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SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE TOURAINE

Séance du 25 janvier 1882
PRÉSIDENCB DE M. L'ABBÉ JUTBAU, PRÉSIDENT
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. l'abbė Juteau, président, donne lecture d'une lettre de M. l'abbé Brisacier, qui, n'habitant plus Tours, demande a échanger son titre de membre titulaire contre celui de meinbre correspondant.

Il fait ensuite part à la Société de la perte qu'elle vient de faire en la personne de M. Hallez, l'un de ses plus anciens membres. M. le Président exprime ses regrets de n'avoir pas été prévenu de la mort de notre honorable collègue et de n'avoir pu assister à la cérémonie funèbre, et de n'avoir pu, par conséquent, réunir aucun des membres du bureau pour rendre les derniers honneurs à l'éminent artiste dont nous déplorons la perte. La Societé s'associe unaoimement aux regrets dont M. l'abbe Juteau s'est fait l'interprète.

M. le Président porte ensuite à la connaissance des membres présents, qu'en faisant des fouilles pour les travaux exécutés en ce moment par le génie militaire à l'église des Jacovins, l'on a découvert les fragments d'une crosse d'évêque en métal.

M. le Président souhaiterait que cet objet, dont il n'a entendu parler que très vaguement, put étre altribué par le domaine au musée de la société; des démarches seront faites pour arriver à ce résultat.

M. l'abbé Juteau parle ensuite des poteries découvertes à Trogues, et dont il a déjà été question à la dernière séance. L'administration des domaines s'est entendue, parast-il, avec la municipalité de Tours, pour que ces poteries soient déposées au musée de la ville. Il ne peut donc être donné suite aux démarches tendant à les obtenir pour notre musée.

M. le President fait part du dou fait à la Société par M. Boulay de la Pleurtbe, de plusieurs cbapitres de son ouvrage en cours de publication et intitulé : les Négociations du Concordat. Il en sera rendu compte à la prochaine séance.

Il est ensuite donnė lecture d'un travail envoyé par M. d'Espinay, sur la commune de Marçay. M. d'Espioay, après avoir décrit la situation de cette commune et dorné des détails sur son église, fait connaitre les seigneurs et propriétaires du cba teau de Marçay jusqu'à nos jours, et en fait l'historique. Il déBulletin archéologique, t. v.

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crit ensuite le château lui-même et donne quelques détails curieux sur les légendes qui s'y rapportent. Ce travail sera inséré dans nos Annales. Des remerciements sont adressés à M. d'Espinay.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à neuf heures trois quarts.

Le Secrétaire général,

Ch. GUÉRIN.

Séance du 22 février 1883

PRÉSIDENCE DE M. L'ABBÉ JUTEAU, PRÉSIDENT

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Correspondance. - M. le Président lit une lettre de M. le Préfet demandant l'avis de la Société sur la valeur archéo. logique d'une ancienne porte de ville à Crissay, que le conseil municipal de cette commune demande l'autorisation de démolir. Jl est décidé que MM. Juteau et Quincarlet iront examiner la question sur place et en rendront compte.

Il est ensuite donné lecture d'une lettre du Président de la société de Narbonne, annonçant que cette société interrompt la publication de ses bulletins. Bibliographie. - La Société a reçu les publications qu'elle

. reçoit ordinairement par voie d'échange ou d'abonnement.

M. le Secrétaire général a la parole pour donner lecture d'une communication de M. de Grandmaison sur la restauration de l'église de Preuilly.

Cette église, l'un des plus beaux monuments de l'époque romane, a été l'objet de restaurations récentes, ur lesquelles notre collègue donne d'intéressants renseignements. - Les premiers travaux confiés à M. Vestier, babile architecte, mais n'ayant point, peut-être, toutes les qualités qu'exige la restauration d'une église de cette époque, donnent lieu à certaines critiques. La couverture de la nef, notamment, a été dénaturée, et la nef allait subir le même sort, quand M. Aymard Verdier fut chargé des travaux : ce dernier était un archéologue et un dessinateur habile ; mais il n'a pas montré dans la restauration du clocher une entente suffisante de notre architecture locale; toutefois, là chapelle contiguë au clocher ne laisso rien à désirer. La restauration est aujourd'hui dirigée par M. de Baudot : M. de Grandmaison décrit les travaux exécutés par cet habile architecte, qui s'occupe actuellement de rendre leur ancienne pbysionomie aux absides et au clocher.

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M. de Grandmaison indique ensuite les travaux qu'il croit utile d'entreprendre pour achever la restauration de l'église. D'après lui, il faudrait refaire une partie des arcades aveugles du côté nord et de la façade, et peut-être la façade elle-même, qu'il croit postérieure à l'ensemble de la construction. — Il en

serait de même de l'entrée de l'église, qui à l'origine se trouvait probablement sur le flanc nord de la nef. L'architecte actuel a d'ailleurs trouvé le plus intelligent concours dans l'appareilleur, M. Dominique, et le sculpteur, M. Grasset, qui ont contribué avec habileté à cette intéressante restauration. En terminant, notre collègue dit quelques mots d'un christ ancien en pierre, accompagné de deux figures, où l'on peut reconnaître la Vierge et saint Jean, «- Il serait urgent, dit-il, de sauver de l'oubli ce curieux reste de la sculpture du xn° siècle, aujourd'hui abandonné dans une chapelle. » - L'intéressant

travail de M. de Grandmaison est écouté avec la plus grande attention. M. le Président fait observer que la restauration actuelle avait peut-être nécessité l'encombrement présent de la salle, mais que ce christ connu de tous les visiteurs n'était point d'ordinaire aussi abandonné.

