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On fit tant sauter la vieille,
Qu'elle est morte en sautillant.
On regarde dans sa bouche,
Elle n'avait que trois dents.
Ah! la vieille, etc.

On regarde dans sa bouche,
Elle n'avait que trois dents :
Un' qui branle, une qui hoche,
L'autre qui s'envole au vent.
Ah! la vieille, etc.

Un' qui branle, une qui hoche,
L'autre qui s'envole au vent.
On regarde dans sa poche,

Ell' n'avait qu' trois liards d'argent.
Ah! la vieille, etc.

On regarde dans sa poche,

Ell' n'avait qu' trois liards d'argent. Ah! la vieille, la vieille, la vieille Avait trompé le galant.

ANONYME.

LE GRAND COLAS

AIR Mon p'tit cœur, vous n' m'aimez guère.

CLEF DU CAVEAU: 331.

L'autre jour, le biau Colas,
Au fond d'un bois solitaire,

Vit la fille au gros Lucas

Qui dormait sur la fougère.

Il la tirit par le bras:

Mon p'tit cœur, vous n' m'aimez guère,

Car tout ça n' vous touche pas;

Hélas!

Vous n' m'aimez pas !

Je rôtis de vos appas,

Vous n'en êtes que plus fière;
Mon cœur pousse des hélas!
Qui feraient fendre une pierre.
Vous m' réduisez au trépas :
Mon p'tit cœur, etc.

Quand vous allais tout là-bas,
Dans les champs de votre mère,
D'œufs durs, de fromage gras
J'emplis votre panetière;
Je vous y donne le bras:
Mon p'tit cœur, etc.

Je n' fais plus que tras repas,
Et devant votre chaumière,
Tout d'bout comme un échalas,
Je passe la nuit entière;

Mes soupirs font peur aux chats :
Mon p'tit cœur, etc. »

Lison, voulant fuir Colas,
Sentit rompre sa jarr❜tière;
Ça l'i fit faire un faux pas :

« Ah! méchant, qu'allez-vous faire?
Vous m' mettrez dans l'embarras :

Je l' vois bien, vous n' m'aimez guère, etc.

Finirez-vous donc, Colas?

J' l'irai dire à votre mère.

Ouf! vous me tordez le bras;

Agit-on de c'te manière?

Quel tourment j'endure, hélas !

Aye! aye! aye! vous n' m'aimez guère, etc. »

Il prit deux baisers ou tras
Sur le sein de la bergère,

Puis il se croisit les bras,

Et resta là sans rien faire.

« Vous êtes donc las, Colas?

Je l' vois ben, vous n' m'aimez guère,
Car tout ça n' vous touche pas.

Hélas!

Vous n' m'aimez pas. »

DE LA BORDE.

OH! GAI, FRANC CAVALIER!

LA MARGUERITE

VIEILLE BALLADE ENFANTINE

AIR connu.

UNE JEUNE FILLE, s'avançant.

Où est la Marguerite,

Oh! gai, oh! gai, oh! gai,

Où est la Marguerite,

Oh! gai, franc cavalier?

LES AUTRES entourant la Marguerite, et tenant sa rohe au-dessus

de sa tête :

Elle est dans son château;

Oh! gai, etc.

LA JEUNE FILLE.

Ne peut-on pas la voir?

Oh! gai, etc.

LES AUTRES.

Les murs en sont trop hauts;

Oh! gai, etc.

LA JEUNE FILLE.

J'en abattrai un' pierre,

Oh! gai, etc.

Elle emmène avec elle une des jeunes filles.

LES AUTRES.

Un' pierr' ne suffit pas.

Oh! gai, etc.

LA JEUNE FILLE.

J'en abattrai deux pierres,

Oh! gai, etc.

Elle emmène une autre personne.

LES AUTRES.

Deux pierr's ne suffis'nt pas.
Oh! gai, etc

LA JEUNE FILLE.

J'en abattrai trois pierres,
Oh! gai, oh! gai, oh! gai,
J'en abattrai trois pierres,
Oh! gai, franc cavalier.

Même jeu jusqu'à ce qu'il ne reste plus que la jeune fille qui tient la robe.

LA PREMIÈRE JEUNE FILLE, sans chanter.

Qu'est-ce qu'il y a là dedans?

RÉPONSE.

Un petit paquet de linge blanc.

LA JEUNE FILLE.

Je vais chercher mon petit couteau pour le couper.

V'LA C' QUE C'EST QU' D'ALLER AU BOIS

RONDE A DANSER

AIR connu.

CLEF DU CAVEAU 628.

Tous nos tendrons sont aux abois :
V'là c' que c'est qu' d'aller au bois;
Nos bûcherons sont gens adroits.
Quand on va seulette
Cueillir la noisette,

Jamais l'Amour ne perd ses droits :
V'là c' que c'est qu' d'aller au bois.

Jamais l'Amour ne perd ses droits :
V'là c' que c'est qu' d'aller au bois.
L'autre jour ce petit sournois
Dormait à l'ombrage

Sous un vert feuillage;
Dorine approche en tapinois :

V'là c' que c'est qu' d'aller au bois.

Dorine approche en tapinois :

V'là c' que c'est qu' d'aller au bois;
Elle dérobe son carquois,

En tire une flèche

Propre à faire brèche,

Dont elle se blessa, je crois :

V'là c' que c'est qu' d'aller au bois.

Dont elle se blessa, je crois :

V'là c' que c'est qu' d'aller au bois.

Depuis ce temps je l'aperçois
Qui pleure, qui rêve;
Morguenne, elle endève.

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