Mais bientôt j'appris Qu'il est d'autres soins en ménage : Mon mari grondait, Mon enfant criait. Moi, ne sachant auquel entendre, Plus tard, il n'est plus temps. L'instant arriva Où ma fille me fit grand'mère. On marche en tremblant; Dans un grand fauteuil on radote. Plus tard, il n'est plus temps. Voyez les amours Elle plaît toujours, Sans cesse on l'entend Dire et redire à ses fillettes, «Dansez à quinze ans, Plus tard, il n'est plus temps. >> PH. DE LA MADELAINE. Jamais ce plaisir ne nous lasse, Tontaine, tonton. A sa manière chacun chasse, Et le jeune homme et le barbon, Tontaine, tonton; Mais le vieux chasse la bécasse, Pour suivre le chevreuil qui passe, Tontaine, tonton; Et jamais, en suivant sa trace, Tontaine, tonton. A l'affût le chasseur se place, Tonton, tonton, Tontaine, tonton; Mais si jeune fillette passe, Tontaine, tonton. Le vrai chasseur est plein d'audace; Il est gai, joyeux et luron; Tonton, tonton, Tontaine, tonton. Mais, quelque fanfare qu'il fasse, Tontaine, tonton. Quand un bois de cerf l'embarrasse, Tonton, tonton, Tontaine, tonton; Tontaine, tonton. Quand on a terminé la chasse, Tontaine, tonton; Et chacun boit à pleine tasse Au grand saint Hubert, son patron. Tonton, Tontaine, tonton. MARION DU MERSAN. Poëte-amateur du dix-huitième siècle; né en 1718, mort en 1801. Père (nous le croyons) de l'aimable auteur comique et chansonnier de ce nom, si connu de nos jours. Car il obtint de la bergère Trente baisers pour un mouton. Le lendemain, Philis, plus tendre, Le lendemain, Philis, peu sage, A Lisette donnait pour rien. DUFRESNY. Auteur spirituel et original de quelques bonnes comédies et de jolies chansons dont il faisait la musique; il était tout à la fois poëte, musicien, architecte et peintre. Né en 1648, mort en 1724. Nous en avons déjà parlé. |