Cette observation faite, il remercie M. de Grandmaison de sa communication, et ajoute qu'il y a lieu de reporter une partie des éloges que mérite l'euvre de la restauration de l'eglise de Preuilly, à notre collègue M. l'abbé Picardat, curé de la paroisse.

M. le Président lit ensuite quelques pages de l'ouvrage sur le Concordat de M. Boulay de la Meurthe, puis l'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à neuf heures trois quarts.

Le Secrétaire général,

Ch. GUÉRIN.

Séance du 29 mars 1882

PRÉSIDENCE DE M. DE BUSSEROLLE, VICE-PRÉSIDENT Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. de Busserolle, vice-président, donne lecture d'une lettre de M. le Ministre relative à la prochaine réunion des sociétés savantes, et d'une lettre de M. le Président de la Société académique indo-chinoise.

La parole est ensuite donnée au Secrétaire général pour dogper lecture d'un intéressant travail de M. de Grandmaison, archiviste du département, relatif au lieu de naissance de M*• de la Vallière. Notre collègué combat l'erreur longtemps accrédités qui la fait naître à l'hôtel dit de la Crouzille, situé place de Beaune. Il prouve par des documents authentiques qu'il faut chercher ailleurs le logis de la famille de la Vallière. Il se trouvait à l'emplacement de l'une des maisons actuelles de la rue Ragueneau. Ce lozis a, du reste, longtemps subsisté avec des restes de son architecture primitive de la Renaissance, dont tout vestige n'a pas encore disparu.

M. de Grandmaison fait l'historique de cette demeure jusqu'à nos jours et donne les preuves qui établissent qu'elle fut bien le berceau de cette femme célèbre.

M. de Busserolle remercie, au nom de la Société, M. do Grandmaison de son savant travail, qui établit un point intéressant de notre histoire locale.

M. le Vice-Président fait connaître ensuite qu'on lui a signalé l'existence à Montbazon d'une chapelle restée jusqu'ici à peu près ignorée. Le propriétaire de cette chapelle, M. Braud, Informe la Société par une lettre qu'on peut la voir facilement en ce moment et l'invite à venir la visiter. Il est décidé que les membres du bureau et ceux qui désireraient s'y adjoindre prendraient jour pour examiner cette chapelle.

M. de Busserolle donne lecture d'une notice sur SainteMaure, qui sera insérée dans le IV° volume du Dictionnaire géographique d'Indre-et-Loire. Il appelle l'attention de la Société sur certains usages féodaux attachés à cette seigneurie, et notamment sur celui qui était du par le propriétaire de la terre d'Avoir, en Anjou, qui relevait du château de SainteMaure.

Le seigneur d'Avoir, après avoir fait quarante jours de garde au château, était tenu de faire trois courses dans la prairie voi. side, monté sur un cheval ferré de quatre fers d'argent, payés par le seigneur de Sainte-Maure.

De son côté, ce dernier avait l'obligation de fournir, pendant les quarante jours de garde, un logement confortable à son vassal et à sa famille, et de nourrir les chevaux, chiens et oiseaux qu'il avait amenés avec lui.

Ces renseignements sont consignés dans un aveu rendu à Louis de Rohau, le 2 août 1575, et dont M. de Busserolle pu. bliera lo texte dans son Dictionnaire.

Après cette lecture, l'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à neuf heures trois quarts.

Le Secrétaire général,

CH. GUÉRIN.

Séance du 26 avril 1882

PRÉSIDENCE DR N. DE BUSSEROLLE, VICB-PRÉSIDENT Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. de Busserolle, à propos de la chapelle située à Montbazon et dont il a été question à la dernière séance, lit une notice sur les différentes chapelles qui existaient dans cette paroisse. Après en avoir fait l'énumération et donné des détails sur chacune d'elles, il exprime l'opinion que celle dont il a été question date du xv siècle. Toutefois, il y aura, dit M. do Busserolle, lieu de vérifier si les renseigoements qu'il donne se rapportent bien au monument signalė à l'attention de la Société. Il sera facile de vérifier ce point lors de la visite qui sera faite à Montbazon.

M. le Vice-Président donne ensuite quelques détails sur l'érection en paroisse de l'église de Notre-Dame.

M. Dorange, bibliothécaire de la ville, a la parole pour entretenir la Société de l'histoire de la reliure. « Cet art a, dit M. Dorange, une très ancienne origine; Cicéron avait parmi ses esclaves deux relieurs très habiles. Au yo siècle la reliure était encore peu répandue; vers cette époque les riches reliures étaient enrichies de pierreries. Au vin siècle, l'évangéliaire de Saint-Martin était couvert d'or ut la Vie de ce saint en lames d'argent. Notre collègue continue cet historique de siècle en siècle jusqu'à nos jours. A la suite de cette intéressante communication, M. Brizard demande à M. Dorange s'il a, parmi les volumes de la bibliothèque de Tours, quelques reliures de Plantin, qui fut successivement relieur et imprimeur à Anvers, et était né à Montlouis, près de Tours,

M. Dorange répond qu'il fera les recherches nécessaires pour s'en assurer.

Personne ne demandant plus la parole, la séance est levée à neuf heures et demie.

Le Secrétaire général,

Ch. GUÉRIN.

Séance du 31 mai 1882 PRÉSIDENCE DE M. L'ABBÉ JUTEAU, PRÉSIDENT Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Correspondance. - M. le Président lit une lettre de M. le

. Ministre de I lostruction publique demandant à la Société de

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