Œuvres complètes de Thomas Reid: Essais sur les facultés intellectuelles de l'homme. Essais sur les facultés actives de l'homme. 1829

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Masson, 1829 - Philosophy
 

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Page 174 - Non-seulement il est d'une égale évidence que la main e$t plus petite que le corps , et que la partie est plus petite que le tout , mais encore la vérité de la proposition particulière est plus promptement comprise que la vérité de la proposition générale. Cela est vrai ; mais pourquoi ? C'est qu'on ne peut percevoir la vérité de l'axiome général, que la partie est plus petite que le tout, à moins d'avoir formé les notions générales de la partie et du tout ; au lieu qu'il n'est pas...
Page 101 - Voici d'abord la liste des vérités contingentes : 1° Tout ce qui nous est attesté par la conscience ou par le sens intime existe réellement ; 2° les pensées dont j'ai la conscience sont les pensées d'un être que j'appelle mon esprit, ma personne, moi; 3...
Page 179 - SENS COMMUN, la disposition que la nature a mise dans tous les hommes ou manifestement dans la plupart d'entre eux, pour leur faire porter, quand ils ont atteint l'usage de la raison, un jugement commun et uniforme sur des objets différents du sentiment intime de leur propre perception; jugement qui n'est point la conséquence d'aucun principe antérieur.
Page 38 - ... ou l'absurdité de la question, n'est-ce pas ce que j'appelle mes idées? Les voilà donc ces idées ou notions générales que je ne puis ni contredire ni examiner ; suivant lesquelles , au contraire , j'examine et je décide de tout; en sorte que je ris au lieu de répondre, toutes les fois qu'on me propose ce qui est clairement opposé à ce que mes idées immuables me représentent.
Page 137 - Voulons-nous pénétrer plus avant , demander à chacune de nos facultés quels sont ses titres à notre confiance , et la lui refuser jusqu'à ce qu'elle les ait produits ? alors je crains que cette extrême sagesse ne nous conduise à la folie, et que, pour n'avoir pas voulu subir le sort commun de l'humanité, nous ne soyons tout-à-fait privés de la lumière du sens commun.
Page 106 - Cinquième principe. Les objets que nous percevons par le ministère des sens existent réellement , et ils sont tels que nous les percevons. Il n'est pas besoin de prouver que la nature elle-même détermine les hommes à se confier au témoignage de leurs sens, bien avant qu'ils aient pu être entraînés par les préjugés de l'éducation ou par l'enseignement des philo-
Page 361 - Voces autem attractionis, impulsus, vel propensionis cujuscunque in centrum, indifferenter et pro se mutuo promiscue usurpo; has vires non physice sed mathematice tantum considerando. Unde caveat lector, ne per hujusmodi voces cogitet me speciem vel modum actionis causamve aut rationem physicam alicubi definire, vel centris (quae sunt puncta mathematica) vires vere et physice tribuere; si forte aut centra trahere, aut vires centrorum esse dixero.
Page 3 - ... couleur à un aveugle; de même la définition la plus exacte ne ferait point connaître le jugement à qui n'aurait jamais jugé , ou à qui ne serait point capable de réfléchir attentivement sur les actes de son esprit. L'utilité d'une définition est de fixer l'attention sur la chose définie, et sans cette attention la meilleure définition ne donne point de véritable lumière. Les anciennes logiques définissaient le jugement un acte de l'esprit par lequel une chose est affirmée ou...
Page 41 - ... degrés de la raison. Pourquoi donc, dira-t-on, lui donner un nom particulier? Il suffirait de répondre : pourquoi abolir un nom qui se trouve dans la langue de toutes les nations civilisées, et qui est défendu par une si longue prescription ? Mais il ya une réponse directe et péremptoire, c'est qu'il faut bien donner un nom particulier au premier degré de la raison, puisque la plus nombreuse partie des hommes n'en possède pas d'autre. C'est ce degré seulement qui en fait des êtres raisonnables...
Page 268 - ... l'humanité sur ce point; toutes attribuent uniformément l'excellence, la grandeur et la beauté à l'objet lui-même et non point à l'esprit qui le perçoit, et je crois qu'en ceci comme en beaucoup d'autres choses l'opinion de l'humanité et la vraie philosophie sont d'accord. « La puissance n'est-elle pas en elle-même préférable à la faiblesse, l'instruction à l'ignorance, la sagesse à la folie, le courage à la pusillanimité? N'y at-il pas une excellence réelle dans l'empire sur...

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