Petite bibliothèque des théatres, contenant un recueil des meilleures pieces du théatre françois, tragique, comique, lyrique & bouffon, depuis Porigine des spectacles en France, jusqu'à nos jours, Volume 16

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Au Bureau de la Petite bibliotheque des théatres, 1783 - French drama

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Page 77 - Je suis maître de moi comme de l'univers ; Je le suis, je veux l'être. O siècles! ô mémoire ! Conservez à jamais ma dernière victoire ; Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous.
Page 48 - Deux jouissent d'un sort dont leur père est jaloux. Que des plus nobles fleurs leur tombe soit couverte ; La gloire de leur mort m'a payé de leur perte : Ce bonheur a suivi...
Page 68 - Tu t'en souviens, Cinna : tant d'heur et tant de gloire Ne peuvent pas sitôt sortir de ta mémoire; Mais ce qu'on ne pourrait jamais s'imaginer, Cinna, tu t'en souviens, et veux m'assassiner.
Page viii - Il vous est obligé de son mérite, comme à Auguste de sa dignité. L'empereur le fit consul, et vous l'avez fait honnête homme'; mais vous l'avez pu faire par les lois d'un art qui polit et orne la vérité, qui permet de favoriser en imitant, qui quelquefois se propose le semblable, et quelquefois le meilleur. J'en dirais trop si j'en disais davantage. Je ne veux pas commencer une dissertation...
Page 77 - Soyons amis, Cinna ; c'est moi qui t'en convie : Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie ; Et, malgré la fureur de ton lâche dessein, Je te la donne encor comme à mon assassin.
Page 23 - L'occasion est belle, il nous la faut chérir. Nous serons les miroirs d'une vertu bien rare; Mais votre fermeté tient un peu du barbare: Peu, même des grands cœurs, tireraient vanité D'aller par ce chemin à l'immortalité.
Page 21 - Gouvernant justement, ils s'en font justes princes : C'est ce que fit César; il vous faut aujourd'hui Condamner sa mémoire, ou faire comme lui. Si le pouvoir suprême est blâmé par Auguste, César fut un tyran, et son trépas fut juste, Et vous devez aux dieux compte de tout le sang Dont vous l'avez vengé pour monter à son rang.
Page 67 - Je ne m'en suis vengé qu'en te donnant la vie; Je te fis prisonnier pour te combler de biens; Ma cour fut ta prison, mes faveurs tes liens...
Page 87 - Mon époux en mourant m'a laissé ses lumières; Son sang, dont tes bourreaux viennent de me couvrir, M'a dessillé les yeux, et me les vient d'ouvrir. Je vois, je sais, je crois, je suis désabusée : De ce bienheureux sang tu me vois baptisée; Je suis chrétienne enfin, n'est-ce point assez dit?
Page 69 - L'amour que j'eus pour vous tourneroit toute en haine. Vous êtes généreux; soyez-le jusqu'au bout. Mon père est en état de vous accorder tout, 1350 II vous craint; et j'avance encor cette parole, Que s'il perd mon époux, c'est à vous qu'il l'immole; Sauvez ce malheureux, employez-vous pour lui; Faites-vous un effort pour lui servir d'appui. Je sais que c'est beaucoup que ce que je demande; 1355 Mais plus l'effort est grand, plus la gloire en est grande.

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