Mémoires de Gabrielle d'Estrées, Volume 4

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Mame et Delaunay-Vallée, 1829 - France

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Page 293 - Si le roi m'avait donné Paris sa grand' ville, Et qu'il me fallût quitter L'amour de ma mie; Je dirais au roi Henri : Reprenez votre Paris, J'aime mieux ma mie, au gué, J'aime mieux ma mie.
Page 243 - Je ne vous ai point appelés, comme faisaient mes prédécesseurs, pour vous faire approuver leurs volontés. Je vous ai assemblés pour recevoir vos conseils, pour les croire, pour les suivre, bref, pour me mettre en tutelle entre vos mains, envie qui ne prend guère aux rois, aux barbes grises et aux victorieux.
Page 325 - L'espérance que j'ai de vous voir demain retient ma main de vous faire plus long discours. Ce sera dimanche que je ferai le saut périlleux.
Page 243 - vos dépens, comme moi aux miens, que lorsque Dieu m'a appelé « à cette couronne, j'ai trouvé la France non seulement quasi ruinée, « mais presque toute perdue pour les Français. Par la grâce divine, « par les prières et bons conseils de mes serviteurs qui ne font « profession des armes, par l'épée de ma brave et généreuse noblesse « (de laquelle je ne distingue point...
Page 243 - ... peines et labeurs, je l'ai sauvée de perte. Sauvons-la à cette heure de ruine : participez, mes sujets, à cette seconde gloire avec moi, comme vous avez fait à la première. Je ne vous...
Page 242 - Pour à quoi parvenir, je vous ai assemblés. Vous savez à vos dépens, comme moi aux miens, que lorsque Dieu m'a appelé à cette couronne, j'ai trouvé la France non seulement quasi ruinée, mais presque toute perdue pour les Français.
Page 243 - ... pour recevoir vos conseils, pour les croire, pour les suivre*, bref, pour me mettre en tutelle entre vos mains : envie qui ne prend guère aux rois, aux barbes grises et aux victorieux. Mais la violente amour que je porte à mes sujets et l'extrême envie que j'ai d'ajouter ces deux beaux titres à celui de roi me font trouver tout aisé et honorable. Mon chancelier vous fera entendre plus amplement ma volonté.
Page 101 - Vous vous douiez de mes soupçons, et ne vous offensez point des infidélités et perfidies des autres ; l'inégalité est trop grande Vous me mandez que vous me tiendrez les promesses que vous me fîtes dernièrement. Comme le vieux Testament a été aboli par la venue de Nôtre-Seigneur, aussi nos promesses l'ont été par la lettre que vous écrivîtes à Compiègne.
Page 101 - Nôtre-Seigneur, aussi nos promesses l'ont été par la lettre que vous écrivîtes à Compiègne. Il ne faut plus parler de je ferai, il faut dire je fais. Résolvez-vous donc, ma maîtresse, de n'avoir qu'un serviteur. Il est en vous de me changer, il est en vous de m'obliger : vous me feriez tort si vous croyiez que rien qui soit au monde vous puisse servir avec tant d'amour que moi. Nul ne peut aussi peu égaler ma fidélité. Si j'ai commis quelque indiscrétion, quelle folie ne fait commettre...
Page 343 - Je vous écris, mes chères amours, des pieds de votre peinture, que j'adore seulement pour ce qu'elle est faite pour vous, non qu'elle vous ressemble, j'en puis être juge compétent, vous ayant peinte en toute perfection dans mon âme, dans mon cœur, dans mes yeux.

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