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Femme sensible, entends-tu le ramage
De ces oiseaux qui célèbrent leurs feux?
Ils font redire à l'écho du rivage:

« Le printemps fuit, hâtons-nous d'être heureux. >>

Vois-tu ces fleurs, ces fleurs qu'un doux Zéphire
Va caressant de son souffle amoureux;

En se fanant elles semblent te dire :

« L'hiver accourt, hâtez-vous d'être heureux. »

Moment charmant d'amour et de tendresse,
Comme un éclair vous fuyez à nos yeux;
Et tous les jours perdus dans la tristesse
Nous sont comptés comme des jours heureux.

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Pour mieux te prouver mon amour,

O ma fidèle amie!

Je voudrais, même en ce jour,
Donner jusqu'à ma vie ;

Oui, je voudrais, ô ma fidèle amie!

Pour mieux te prouver mon amour,
Donner jusqu'à ma vie,

Donner, donner jusqu'à ma vie!

Quand pour toi je vais m'immoler,

Dans ma douleur affreuse

Ce qui peut me consoler,

C'est de te rendre heureuse.

Dans ma douleur, dans ma douleur affreuse,
Ce qui peut seul me consoler,

C'est de te rendre heureuse,

C'est de pouvoir te rendre heureuse.

Ne sachant pas quel sort m'attend
Dans ce moment funeste,

O ma Gulnare! en te quittant

Ton cœur au moins me reste.

En ce moment, en ce moment funeste,
O ma Gulnare! en te quittant,

Ton cœur au moins me reste,

Ton cœur, ton cœur au moins me reste.

MARSOLLIER.

RIEN, TENDRE AMOUR, NE RÉSISTE A TES ARMES

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ROMANCE DE GULNARE

Musique de Dalayrac.

CLEF DU CAVEAU 518.

- 1800

Rien, tendre Amour, ne résiste à tes armes :
Pour mieux tromper, tu les ornes de fleurs;

Mais, quand je veux ne chanter que tes charmes, Amour, pourquoi fais-tu couler mes pleurs?

Un jour, voyant mon amant dans la peine,
Croyant son cœur irrité contre moi,
Ma main, cherchant à rencontrer la sienne,
Semblait lui dire: Ami, console-toi.

Mais c'est en vain, le cruel la retire;
Par son mépris il accroît ma douleur;
Ma voix gémit, mon cœur bat et soupire,
Il n'entend plus ni ma voix ni mon cœur.

Bientôt le temps à l'ingrat vient apprendre
Combien son doute avait su m'outrager :
Il avait tort, je n'en fus que plus tendre;
Car c'est ainsi qu'Amour sait se venger

MARSOLLIER.

LA VIE EST UN VOYAGE

COUPLETS DES MYSTÈRES D'ISIS

Musique de Mozart.

CLEF DU CAVEAU: 325.

1800

La vie est un voyage,

Tâchons de l'embellir;

Jetons sur ce passage
Les roses du plaisir.

Dans l'âge heureux de la jeunesse,
L'Amour nous flatte, il nous caresse,

Il nous présente le bonheur,

Puis il s'envole on voit l'erreur.

Hélas! que faire?
Tacher de plaire,

Du bien présent savoir jouir,
Sans trop songer à l'avenir.

A la ville, au village,
On n'est content de rien:
Pensons comme le sage,
Qui dit que tout est bien.
Le bonheur n'est qu'imaginaire;
Chacun sourit à sa chimère.
Chantons, célébrons tour à tour,
Bacchus, le Plaisir et l'Amour;
Que sous la treille

Le Plaisir veille,

Tenant le flambeau de l'Amour.
Bacchus sera le dieu du jour.

Les dieux à leur image
Formèrent la beauté;
Sur leur plus bel ouvrage
L'Amour fut consulté.

Le jour, la nuit, fût-elle obscure,
Sous la pourpre, sur la verdure,
Suivons l'Amour et la gaieté
Aux autels de la Volupté.

Ah! quel délire

Pour qui respire

L'encens par l'Amour présenté!

Des dieux c'est la félicité.

MOREL.

O FONTENAY, QU'EMBELLISSENT LES ROSES

COUPLETS DE GENTIL BERNARD

AIR de Doche.

CLEF DU CAVEAU: 413.

-1800

O Fontenay, qu'embellissent les roses,
Avec plaisir toujours je te revois;
Ici l'Amour, de fleurs fraîches écloses,
Me couronna pour la première fois.

Dans ma Claudine, attraits, douceur, simplesse,
Tout m'enivrait j'étais fier de mon choix.
Avec quel feu je peignais ma tendresse !
Qu'on aime bien pour la première fois!

Depuis dix ans, ignorant sa retraite,
De vingt beautés j'ai cru suivre les lois;
Toujours on cherche, on désire, on regrette,
Ce qu'on aima pour la première fois.

LE PRÉVOST D'IRAY.

Auteur d'une foule de jolies chansons, de poésies fugitives, et, plus tard, d'ouvrages littéraires plus sérieux.

L'HYMEN EST UN LIEN CHARMANT

ROMANCE DE LEONCE

Musique de Nicolo.

CLEF DU CAVEAU 361.

L'hymen est un lien charmant
Lorsque l'on s'aime avec ivresse;

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