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La moitié! les trois quarts, et bien souvent le tout.
Le conciliateur crut qu'il viendrait à bout
De guérir cette folle et détestable envie.
Le second de nos saints choisit les hôpitaux.
Je le loue; et le soin de soulager les maux
Est une charité que je préfère aux autres.
Les malades d'alors, étant tels que les nôtres,
Donnaient de l'exercice au pauvre hospitalier;
Chagrins, impatients, et se plaignant sans cesse:
"Il a pour tels et tels un soin particulier,

« Ce sont ses amis; il nous laisse. »
Ces plaintes n'étaient rien au prix de l'embarras
Où se trouva réduit l'appointeur de débats 1 :
Aucun n'était content; la sentence arbitrale
A nul des deux ne convenait :

Jamais le juge ne tenait

A leur gré la balance égale:

De semblables discours rebutaient l'appointeur :
Il court aux hôpitaux, va voir leur directeur.

Tous deux ne recueillant que plainte et que murmure, Affligés, et contraints de quitter ces emplois,

Vont confier leur peine au silence des bois.

Là, sous d'âpres rochers, près d'une source pure,
Lieu respecté des vents, ignoré du soleil,

Ils trouvent l'autre saint, lui demandent conseil.
Il faut, dit leur ami, le prendre de soi-même.
Qui, mieux que vous, sait vos besoins?
Apprendre à se connaître est le premier des soins.
Qu'impose à tout mortel la majesté suprême.
Vous êtes-vous connus dans le monde habité?
L'on ne le peut qu'aux lieux pleins de tranquillité :

(1) Qui termine les débats à l'amiable.

(2) C'est la fameuse inscription du temple de Delphes: Connais-tvi loi-même.

Chercher ailleurs ce bien est une erreur extrême.

Troublez l'eau: vous y voyez-vous?

Agitez celle-ci. - Comment nous verrions-nous?
La vase est un épais nuage

Qu'aux effets du cristal nous venons d'opposer.
Mes frères, dit le saint, laissez-la reposer,
Vous verrez alors votre image.

Pour vous mieux contempler, demeurez au désert.
Ainsi parla le solitaire.

Il fut cru; l'on suivit ce conseil salutaire.

Ce n'est pas qu'un emploi ne doive être souffert.
Fuisqu'on plaide et qu'on meurt, et qu'on devient malade,
Il faut des médecins, il faut des avocats;

Ces secours, grâce à Dieu, ne nous manqueront pas :
Les honneurs et le gain, tout me le persuade.
Cependant on s'oublie en ces communs besoins.
O vous! dont le public emporte tous les soins,
Magistrats, princes, et ministres,

Vous que doivent troubler mille accidents sinistres,
Que le malheur abat, que le bonheur corrompt,
Vous ne vous voyez point, vous ne voyez personne.
Si quelque bon moment à ces pensers vous donne,
Quelque flatteur vous interrompt.

Cette leçon sera la fin de ces ouvrages:
Puisse-t-elle être utile aux siècles à venir !

Je la présente aux rois, je la propose aux sages:
Par où saurais-je mieux finir?

FIN DES FABLES.

DANS LESQUELS

LA FONTAINE a puisé le sujet de ses fables.

N. B. Les chiffres romains indiquent le livre, et les chiffres arabes les
numéros des fables de La Fontaine où chaque auteur se trouve cité.

ABSTEMIUS. II. 2. V, 18, 19, 20.

VI, 3, 5, 15, 19, 21. VII, 8,

14. VIII, 1, 4, 6, 8, 14, 17,
19. IX, 8, 11, 12, 16, 18,
19. X, 5, 7. XI, 3, 5, 8. XII,
5, 11, 22, 23.

AMYOт. Voyez PLUTARQUE.

ANONYME DE NEVELET. I, 8, 10,

20. IV, 15. VI, 9. XII, 6.
ANONYME DE BARBIN. VIII, 15.
APHTONIUS. I, 9. VII, 13. VIII,

12. X, 11. XII, 10.

ARISTOTE. IV, 13. XII, 13.

ARNAUD D'ANDILLY. XII, 27.

ATHÉNÉE. VIII, 8.

AULU-GELLE, IV, 22. XII, 20.

AUSONE. IX, 16.

AUTEURS de fabliaux. VI, 21.

BIDPAÏ. VII, 16. VIII, 10, 11,

21, 22, 27. IX, 1, 2, 7, 15.

X, 2, 3, 4, 10, 12, 14, 16.

XI, 1. XII, 12, 15.

BOILEAU. IX, 9.
BONAVENTURE DES PERIERS. VII,
10. VIII, 2.
BOURGOGNE (le duc de). XII, 4,
5, 9, 18.

BRUNO NOLANO. IX, 4.

CAMERARIUS. III, 8. IV, 4.VIII,

27. XII, 16.
CARDONNE. Voyez BIDPAÏ.
CASSANDRE. Voyez GUEVARA.
COGNATUS. Voyez GILBERTUS.

COMMINES (Philippe de). V, 20.

COMMIRE. XII, 14, 24.
CORROZET. IV, 15. VI, 20.
COUSIN. Voyez GILBERTUS Co-

GNATUS.

DES FABLES.

Nola. On a marqué d'un astérisque celles des fables qu'on fait le
plus ordinairement apprendre aux enfants.

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*

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Le Bouc et le Renard. III, 5.

La Brebis, la Chèvre et la Gé-

nisse, en société avec le Lion.

I, 6.

Les Brebis et les Loups. III, 13.

Le Bucheron et Mercure. V, 1.

Le Bücheron et la Mort. I, 16.

Le Buisson, la Chauve-Souris, et

le Canard. XII, 7.

Le Buste et le Renard. IV, 14.
Le Canard, le Buisson, et la Chau-
ve-Souris. XII, 7.

* Les deux Canards et la Tortue.

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