Lettres chinoises, indiennes et tartares: à Monsieur Paw, Volume 8

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ESTCT99594, 1776 - French letters - 263 pages
 

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Popular passages

Page 163 - Pendant le temps du portrait, j'ai toujours mangé chez elle, et elle m'a fort bien traité. Ce matin, quand j'ai donné les derniers coups à l'ouvrage, le mari m'a dit : Monsieur, voilà un portrait parfait; il ne me reste plus qu'à vous satisfaire et à vous demander votre prix.
Page 213 - Le droit des rois confifte à ne rien épargner; La timide équité détruit l'art de régner. Quand on craint d'être injufte , on a toujours à craindre; Et qui veut tout pouvoir doit ofer tout enfreindre , Fuir comme un déshonneur la vertu qui le perd, Et voler fans fcrupule au crime qui le fert.
Page 196 - Tout mortel doit ici paraître : On ne peut naître Que pour mourir. De cent maux le trépas délivre : Qui cherche à vivre Cherche à souffrir. Venez tous sur nos sombres bords : Le repos qu'on désire Ne tient son empire Que dans le séjour des morts.
Page 181 - Vous jouez un peu le personnage ggio muto dans notre correspondance; je dirais à quelque autre qu'elle n'en est pas moins aimable : mais vous ne gagnez rien à vous faire prier ; vous avez une avarice d'esprit qui n'est point pardonnable avec vos richesses. Je vois qu'il faudra bientôt que je retourne à Lunéville pour vous aider à m'écrire. Enfin, j'ai rompu le vœu que...
Page 172 - Je vais après-demain à Ferney , où Voltaire m'attend ; il m'a écrit une lettre charmante : je me réjouis de vous parler de lui. Vous avez mieux pris votre temps que moi pour le voir, mais on boit le vin de Tokai jusqu'à la lie.
Page 164 - Je trouve que, quelque chose que vous me demandiez, vous ne sauriez me demander trop. Et moi , monsieur , quelque peu que vous me donniez , je ne trouverai point que ce soit trop peu; je vous prie de n'avoir de ce côté-là aucune honte , et de compter pour beaucoup les bons traitemens que j'ai reçus de vous , dont je suis plus content que je ne le serai de quelque argent que je reçoive.
Page 162 - ... jamais bue, qui baigne d'un côté les châtaigniers de la Savoie et de l'autre les raisins du pays de Vaud. Du côté de la Savoie, la nature étale toutes ses horreurs, et de l'autre toutes ses beautés. Le mont Jura est couvert de villes et de villages dont la vigne couvre les toits, et dont le lac mouille les murs; enfin, tout ce que je vois me cause une surprise qui dure encore pour les gens du pays. Mais ce qu'il ya de plus intéressant, c'est la simplicité des mœurs de la ville de Vevay...
Page 182 - L'esprit pour se former, le corps pour se refaire. Je viens dans ce château, voir mon oncle et mon père, Jadis...
Page 169 - ... d'entendre raisonner un Français; mais, malgré l'attention et l'applaudissement de tout le monde , j'ai vu que, pour parvenir à une certaine supériorité, les livres valent mieux que les chevaux. Dans peu de jours , je verrai Voltaire, dont Haller n'est pas assez jaloux; et , par échelons, après avoir été de Haller à Voltaire, j'irai de Voltaire à vous.
Page 167 - Adieu, madame; voilà une assez longue lettre; si j'y ajoutais ce que j'ai toujours à vous dire de mon adoration pour vous, vous mourriez d'ennui. Mettez-moi aux pieds du roi, contez-lui mes folies...

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