Impressions de théâtre, Volume 4

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Boivin & cie., 1892 - Drama
 

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Popular passages

Page 119 - J'aimais quand j'étais jeune, et ne déplaisais guère : Quelquefois de soi-même on cherchait à me plaire ; Je pouvais aspirer au cœur le mieux placé ; Mais, hélas ! j'étais jeune, et ce temps est passé ; Le souvenir en tue, et l'on ne l'envisage Qu'avec, s'il faut le dire, une espèce de rage ; On le...
Page 39 - Nos sens facilement peuvent être charmés Des ouvrages parfaits que le ciel a formés. Ses attraits réfléchis brillent dans vos pareilles: Mais il étale en vous ses plus rares merveilles; II a sur votre face épanché...
Page 264 - Ah! massacre et malheur! tu les aimais aussi, Toi! croyant toujours voir sur tes amours nouvelles Se lever le soleil de tes nuits éternelles, Te disant chaque soir : « Peut-être le voici » , Et l'attendant toujours, et vieillissant ainsi!
Page 45 - ... tout semblables, il est non seulement aisé, mais d'une suite presque nécessaire, que la même raillerie qui attaque l'une intéresse l'autre, et que les traits dont on peint celle-ci défigurent celle-là...
Page 2 - Né Athénien, il mourut dans les plaines fécondes de Géla. Le bois tant renommé de Marathon et le Mède aux longs cheveux diront s'il fut brave : ils l'ont bien vu.
Page 45 - C'est ce qu'il croit gagner en faisant de ses entretiens et de ses discours autant de satires de l'hypocrisie et de la fausse dévotion : car comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie, comme la fausse et la vraie ont je ne sais combien d'actions qui leur sont communes ; comme les dehors de l'une et de l'autre sont presque tout semblables, il est non seulement aisé, mais d'une suite presque nécessaire, que la même raillerie qui attaque l'une intéresse l'autre...
Page 15 - Les cris aigus des lapidés, les lamentations sans fin des malheureux cloués au pal, voilà vos orgies, vos airs de fêtes, vos voluptés à vous, misérables rebuts des immortels... Il ya donc, dans l'Orestie, autre chose que l'absolution d'Oreste : la révélation d'une loi de douceur. Une profonde humanité y respire — avec la grâce du génie athénien. Et il ya bien...
Page 118 - Et démens un soupçon qu'un soupir t'a donné. L'amour en mes pareils n'est jamais excusable ; Pour peu qu'on s'examine, on s'en tient méprisable, On s'en hait ; et ce mal, qu'on n'ose découvrir, Fait encor plus de peine à cacher qu'à souffrir : Mais t'en faire l'aveu, c'est n'en faire à personne ; La part que le respect, que l'amitié t'y donne, Et tout ce que le sang en attire sur toi, T'imposent de le taire une éternelle loi. J'aime, et depuis dix ans ma flamme et mon silence Font à mon...
Page 119 - Qu'avec, s'il faut le dire, une espèce de rage ; On le repousse, on fait cent projets superflus : Le trait qu'on porte au cœur s'enfonce d'autant plus ; Et ce feu, que de honte on s'obstine à contraindre. Redouble par l'effort qu'on se fait pour l'éteindre.
Page 5 - Je suis debout, il est à terre, c'est chose faite... Il râle, le sang sort en sifflant de sa blessure, le flot noir rejaillit sur moi, véritable rosée du meurtre, plus douce pour moi que la pluie de Zeus au calice des plantes en travail. Voici ce qu'il en est, vieillards d'Argos. Que la chose vous plaise ou non, moi je m'en fais gloire... Et plus loin : ... Écoute ce serment solennel. Par la vengeance de ma fille, par Até, par...

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