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LES OFFICIERS ET LES GARDES.

Mon duc, mon prince,
Je viens à vos genoux,

LE DUC.

Mon capitaine, mon colonelle, etc.

LES OFFICIERS ET LES GARDES.

Votre cher fisse,

Pour abattre la Tour.

LE DUC.

Allez, mon fisse,

Pour abattre la Tour.

La Tour refusant de se laisser abattre, la troupe revient.

LA TROUPE, au duc.

Votre présence,

Pour abattre la Tour.

LE DUC.

Je vais moi-même

Pour abattre la Tour.

Alors le duc, puis après lui chacun de ses gardes l'un après l'autre, cherche à pénétrer dans la Tour, c'est-à-dire à séparer les bras des deux jeunes filles, et le vainqueur est proclamé duc.

C'est avec de pareils jeux enfantins, comme avec toutes les petites ballades et rondes qui précèdent ou qui vont suivre, que, de traditions en traditions d'origine inconnue, on a charmé, distrait l'enfance de nos grand'mères, de nos femmes, de nos filles, et c'est ainsi que se perpétueront d'âge en âge les rondes enfantines.

LE PETIT MARI

RONDE POPULAIRE

CLEF DU CAVEAU : 1462.

DIX-HUITIEME SIÈCLE

Mon pèr' m'a donné un mari;
Mon Dieu! quel homme,
Quel petit homme !

Mon pèr' m'a donné un mari;
Mon Dieu! quel homme,
Qu'il est petit!

D'une feuille on fit son habit;
Mon Dieu! quel homme,

Quel petit homme!

D'une feuille on fit son habit;
Mon Dieu! quel homme,
Qu'il est petit!

Le chat l'a pris pour un' souris;
Mon Dieu! quel homme,
Quel petit homme!

Le chat l'a pris pour un' souris,
Mon Dieu! quel homme,

Qu'il est petit!

Au chat! au chat! c'est mon mari!

Mon Dieu! quel homme,

Quel petit homme !

Au chat! au chat! c'est mon mari!

Mon Dieu! quel homme,

Qu'il est petit!

Je le couchai dedans mon lit;

Mon Dieu! quel homme,
Quel petit homme!

Je le couchai dedans mon lit;
Mon Dieu! quel homme,
Qu'il est petit!

De mon lacet je le couvris ;
Mon Dieu! quel homme,
Quel petit homme!
De mon lacet je le couvris;
Mon Dieu! quel homme,
Qu'il est petit!

Le feu à la paillasse a pris;
Mon Dieu ! quel homme,
Quel petit homme !

Le feu à la paillasse a pris;
Mon Dieu! quel homme,
Qu'il est petit!

Mon petit mari fut rôti;

Mon Dieu! quel homme,
Quel petit homme!

Mon petit mari fut rôti;

Mon Dieu! quel homme,
Qu'il est petit!

Pour me consoler je me dis:
Mon Dieu! quel homme,

Quel petit homme!

Pour me consoler, je me dis:

Mon Dieu! quel homme,
Qu'il est petit!

ANONYME.

LES VENDANGEURS

AIR Vlå c' que c'est qu' d'aller au bois.

CLEF DU CAVEAU: 627.

Ma mère aux vignes m'envoyit,
Je n' sais comment ça se fit;
En partant elle m'avait dit :
Travaille, ma fille;
Vendange, grapille.
Malgré moi Blaise m'amusit...
Je n' sais comment ça se fit.

Malgré moi Blaise m'amusit;
Je n' sais comment ça se fit;
Si poliment il m'abordit!
Travaille, ma fille;

Vendange, grapille.

Que pour lui mon cœur s'attendrit. Je n' sais comment ça se fit.

Que pour lui mon cœur s'attendrit ;
Je n' sais comment ça se fit.
Il prit ma main et la baisit;
Travaille, ma fille;
Vendange, grapille;
Mais ma vertu le repoussit...
Je n' sais comment ça se fit.

Mais ma vertu le repoussit,
Je n' sais comment ça se fit,
Si rudement qu'il en tombit;
Travaille, ma fille;

Vendange, grapille;

Mais en tombant il m'entraînit...

Je n' sais comment ça se fit.

Mais en tombant il m'entraînit;
Je n' sais comment ça se fit,
Que ni moi ni lui ne s'blessit;
Travaille, bon drille;
Vendange, grapille;
Stapendant le coup m'étourdit...
Je n' sais comment ça se fit.

Stapendant le coup m'étourdit;
Je n' sais comment ça se fit;
Un trait de bon vin me remit :
Travaille, bon drille;
Vendange, grapille;

Et tout à coup ça m'endormit...
Je n' sais comment ça se fit.

Et tout à coup ça m'endormit;
Je n' sais comment ça se fit;
De mon sommeil il profitit :
Travaille, bon drille;

Vendange, grapille;

Pour tous les deux il vendangit...
Je n' sais comment ça se fit.

Pour tous les deux il vendangit;
Je n' sais comment ça se fit;
Si bien de la serpe il agit;

Travaille, bon drille;

Vendange, grapille;

Que mon panier plein se trouvit...

Je n' sais comment ça se fit.

DORNEVAL.

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