Œuvres de Victor Cousin: Cours d'histoire de la philosophie morale. Fragments philosophiques

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Société belge de librairie, Hauman et cie, 1841

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Page 81 - Le vrai, le bien, le beau, voilà les trois intermédiaires entre l'homme et l'infini. Que l'homme par lui-même ne puisse atteindre jusqu'à l'infini, que la portée de sa conscience et de sa sensibilité expire sur les bornes du variable et du fini, qu'un médiateur soit nécessaire pour unir ce phénomène d'un jour et celui qui est la substance éternelle ; c'est ce dont on ne peut douter. De là la nécessité d'un terme moyen entre Dieu et l'homme ; de là encore cette nécessité que ce soit...
Page 178 - Loin d'être un athée, comme on l'en accuse, Spinoza a tellement le sentiment de Dieu, qu'il en perd le sentiment de l'homme. Cette existence temporaire et bornée, rien de ce qui est fini ne lui paraît digne du nom d'existence; et il n'ya pour lui d'être véritable que l'être éternel. Ce livre, tout hérissé qu'il est, à la manière du temps, de formules géométriques, si aride et si repoussant dans son style, est au fond un hymne mystique ; un élan et un soupir de l'âme vers celui qui,...
Page 25 - Première objection. — L'éclectisme est un syncrétisme qui mêle ensemble tous les systèmes. Réponse. — L'éclectisme ne mêle pas ensemble tous les systèmes; car il ne laisse intact aucun système ; il décompose chacun d'eux en deux parties, l'une fausse, l'autre vraie; il détruit la première et n'admet que la seconde dans le travail de la recomposition. C'est la partie vraie de chaque système qu'il ajoute à la partie vraie d'un autre système, c'est-à-dire la vérité à la vérité...

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