Page images
PDF
EPUB

bien, en un acte, de M. Georges de Vigneux (10 mars); le Hanneton du Japon, en un acte, de MM. Duvert et Lauzanne (27 mars); Mademoiselle mon frère, en un acte, de M. Clairville (28 mars); le Clou aux maris, en un acte, de MM. Labiche et Moreau (1er avril); l'Avare en gants jaunes, comédie-vaudeville en trois actes, de MM. Anicet-Bourgeois et Labiche, sorte d'étude de mœurs où le rôle du vieil Harpagon, rajeuni de deux siècles, et placé dans un milieu brillant, est retourné et aboutit à cette conclusion, inverse de la conclusion antique à fils avare, père prodigue (1 mai); Pan! pan! c'est la fortune, comédie-vaudeville en un acte, de MM. Varin, Jallais et Thiéry (26 mai); Un dîner et des égards, en un acte, de MM. Cordier et Dumoustier (13 juin); Faut-il des époux assortis? en un acte, par MM. Marc Michel et Dugard (juillet); le Fils de la Belle au bois dormant, féerie en trois actes et quatorze tableaux, de MM. Siraudin, Choler et Lambert Thiboust (août); X..., en un acte, par MM. Nerée Desarbres et Nuitier (11 septembre); le Grain de café, vaudeville en trois actes, destiné aux débuts du comique M. Pradeau au Palais-Royal, et qui n'a pu aller jusqu'au bout de la première représentation (1er novembre); Chez une petite dame, en un acte, de MM. Alb. Monnier et Ed. Martin; En revenant de Pondichéry, vaudeville en deux actes, de MM. Duvert et Lauzanne (décembre); le Calife de la rue Saint-Bon, en un acte, de MM. Labiche et Marc Michel; enfin une revue de l'année, En avant les Chinois, en un acte, de MM. Labiche et Delacour, avec musique de M. Mangeant.

La scène des Variétés, sans rester inactive, n'approche pas d'une telle fécondité. A trois pièces en un acte, données dans les dernières semaines de 1857 : Une maîtresse bien agréable, de MM. Paul de Kock et Lambert Thiboust (15 novembre), l'Amour et Psyché, avec musique nouvelle, de MM. Paul Aubry et Pilati (13 décembre), et Une crise de

ménage, avec chant, de MM. Plouvier et J. Adenis, il faut joindre une très-amusante revue en trois actes et dix tableaux, avec prologue, Ohé! les petits agneaux! de MM.Théod. Cogniard et Clairville (18 décembre). En 1858 nous trouvons Mephistophelès, saynète de M. Delaporte, avec musique de M. Ruytler (13 mars); Je marie Victoire, en un acte, de MM. Cormon et Grangé (même jour); le Pays des amours, pièce en cinq actes avec chant, de M. Plouvier, dernier épisode de l'histoire amoureuse du quartier latin (15 mars); Macaroni d'Italie, en un acte, de MM. Duvert et Lauzanne (12 avril); Un homme nerveux, en un acte, de M. Clairville (même jour); Deux merles blancs, vaudeville en trois actes, de MM. Labiche et Delacour (12 mai); l'Ut dièze, bouffonnerie en un acte de MM. Grangé et Moinaux (3 juil let); Feue Brigitte, en un acte, de MM. Narrey et Lemonnier (3 juillet); les Bibelots du diable, féérie amusante en trois actes et seize tableaux, de MM Théod. Cogniard et Clairville (21 août); Mon nez, mes yeux, ma bouche, vaudeville en trois actes, de MM. Siraudin, Chivot et Duru (novembre); enfin, pour revue de fin d'année, As-tu vu la comète, mon gas? en trois actes et quatorze tableaux, par MM. Théodore Coguiard et Clairville, dont les deux noms auront été fraternellement associés, sur l'affiche des Variétés, jusqu'à trois fois en une année. Indigni fraternum rumpere fœdus.

10

Théâtres secondaires.

Folies-Dramatiques, Délassements

Comiques, Beaumarchais, etc.

Plusieurs des noms qui précèdent n'ont pas dédaigné de figurer sur la scène des Folies-Dramatiques, plus accessi ble déjà aux essais des débutants. Nous avons à y enregistrer l'Histoire d'un gilet, drame-vaudeville en trois actes,

:

de MM. Henri Chivot et Alfr. Duval (14 novembre 1857); En avant, marche!, revue de fin d'année, par MM. Guenée et Potier (25 décembre); Trois nourrissons en carnaval, folie-vaudeville en trois actes, de MM. Hugot et Boisselot (6 février 1858); Les petits péchés de grand'maman, en un acte, de M. Honoré (18 février); Jacquot renchéri, parodie du Fils naturel, par MM. Ch. Potier et E. Abraham (27 février); Sous le paillasson, en un acte, de MM. Hugot et Boisselot (24 mars); les Orphelines de Saint-Sever, dramevaudeville en trois actes, de MM. Plouvier et Llaunet, sur cette donnée que le médecin doit réparer les malheurs qu'il a causés (15 avril); les Talismans de Rosine, vaudeville avec musique, en deux actes, par MM. Jallais et Alex. Flan (22 avril); Rose et Rosette, drame-vaudeville en trois actes, de M. Ludovic Halévy (8 mai); Une fausse bonne, en un acte, de MM. Boyer et Nuitter (27 mai); les Canotiers de la Seine, vaudeville aquatique en trois actes et cinq tableaux, de MM. H. Thiéry et A. Dupeuty, brillante fantaisie jouée cent dix fois, le plus beau succès de ce théâtre (12 juin); le Marquis de Carabas, en un acte, de MM. Guenée et Théod. Faucheur (5 octobre); la Jeunesse du jour, en trois actes et six tableaux, avec chant, de MM. Potier et Eug. de Fère (15 octobre); enfin, pour clore une année assez bien remplie, une grande revue en trois actes et quatorze tableaux, Tout Paris y passera, de MM. Guenée et Potier, les auteurs de la revue de l'année précédente.

