépeignez un homme équipé pour la pêche à la ligne. Il se rend de grand matin à un endroit de la rivière où il sait qu'il trouvera du poisson Préparatifs. Il dispose sa ligne et la lance dans l'eau. Longue attente. Fausses joies. Enfin le bouchon s'enfonce, le pêcheur retire vivement sa ligne le poisson est pris. Imaginez des incidents. L'intrépide pêcheur prend ses repas tout en pêchant. Le soir venu il rentre chez lui satisfait de sa journée.

CHAPITRE XIV

PARTICIPE PASSÉ

419. Le participe passé est un pur adjectif exprimant un état, une qualité passive du substantif auquel il se rapporte.

Ex.: La lune est cachée par un nuage.

Remarque critique. Le participe passé appartient essentiellement et exclusivement à la voix passive, d'où il résulte qu'on devrait plutôt l'appeler participe passif. Le nom de participe passé, sous lequel on le désigne habituellement, est tout à fait impropre; car le participe passé n'indique pas le temps; il peut indifféremment exprimer un passé, un présent ou un futur suivant que la proposition dont il fait partie correspond à l'une ou à l'autre de ces trois époques de la durée.

PARTICIPE PASSÉ EMPLOYÉ SANS AUXILIAIRE

420.

[ocr errors]

Le participe passé employé sans auxiliaire s'accorde toujours, comme un adjectif ordinaire, avec le nom qu'il qualifie.

Ex. Une personne estimée.

421.

Des personnes estimées.

[ocr errors]

PARTICIPE PASSÉ AVEC être.

Le participe passé accompagné du verbe être s'accorde toujours avec le sujet de ce verbe, quelle que soit la place du sujet.

Ex. Les bonnes actions sont récompensées tôt ou tard.
C'est ainsi que sont punis ceux qui font le mal.

PARTICIPE PASSÉ AVEC avoir.

422. Le participe passé accompagné du verbe avoir s'accorde avec le complément direct quand ce complément est avant le participe; mais il reste invariable si le complément direct ne vient qu'après le participe, ou s'il n'y a pas de complément direct.

[blocks in formation]

Les compléments directs que, l', les, te, vous, que d'affaires, combien d'affaires sont avant le participe: accord.

2o Le complément direct est après.

Soient ces phrases:

J'ai visité une ville.

Ma mère a cueilli une fleur.
Mes frères ont lu leurs livres.

Nous avons reçu une lettre.

J'ai visité quoi? une ville.
Ma mère a cueilli quoi? une fleur.
Mes frères ont lu quoi? leurs
livres.

Nous avons reçu quoi? une
lettre.

Les compléments directs ville, fleur, livres, lettre sont après le participe: pas d'accord.

3° Il n'y a pas de complément direct.

Soient ces phrases:

Mes arbres ont péri.

Ces enfants ont travaillé avec ardeur.

Ils ont joué avec entrain.

Ils ont dormi toute la nuit.

Mes arbres ont péri quoi?
Ces enfants ont travaillé quoi?

Ils ont joué quoi?

Ils ont dormi quoi?

Il n'y a pas de complément direct pas d'accord.

423.

Remarque historique. Dans les premiers temps de la langue on faisait toujours accorder le participe, quelle que fût la place du complément direct. On écrivait cette page, je l'ai lue et j'ai lue cette page. Ainsi, dans ces deux cas, lue était considéré comme pur adjectif : cette page, je l'ai à l'état de page lue.

PARTICIPE PASSÉ D'UN VERBE A LA VOIX ACTIVE

424. Le participe passé d'un verbe à la voix active étant accompagné de l'auxiliaire avoir, se trouve dans le cas de la règle générale § 422.

Ex. Les livres que nous avons lus.

:

Ces enfants ont lu ces livres.

Si le complément direct est une des expressions combien de, que de, plus de, moins de, autant de, etc., le participe s'accorde avec le nom qui suit combien de, que de, etc. Ex. Combien de gens j'ai vus se repentir d'avoir perdu trop d'heures à l'école!

Autant de batailles il a livrées, autant de victoires il a remportées.

Remarque historique. — Actuellement, dans les temps composés, le participe passé se place toujours immédiatement après l'auxiliaire; dans l'ancien français, on mettait fréquemment le complément direct entre l'auxiliaire et le participe. On pouvait dire : J'ai la lettre reçue, au lieu de J'ai reçu la lettre. Au dix-septième siècle, cette construction était encore tolérée en poésie. En voici deux exemples empruntés à La Fontaine :

Mais vous avez cent fois notre encens refusé.

Il avait dans la terre une somme enfouie.

Aujourd'hui on dirait vous avez refusé cent fois notre encens. Il avait enfoui une somme dans la terre.

PARTICIPE PASSÉ D'UN VERBE A LA VOIX PASSIVE

425. Le participe passé d'un verbe à la voix passive étant constamment accompagné de l'auxiliaire étre, est traité comme un pur adjectif et s'accorde toujours avec le sujet du verbe, quelle que soit la place de ce sujet.

Ex. Les forêts sont peuplées de bêtes sauvages.

PARTICIPE PASSÉ D'UN VERBE A LA VOIX PRONOMINALE

426.

[ocr errors]

On admet ordinairement que dans la voix pronominale l'auxiliaire étre est mis pour avoir. Partant de là, on énonce ainsi la règle d'accord du participe:

Tout participe passé d'un verbe pronominal suit la règle d'accord du participe conjugué avec l'auxiliaire avoir, c'està-dire qu'il varie s'il est précédé du complément direct, et qu'il reste invariable s'il en est suivi.

Ex. Ces deux hommes se sont querelles.
Les présents qu'ils se sont faits.
Ils se sont écrit plusieurs lettres.
Ils se sont nui par leurs procédés.
C'est-à-dire :

Ces deux hommes ont querellé eux.
Les présents qu'ils ont faits à eux.
Ils ont écrit à eux plusieurs lettres.
Ils ont nui à eux par leurs procédés.

REMARQUE. — D'après cette règle, le participe passé des verbes pronominaux suivants : se complaire, se convenir, se déplaire, s'imaginer, se nuire, se parler, se persuader, se plaire, se ressembler, se rire, se sourire, se succéder, se suffire, qui sont des verbes intransitifs ou neutres, est toujours invariable.

427.

Le participe passé des verbes essentiellement pronominaux (no 297), tels que s'abstenir, s'emparer, se repentir, s'enfuir, s'écrier, etc., s'accorde avec le sujet. Ex. Ils se sont abstenus.

Elle s'est écriée.

REMARQUES.

I. Le verbe s'arroger, quoique essentiellement pronominal, suit la règle 426.

Ex. Nous nous sommes arrogé des prérogatives.

Les prérogatives que nous nous sommes arrogées. II. Les verbes s'apercevoir de, s'attaquer à, s'attendre à, se douter de, se plaindre de, se prévaloir de, se saisir de, se servir de, se taire, qui ont à la voix pronominale un sens tout spécial, suivent la règle des verbes essentiellement pronominaux.

Ex. Ils se sont aperçus, ils se sont plaints, ils se sont tus.

PARTICIPE PASSÉ D'UN VERBE INTRANSITIF OU NEUTRE

428. Le participe passé d'un verbe intransitif ou neutre, conjugué avec avoir, est toujours invariable, parce qu'un verbe de cette nature n'a pas de complément direct. Ex.: Nos fleurs ont péri.

« PreviousContinue »