Histoire critique des doctrines religieuses de la philosophie moderne, Volume 1

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C. Meyrueis et compagnie, 1855 - Philosophy and religion - 587 pages
 

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Popular passages

Page 1 - ... philosophie cartésienne. Je vois naître de son sein et de ses principes, à mon avis mal entendus, plus d'une hérésie; et je prévois que les conséquences qu'on en tire contre les dogmes que nos pères ont tenus la vont rendre odieuse, et feront perdre à l'Église tout le fruit qu'elle en pouvait espérer pour établir dans l'esprit des philosophes la divinité et l'immortalité de l'âme.
Page 214 - Ils ont adoré tous un maître, un juge, un père. Ce système sublime à l'homme est nécessaire. C'est le sacré lien de la société, Le premier fondement de la sainte équité , Le frein du scélérat, l'espérance du juste. Si les cieux, dépouillés de son empreinte auguste, Pouvaient cesser jamais de le manifester, Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.
Page 213 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption. Où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire; c'est le charme de la canaille : où il est bon , il va jusqu'à l'exquis et à l'excellent, il peut être le mets des plus délicats.
Page 244 - Pour revenir, monsieur, au système que vous attaquez, je crois qu'on ne peut l'examiner convenablement sans distinguer avec soin le mal particulier, dont aucun philosophe n'a jamais nié l'existence, du mal général que nie l'optimisme. Il n'est pas question de savoir si chacun de nous souffre ou non , mais s'il étoit bon que l'univers fût, et si nos maux étoient inévitables dans sa constitution.
Page 51 - Bayle aussi croit que la raison humaine est un principe de destruction et non pas d'édification (Dictionn., p. 2026, col. 2), que c'est une coureuse qui ne sait où s'arrêter , et qui, comme une autre Pénélope, détruit elle-même son propre ouvrage : Destruit, œdificat, mutât quadrata rotundis (Rép.
Page 225 - ... semble, me tranquilliser beaucoup en me prouvant que tout est mal. Ne vous y trompez pas, monsieur, il arrive tout le contraire de ce que vous vous proposez.
Page 247 - Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d'un sage, la vie et la mort de Jésus sont d'un Dieu.
Page 68 - Ce prétendu fatum , qui oblige même la divinité, n'est autre chose que la propre nature de Dieu, son propre entendement, qui fournit les règles à sa sagesse et à sa bonté; c'est une heureuse nécessité sans laquelle il ne serait ni bon ni sage.
Page 20 - Je le vois bien , votre esprit est infatué de tant de belles sentences , écrites si éloquemment en prose et en vers, qu'un Montaigne, je le nomme, vous a débitées; qui préfèrent les animaux à l'homme , leur instinct à notre raison , leur nature simple , innocehte et sans fard , c'est ainsi qu'on parle , à nos raffinemens et à nos malices.
Page 244 - Ainsi, l'addition d'un article rendrait, ce semble, la proposition plus exacte, et, au lieu de tout est bien, il vaudrait peut-être mieux dire, le tout est bien, ou tout est bien pour le tout.

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