Le théâtre des Délassements-Comiques, plus favorable encore aux débuts des jeunes auteurs, fait aussi une place à la littérature. A la fin de 1857 nous y trouvons au milieu de petites bouffonneries en un acte, telles que Une vie de polichinelle, de M. Ed. Montagne (3 décembre); Une guitare au violon, de MM. Vernon et Hippolyte Maxence (6 décembre) et l'Amour en ville, de MM. Chaigneau et Boverat (14 décembre), un essai plus sérieux, les Poëtes de la Treille,

drame en trois tableaux, qui a trois héros, maître Adam, Vadé et Béranger, et trois auteurs: MM. Jallais, Flan, Ol. Pichat (21 novembre). Citons ensuite les Amoureux de Claudine, tableau villageois en un acte, de M. Ed. Montagne (10 mars); Ne touchez pas à l'échelle, en un acte, de MM. Reneaume et Montagne (27 mars); la Bouteille à l'encre, féerie en trois actes et vingt tableaux, de M. Ch. Gabet (4 septembre), le principal succès de ce théâtre pendant le cours de l'année.

N'envions pas un souvenir et quelques lignes à un théâtre qui, lorsqu'il ne ferme pas pour toutes sortes de causes, excepté pour excès de prospérité, est particulièrement un théâtre de début : nous voulons parler du théâtre Beaumarchais. Il donne audacieusement asile aux grands drames, et son répertoire, d'autant plus souvent renouvelé que son public se renouvelle moins, nous offre cette année, entre autres pièces, les quatre drames suivants : le Revenant de la clairière, en cinq actes, par M. Petit-Mangin (15 novembre 1857); le Bonhomme lundi, en cinq actes, de MM. Lermite et Netter (1er février); le Contrat rompu, en cinq actes et six tableaux, par M. Taillade, l'auteur et l'acteur principal tout ensemble (24 avril); Vingt ans, ou la Vie d'un séducteur, en cinq actes, par MM. P. Deslandes et Ch. Potier (4 septembre).

Il n'y a pas jusqu'au petit théâtre du Luxembourg qui n'ait eu sa grande pièce écrite pour lui par un auteur en vogue, la Servante maîtresse, en trois actes, de M. Plouvier (22 octobre). Il faut aussi mentionner, pour en finir avec les scènes secondaires, le théâtre Deburau, où nous trouvons, entre autre nouveautés : Un duo de capons, saynète en un acte, de M. Jallais (1er juillet); M. et Mme Robinson, par MM. E. Furpille et Quesnel (30 août), et dans les mêmes jours, l'Ile des pierrots, pantomime attribuée à l'une des actrices les plus connues du Théâtre-Français.

Au-dessus de ces scènes inférieures de la capitale, il faudrait placer sans doute un certain nombre de nos scènes de province, si nous avions à considérer l'importance des œuvres interprétées, le mérite de l'exécution, la valeur des acteurs, la richesse de la mise en scène. Mais quand nous cherchons les productions littéraires nouvelles, nous sommes bien forcés de constater leur apparition au lieu où elles éclosent. Or, en dépit des appels plus ou moins intelligents faits récemment à la décentralisation littéraire, il faut convenir que les modestes planches des Délassements-Comiques et du théâtre Beaumarchais déploient plus d'activité originale que les plus grands théâtres de nos départements. Pour que les pièces nouvelles produites sur les scènes de villes telles que Lyon, Bordeaux ou Marseille aient dans la France entière le retentissement assuré à toutes les nouveautés des moindres scènes parisiennes, il faut que le nom de l'auteur soit déjà très-connu. Un théâtre de province, celui de Marseille, a eu cette année cette bonne fortune, M. Alexandre Dumas père a écrit exprès, pour le Gymnase de cette ville, un drame en cinq actes et à grand spectacle, intitulé les Gardes-forestiers (mars), et qui a valu à l'auteur une couronne d'or et de véritables ovations dans la cité phocéenne1.

1. Nous avions terminé cette revue dramatique de l'année, lorsque nous avons trouvé, dans une livraison récente de la Revue des Deux Mondes, quelques pages de M. Eugène Lataye sur l'état actuel du théâtre (15 janvier 1859); en voici la dernière qui exprime avec assez d'autorité les conclusions qui ressortent d'elles-mêmes de toute l'histoire qui précède :

<< Une place inoccupée, des éléments nouveaux, attendent la jeune génération littéraire. Répondra-t-elle à cet appel? Nous le croyons, et ce n'est là qu'une question de temps. Si nous recherchions cependant les causes qui retardent un essor intellectuel si désiré, si nécessaire, nous les trouverions surtout dans les dispositions d'un public chez qui l'on rencontre tant de dédain pour la pensée libre, tant d'indulgence pour des pauvretés de la pire espèce. Le succès de mode ou de scandale qu'ont obtenu durant l'année qui vient de s'écouler tant d'œuvres d'une vitalité factice, accuse dans l'opinion des tendances

« PreviousContinue »